Le vote du 7 octobre au Venezuela

Le vote de dimanche 7 octobre concerne bien PLUS QUE les Venezueliens : tous les mouvements populaires. Les chavistes affichent sérénité et confiance. La droite a intégré le fait qu'elle a perdu. Première défaite: elle a dû cacher qu'elle est de droite, et durant toute la campagne avancer masquée. Sous le vernis centriste se cache le "paquetazo", la thérapie de choc ultra libérale. Le candidat Capriles appartient au noyau le plus dur de la droite qui a fédéré autour d' elle une coalition de bric et de broc, notamment avec les sociaux libéraux de AD. AD a une vice-présidence à l'Internationale Socialiste avec Ségolène. Les chavistes préparent la marche "de Sabaneta a Miraflores", une marche symbolique, partie hier de la ville de Chavez jusqu'au palais présidentiel. Objectif: remplir jeudi 7 avenues de la capitale en attendant le 7 octobre. La politisation est très grande. Je suis en train de lire El Nacional et El Universal. Ils sont déchaînés contre Chavez, et parlent déjà de "fraude". Ils vont tenter une nouvelle opération de destabilisation. Chavez draine des foules considérables de jeunes, de couches populaires. Une relation très affective le lie à ce peuple, une véritable mystique. Hier, il a chanté de sa voix juste et forte des chansons llaneras devant une marée rouge. La victoire ne fait aucun doute. L'écart? Plus il sera grand et plus la droite aura du mal à lancer une nouvelle tentative destabilisatrice. Caracas vibre de rouge, partout des sonos, des chansons politiques, des points rouges. Et tout cela pacifiquement, dans le pluralisme, par la voie électorale. Oui, il y a des alternatives. Voilà pourquoi ils sont haineux. Jean Ortiz, de Caracas.