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21/10/2011

L'adieu au terrorisme

Pour nous tous qui vivons proche du Pays -Basque, qui voulons une Espagne Républicaine, la journée d'hier 21 octobre 2011 restera historique, de même que pour tous les démocrates Espagnols.
Je suis de ceux qui ont trinqué lorsque l'ETA tua le fasciste Carrero Blanco le 20 décembre 1973, héritier en lice pour un franquisme sans Franco.
Puis l'ETA s'est engagée dans une dérive terroriste insupportable et qui ,reconnaissons-le, fut bien instrumentalisée par les deux grands partis espagnols et par le caméléonesque parti nationaliste basque. Chacun se souvient du terrorisme d'Etat, des GAL ,qui venaient chasser le Basque, y compris en France, du temps de Felipe Gonzalez.
Je suis de ceux qui ont toujours dit:
1. Il a une "question Basque"
2. Le Pays-Basque est une nation.
3. Le terrorisme doit être banni
4. il ne peut y avoir de solution que politique
Lorsque l'on milite dans notre région, cette question parasite souvent les luttes, mais elle est incontournable. Je me souviens d'une époque où certains  voulaient créer une université "basque", au Pays -"Basque" avec droits d'inscription "basques", à statut dérogatoire "basque""...et où il fallut expliquer que cela affaiblissait toute l'UPPA, que le problème était de créer au Pays Basque, par étapes, un pôle de SERVICE PUBLIC d'enseignement supérieur et de recherche, dans le cadre de l'UPPA, dans la complémentarité, la synergie...
Une étrange coalition tirait les ficelles...
Aujourd'hui, l'horizon s'éclaircit. Isolée, discréditée, battue politiquement et militairement, l'ETA vient de rendre définitivement les armes, suite à la récente "Conférence internationale de paix. L'annonce est historique. IL aura sans doute fallu des centaines d'heures de négociations secrètes, d'efforts politiques", alors que les néo-franquistes du Parti Populaire jetaient de l'huile sur le feu, prônant le jusqu'auboutisme militaire. Or , la solution ne pouvait être que POLITIQUE. Nous y sommes.
Ne gâchons pas ce moment  exceptionnel.  Il reste les conséquences du conflit, les victimes et leurs familles, les blessures,  les prisonniers politiques, la plupart emprisonnés loin de leurs familles ,et les questions de fond. Il est temps que chacun prenne ses responsabilités et ne joue plus avec le feu.
Jean Ortiz

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