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19/01/2012

Hommage au dernier dinosaure franquiste

Le dernier des ministres franquistes vivants, Manuel Fraga Iribarme, vient de mourir avec tous les honneurs dus à ses états de service. Il y a quelques mois,  dans une lettre qui "filtra", le président socialiste des Cortès, le socialiste José Bono, le couvrit d'éloges. C'est que rester autant de temps fidèle au "caudillo", au franquisme, qu'il ne cessa de légitimer,  mérite des couronnes.
Un saint facho ce Fraga, ex ministre de "l'info ?!!" du temps où l'on fusillait, garrotait. Fraga répondait: ce sont les détenus, devenus cascadeurs, qui se jettent par les fenêtres des commissariats où ils sont interrogés avec la courtoisie que vous savez. Fraga sut ensuite se reconvertir, se "transitionner", et devint même président de Galice.
 "Le Monde", peu suspect de sympathies franquistes , blanchit l'ex- fasciste; il souligne son expérience politique et sa conversion à la démocratie. Comme "Le Figaro". Dieu que c'est touchant!
Au même moment, ô combien symbolique, commence le deuxième procès (un troisième suivra), soit l'exécution professionnelle, du juge Garzon, qui eut  l'outrecuidance de s'attaquer à l'impunité du franquisme, à ses "crimes contre l'humanité", donc imprescriptibles (entre 130 000 et 150 000 républicains "disparus" gisent encore dans des fosses communes). Qu'ils y restent et ne rappellent pas de vieux souvenirs!
Garzon mena la vie dure à l'ETA, à Pinochet, aux scandales financiers du PSOE et du Parti Popular, aux GAL, aux ripoux cinq étoiles, à la délinquance en col blanc... Qu'il se mêle donc de ses affaires et laisse les deux grands partis politiques espagnols verrouiller consensuellement la "loi d'amnistie" (d'impunité) de 1977,  "la transition modélique", la "monarchie immaculée".  "Garzon: paredon!!": Garzon , au poteau!!

Jean Ortiz

 

Commentaires

La carte de visite de ce sinistre personnage n'incite pas vraiment au blanchiment :
Fils du maire de Villalba pendant la dictature de Primo de Rivera, Ministre sous Franco refusant en 63 d'accorder la grâce au militant communiste Grimau, Ministre de l'Intérieur dans le premier gouvernement du Roi Juan Carlos...auteur des formules réactionnaires "la calle es mia" et "l'Espagne est différente", pionnier du PP...etc...sans oublier son "happening"- mascarade- baignade destiné à minimiser l'arme nucléaire...
Et Garzon dans tout cela? ma mère dirait "Vale más caer en gracia que ser gracioso".
Merci à toi Jean.

Écrit par : Castillazuelo | 20/01/2012

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