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28/04/2012

Despedida à l'université de Pau

A Bernard Lubat, avec un zeste de citron vert pour mojito gasconcubain

"Les mots ont besoin de sons, de musicalité, de souffle, de chair, pour brûler de sens. Il reste alors au creux de l'oreille une petite musique subversive..."
Les sons ont besoin de maux, de chaires peu chères, de collectivisations individuelles, de sens seulement sitif, de communion sans encens, de brasiers de l'âme, pour brûler de sang, au centuple, comme tu l'as fait ce soir là dans le grand amphithéâtre (comble) de ma Faculté des Lettres et des songes, à peau, à frissons, à orgasmes noirs de jouissance... Il reste depuis, dans l'âme, une grande envie surmultipliée de révolution"( J.O. ) Tu as été des miens, des rouges, des guérilleros, de ces "ya no hay locos", des nôtres, des toi c'est moi... Hasta la despedida siempre!!
Bernard... avec Eric Fraj, Comunero, Manuel Rodriguez, l'internationalisme sans rivages, celui qui ravage le désordre établi... Chanter l'Internationale pour se "jubiler", réveiller pour un soir à l'Université la pensée critique, le communisme du temps des cerises, vomir "l'excellence et ses primes", les mandarines et les valets du système à cloner, à mouler, débusquer les intellos travestis toujours prêts à changer de maître... vomir pour un soir la mentalité de troupeau, le con qui n'en sue même pas, ouvrir la fac aux prolétaires, aux poètes, aux musicos, aux damnés des sons et des mots, lever le poing des colères d'hier et de demain, les deux poings, les deux mains, faire la nique aux socionéolibéraux farcis de culture mais incultes... Et las anars, les jeunes "gauchistes" s'emparant de la tribune, le "dehors les cocos de l'Université!!", "qu'il s'en aille!!". La reblochonade (mélenchonade) à minuit sur la pelouse obscure des AG... Le pinard des communards... Nos chants de la Guerre d'Espagne... Carmen et Virgilio étaient là... NO PACHARAN ! La tortilla qui commence à se renverser, la prière à Chavez... Je n'aurais jamais rêvé d'une telle "despedida" à l'univers cité et décrit précédemment!!  J'oubliais: il y avait un curé des favelas, l'avocat des pauvres, ce fou de Pétetin, saint Germain le Don Quichotte d'Emmaus Pau-Lescar, une sénatrice belle et socialiste, mon maire Jean-Yves, "socialista de verdad" (social traître va !!), Michel, l'adjoint coco, frère de tant de luttes, des syndicalistes de toutes chapelles, un ex secrétaire général du SNESup, des NPéistes, des collègues vraiment Kollègues, qui ont dû supporter et soutenir malgré malgré, tant d'occupations, de blocages, des grèves sans grève, qui m'ont défendu lorsque je me suis pointé un jour en robe de chambre à une "rentrée solennelle" qui pataugeait dans les toges et la pénurie, un grotesque carnaval mandarinal... Il y avait des militants, quel joli nom, des militants, des militants...


P.S.: Devinez qui il manquait... Un dirigeant (malheureusement "des miens") trop occupé à faire carrière...

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