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10/06/2012

Le "sauvetage" de l'Espagne

  Le gouvernement néo-franquiste espagnol a menti jusqu'au bout: il ne demanderait pas "l'aide" de Bruxelles !! Il jurait ses grands dieux qu'il n'y aurait aucun "rescate" (sauvetage) européen des banques espagnoles.
Et puis, hier, le Rajoy menteur comme un arracheur de dents, a fini par "céder" à "l’offre amicale" (et sans doute désintéressée) de l'Union européenne et du FMI, allant jusqu'à affirmer que c'est l'Union européenne qui l'a forcé à accepter. En réalité, le gouvernement espagnol a demandé et obtenu de Bruxelles 100 milliards d'euros (10% du PIB du pays) pour sauver les banques : une bagatelle... que les contribuables espagnols devront rembourser, centime après centime.
Rajoy, le FMI et l'Union européenne ont inventé une nouvelle technique de "sauvetage": mettre la tête de la victime sous l'eau, tout en prétendant l'aider. Selon le gouvernement espagnol, il ne s'agirait que d'un "prêt"; mais en fait, ce sont les charognards,  le FMI et l'Union européenne, qui superviseront tout le processus d'austérité maximale et de spoliation généralisée.
Contrairement à ce qu’affirme Rajoy le menteur, les 100 milliards sont assortis de conditions politiques et économiques draconiennes: réformes structurelles, réduction brutale du déficit, augmentation de la TVA (IVA), tutelle accentuée sur les "autonomies", retraite à 67 ans, etc. Il y a des sauvetages qui ressemblent à des naufrages...
Si l'appel à l'Union européenne provient du gouvernement du Parti populaire, les problèmes remontent à la politique menée, par les socialistes également, dite de "l'économie de la brique", de la bulle immobilière. Les uns et les autres ont alimenté une "bulle de crédit" sans précédent, incitant les Espagnols à acheter, à s'endetter, et ont réalisé d'énormes profits à partir du secteur immobilier. Une économie en quelque sorte artificielle, basée sur la spéculation.
Les uns et les autres ont menti; les intérêts financiers spéculatifs les ont poussé à la fuite en avant, à cacher la réalité. Les "marchés" ne perdent jamais au casino spéculatif; ce sont toujours les mêmes qui trinquent, à l'eau plate et amère.

Jean Ortiz

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