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30/11/2012

La Révolution et la santé de Chavez

 

La Révolution et la santé de Chavez

 

L'opposition antichaviste (ex-social démocratie et libéraux) aime tellement le "comandante" qu'elle se préoccupe sincèrement de sa santé. La "vacance de pouvoir" l'empêche de dormir, parce que "le pays peut s'effondrer". Préoccupations désintéressées et ô combien patriotiques et humanistes!!

 Le président Chavez est en effet reparti à La Havane pour un "traitement complémentaire" contre son cancer. Il a demandé publiquement au parlement l'autorisation constitutionnelle de s'absenter , dans une longue lettre où il décrit même la nature du traitement qu'on va lui appliquer, à base d'oxygène pur et à forte pression... Je ne me souviens d'aucune lettre de ce type écrite par les présidents français Mitterrand et Pompidou , dont le cancer fut quasiment "secret d'Etat".

 Chavez a eu l'honnêteté et le courage d'annoncer sa maladie, son évolution, de tenir informé le peuple des étapes et des effets du traitement...

 Il venait à peine de terminer la chimio qu'il se lança dans une campagne des présidentielles que beaucoup croyaient au-dessus de ses forces...Et il étonna par son énergie, son charisme renouvelé ,son dynamisme, sa capacité à transcender les épreuves, son endurance...Quelle leçon pour les charognards, mais aussi pour nous tous: la conviction, l'utopie concrète, peuvent soulever des montagnes. Devant un tel exemple de courage et de dignité, le respect, voire l'admiration, s'imposent. Silence!!

 Après la dure et largement victorieuse bataille électorale, le président s'est reposé et va  compléter son traitement, à Cuba de surcroît. Quoi de plus normal. Et le pays ne s'effondre pas. Pas de chaos, pas de vide politique, pas de querelles de succession et d'ambitions personnelles, pas de Cocoe... Et si c'était parce que la révolution bolivarienne fonctionnait de plus en plus collectivement malgré le rôle encore indispensable de Chavez?

L'absence du président est d'autant plus marquante qu'elle tombe en pleine bataille pour l'élection des gouverneurs, le 16 décembre.

 Chavez n'y a pas engagé son "quotient personnel". Le résultat n'en sera que plus parlant. La campagne bat son plein dans chaque Etat, sur des bilans et des programmes d'avenir; l'intervention populaire y est massive et plus critique que pour les présidentielles, contre la corruption, la bureaucratie... Le grand débat national sur le "projet socialiste" pour 2013-2019 se poursuit dans tout le pays; un débat décentralisé, interactif, très participatif... On y parle de projet plus que leadership, même si, en silence, la santé de Chavez est dans tous les esprits.

 Le chavisme, c'est un rapport très affectif de Chavez au peuple, mais aussi très politique. Depuis plus de dix ans, "ceux d'en bas" se sont fortement politisés; le "pouvoir populaire" a progressé... Tout cela explique que le pays continue à vivre normalement...Chavez n'a pas désigné de "dauphin", comme le souhaitaient les nécrophages. Un homme politique béarnais aimait à répéter : le destin des dauphins est de s'échouer sur les plages... "Uh, Ah, Chavez no se va!"

 Jean Ortiz

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