15/10/2013
Chevron-Texaco prend une veste historique
Chevron-Texaco prend une veste historique
Les multinationales pétrolières étatsuniennes Texaco et Chevron ont fusionné en 2001. Texaco, c'est une histoire de pillages et de coups tordus, comme toutes ses consœurs. Étroitement liée au pouvoir et à ses institutions, elle a pendant longtemps eu le monopole de la distribution de l'essence aux Etats-Unis.
Texaco a commencé à faire main basse sur le pétrole équatorien en 1964 et s'en est allée en 1992, laissant une partie de l'Amazonie équatorienne encore plus pauvre et ravagée. Elle y a déversé des millions de tonnes de rejets fluides, de liquides et produits toxiques, empoisonné les rivières, les sols, provoqué des pluies acides, la mort par cancers, saturnisme, de centaines d'indigènes...
La filiale vampire (Texaco Ecuador) du groupe n'a pas appliqué en Amazonie les "normes" appliquées ailleurs. Les Indiens étant traités, avant les révolutions d'aujourd'hui, comme des chiens, des sous-hommes, et leurs territoires comme des poubelles.
Après son retrait, la multinationale voyou a tenté d'acheter les autorités équatoriennes de l'époque, sans grand succès.
Jusqu'au jour où trente mille Indiens et paysans se sont regroupés en "Association de Victimes" et ont engagé (en 20003) un procès qui fera date. Et le pot de terre a gagné en 2011 et 2012. Texaco Chevron a tenté par tous les moyens d'échapper à sa condamnation par la justice équatorienne. La pieuvre a investi un milliard de dollars en avocats et expertises. Mais le verdict du tribunal a été et reste historique: il exige un dédommagement à hauteur de 19,2 milliards de dollars. Du jamais vu.
Les victimes voudraient consacrer cette somme à la réparation du désastre environnemental et social.
Mais voilà: Texaco-Chevron n'a plus de fonds en Equateur, se sait soutenue à Washington par de puissants lobbies, et ne veut pas payer. Les multinationales ne respectent les lois que lorsqu'elles leur servent. Texaco, hors la loi, fait pression auprès du gouvernement Obama et de ses amis, plutôt réceptifs. Au nom de la "libre-entreprise", bien entendu. A Quito, la révolution n'entend pas abdiquer. Elle a remis la politique AUX COMMANDES. En Hollandie, c'est Total qui commande.
Jean Ortiz
07:51 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
FUERA TEXACO, TOTAL & Cie!
Écrit par : NONAYRAULTPORT | 15/10/2013
Total vient d'annoncer il y a qq jours un investissement de 400 millions de dollars pour lancer 2 projets pilotes utilisant la fracturation hydraulique à Aguada Pichana, dans la formation de Vaca Muerta :
http://www.lmneuquen.com.ar/noticias/2013/10/10/total-iniciara-dos-pilotos-de-shale-gas-por-us-400-millones_202705
Et bien sûr n'oubliez pas de voter pour Total aux Prix Pinocchio ! www.prix-pinocchio.org
Écrit par : NONAYRAULTPORT | 15/10/2013
http://www.lindependant.fr/2013/10/14/la-beatification-a-tarragone-de-522-religieux-martyrs-de-la-guerre-civile-souleve-des-remous-videos,1800196.php#xtor=EPR-2-[Newsletter]-20131014-[Zone_info]
Jean, je vois ta colère en lisant cet article sur presse locale!
Écrit par : NONAYRAULTPORT | 15/10/2013
ENCORE UNE VICTOIRE CONTRE CHEVRON!
Roumanie/gaz de schiste: Chevron suspend ses activités après des protestations
BUCAREST - Le géant américain de l'énergie Chevron a annoncé jeudi la suspension de ses activités d'exploration pour les gaz de schiste à Silistea (nord-est), les premières prévues en Roumanie, après trois jours de protestations de villageois.
Chevron peut confirmer aujourd'hui avoir suspendu ses activités à Silistea, commune de Pungesti, département de Vaslui, a indiqué la compagnie dans un communiqué transmis à l'AFP.
Cette décision intervient au lendemain d'échauffourées entre gendarmes et protestataires qui bloquaient depuis lundi l'unique voie d'accès au site où Chevron compte creuser son premier puits d'exploration.
Couchés dans la boue, à genoux, avec leurs charrettes, ou les mains jointes pour une chaîne humaine, les villageois ont empêché durant trois jours les excavateurs et bulldozers contractés par Chevron d'entrer dans le champ où devait être foré le premier puits d'exploration en Roumanie.
Nous ne leur permettrons pas de venir ici. Ils sont venus avec des gendarmes, des gardiens pour nous faire peur mais on veut seulement qu'ils nous laissent en paix même si nous sommes pauvres, a déclaré un manifestant, Gheorghe Hrum, cantonnier retraité de 76 ans.
Chevron a obtenu en juillet des permis d'exploration du gaz de schiste dans trois villages de cette région pauvre du nord-est de la Roumanie avec, à terme, l'ambition de l'extraire.
La méthode d'extraction, la fracturation hydraulique ou fracking, utilisée aux Etats-Unis mais interdite en France, consiste à injecter à très haute pression de l'eau mêlée à du sable et des produits chimiques pour libérer le gaz de la roche.
Les défenseurs de l'environnement mettent en garde contre des risques de séismes et de pollution des nappes phréatiques.
(©AFP / 17 octobre 2013 16h19)
Écrit par : NONAYRAULTPORT | 18/10/2013
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