25/05/2014
Au secours! Les fachos sont aux portes du pouvoir!
Au secours!! Au secours!! La première force politique de France, pays des Lumières et de la Révolution, est ce soir l'extrême-droite, devenue respectable et désirable. Quelle surprise!! Le Front national a grimpé tout seul, spontanément, par surprise... A qui la faute? A ce printemps pluvieux. Que peut-on contre la météo?
Valls dramatise. Il n' a rien vu venir. Il a tout fait pour l'empêcher. A la xénophobie galopante, il a répondu par la chasse aux Roms.
Au besoin d'une vie meilleure: par la chasse aux pauvres, et des câlins aux patrons. Donnons-lui plus de temps pour qu'il réussisse.
Le tsunami Front national relève de la génération spontanée.
Les uns et les autres n'y sont pour rien. La France est devenue un champ de ruines politiques parce que Dieu l'a voulu ainsi.
Ce soir la France, la démocratie, sont malades, très malades. Défaite historique de la "gauche" mal aimée. La marche à l'abîme ne saurait lui être imputée.
Les Français n'ont pas compris que l'Europe des délocalisations, l'Europe américaine, l'Europe des marchés vampires, leur voulait du bien. Des cons, tous des cons! Changeons de peuple!
L'heure est grave et nous n'y étions pas préparés. Que faire? Ressortir le Chant des Partisans?
Prendre le maquis? Continuer à naviguer à vue? Trouver un bouc émissaire?
Soyons sérieux!
Qu'avons nous fait pour crédibiliser le Front de gauche? Pour maintenir, structurer et prolonger la dynamique des présidentielles? Aucune erreur? Une stratégie vraiment commune? Nous ne sommes certes pas les seuls responsables, mais nous sommes les principaux artisans, les piliers du Front. Nous devons d'abord regarder devant notre porte.
Reconstruire, refonder l'espérance, la confiance, la fraternité, sera au plus haut point difficile, mais c'est le dernier espoir.
J'ai peur de ceux qui attendent, ici et là, l'heure des couteaux.
Plus que jamais: l'alternative n'est pas "Front ou parti" mais "Front et parti". Il existe une forte demande de Front de gauche. La contourner serait suicidaire. "L'appel au peuple" ne tromperait personne.
Je milite depuis 1966... au vieux singe que je suis, on ne lui apprendra pas à faire la grimace! Et merde aux procès en sorcellerie. Je rentre, fatigué, d'un débat près de Montpellier : la salle était comble et affectueuse, comme au temps des camarades. J'y crois toujours, au temps des camarades. Nous avons partagé la pizza, entre communistes frontistes et anti-frontistes, avec quelques PG infiltrés, une militante d' "Ensemble", des jeunes, une tête de liste aux municipales d'à peine 19 ans, et même un anarchiste, le tout arrosé de chants de la guerre d'Espagne. Dans les caves d'un château.
¡A las barricadas!
Jean Ortiz
22:37 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
1874-1974 : 100 ans de révolution industrielle jusqu'au premier choc pétrolier et le renversement absolu de l'économie et de l'emploi. 100 ans de structuration de la société laborieuse en syndicats et patronats, progressant, oeuvrant pour le bien du travail et de l'homme, luttant contre l'invasion étrangère afin de sauvegarder sa liberté de vivre. Nostalgie.
1974-2014 : 40 ans à peine après l'explosion de l'information télévisuelle et internet. Catherine Langeais et gros Léon s'essoufflent, la mondialisation court toujours. On laisse sur le bas-côté celui qui ne peut pas suivre. La politique est un métier. Votons ! votons ! On en retirera toujours quelque chose. Les lois constitutionnelles sont le creuset de leur ambition démesurée. Flattons ! flattons ! On a besoin des électeurs pour légitimer nos actions.
La politique est mondialisée, la politique est économique, la politique est profit.
La politique est à Bruxelles ce que les choux sont à la soupe, çà paraît bon mais il y a des effets incontrôlés. L'Europe est une belle cuisine qui cherche ses nouvelles recettes juteuses, une entreprise gastronomique réservée à quelques tocards étoilés. Et arrêtez de nous faire larmoyer en brandissant l'oignon du conflit, j'en pleure de rire.
Le FN a enfilé son tablier ? Qu'il ne se blesse pas trop, les couteaux y sont bien aiguisés.
Au moins, il ne sera plus sur la scène nationale.
Moralité : si tu veux éloigner ton ennemi, envoie-le à Strasbourg avec les autres grandes saucisses.
Fin de cuisson
Écrit par : Anna | 26/05/2014
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