25/08/2013
Pourquoi j'essaie d'être communiste
Pourquoi j'essaie d'être communiste
Parce que l'on ne perd rien à essayer
Parce que ce n'est plus branché
Parce que l'avenir n'a pas la mémoire courte
Parce que l'archaïsme d'aujourd'hui est la mode de demain
Parce que Mmes Parisot et Merkel ne le sont pas
Parce que Alberti, Neruda, Nienmeyer, Picasso, Enrique, l'ont été
Parce que "cela n'empêche pas Nicolas que la commune n'est pas morte"
Parce qu'ils sont de moins en moins
Parce que les anticommunistes les haïssent
Parce que les profits capitalistes sont de plus en plus
Parce que ils n'ont globalement pas renoncé à la lutte des classes
Parce que lorsque j'entends Vals j'ai mal à Jaurès
Parce que le stalinisme n'invalide pas la beauté du geste
Parce que les staliniens ont tué beaucoup de communistes
Parce que les communistes ont engagé leur autocritique
Parce qu'ils la poursuivent sur l' enfantement de l'horreur
Parce que pendant un siècle ils ont empêché la bourgeoisie de dormir
Parce que lorsqu'ils sont faibles les marchés dansent
Parce qu'ils se sont souvent trompés
Parce qu'ils ont toujours eu les mêmes en face
Parce qu'ils s'obstinent à contre-marées
Parce que "L'Humanité" n'a pas effacé la classe ouvrière
Parce que j'aime les étoiles lorsqu'on les nomme
Parce qu'à table un petit rouge ne me suffit pas
Parce que des millions "d' ex" ont voulu l'être
Parce qu'ils sont pour la socialisation des secteurs clés de l'économie
Parce qu'ils ne prônent pas la nationalisation des serrures
Parce que je crois que le Che et un homme nouveau a existé
Parce qu'il nous a placé la barre et les clous très hauts
Parce que la "non intervention" fut une coalition anti-rouges
Parce que le maire socialo de mon bled appela les CRS contre les prolos
Parce qu'il est difficile de devenir ministre et de rester communiste
Parce que le parti rackette ses élus
Parce que l'"Armée rouge" n'eut que vingt millions de morts
Parce que les Américains débarquèrent pour nous libérer des communistes
Parce qu'il y a beaucoup d'odeurs et de bruits à la fête de "L'Huma"
Parce que je veux vivre d'autres temps
Parce que je veux respirer l'odeur des bleus de travail
Parce que celle des promoteurs de l'anticommuniste sent le CAC40
Parce qu'heureux qui communiste a lutté toute une vie
Parce que la feuille de coca est sacrée
Et la Palestine massacrée.
Jean Ortiz
14:48 | Lien permanent | Commentaires (1)
24/08/2013
Que cherche Mélenchon?
Que cherche Mélenchon?
Je n'ai rien contre Mélenchon mais...
Il n'a rien compris au fonctionnement des médias, à leur langage policé, à leurs codes de bonne conduite, à la nécessaire sélection des infos, à la féconde parenté des médiocrates avec les politiques, les milieux d'affaires de toutes sortes, avec l'argent qui fut propre. Quoi de plus normal pour aller chercher l'info à la source? Et pourquoi rester toujours dans l'anxiogène, angoisser tout un peuple, sauter comme un criquet en répétant: "la crise, la crise, la crise"? On le sait. De grâce n'en rajoutons pas. A quoi cela sert-il de traiter de tous les noms d'oiseaux "Normal premier", et un quotidien de référence de... bulletin de l'ambassade des Etats-Unis? Washington a déjà fort à faire en espionnant deux millions de Français pour nous mettre à l'abri des "terroristes islamistes". Sachons une fois pour toutes gré à la CIA et au Pentagone de terroriser les terroristes , d'empêcher les avions boliviens de larguer des feuilles de coca en survolant notre territoire! Alors: cool Jean Luc! C'est pas beau la vie quand le soleil se lève?
Or, le Mélenchon arrive, toutes griffes dehors, insulte, provoque, écrase de son savoir, tribunise... Que cherche-t-il? A démasquer? "C'est avec les jeunes imbéciles que l'on fait les vieux cons", disait Aragon. A déconsensualiser? Il ne fait qu'étaler un charisme surfait, que maltraiter des lampistes et donner des complexes aux petits boutiquiers du landernau politicien; il ressuscite in fine la bonne et vielle peur du bolchévisme, de la révolution...
Che Guevara plaidait pour la vie austère des dirigeants. Mélenchon ,lui, passe ses vacances en Amérique latine aux frais de révolutions qu'il défend pour pouvoir jouir d'hôtels aussi étoilés que les généraux de l'ex "Armée rouge". Un dirigeant de gauche-gauche devrait "vacancionner" dans un ex bassin minier ou sidérurgique, aux frais des socialistes, qui ont tant fait pour défendre la mine, la métallurgie et la sidérurgie.
Les excès de Mélenchon nuisent aux us et coutumes de la politique raisonnable, bien élevée, de juste milieu; ils poussent le PS encore plus à droite, même si Jean Luc (pour les intimes) prétend que ce n'est pas possible, qu'il est déjà tout à fait à droite. Monsieur "ya ka", "il faut", on voudrait le voir face aux marchés. Une chose est jouer au matamore depuis les tribunes, autre chose est de combattre dans l'arène. Face aux marchés, lois physiques immuables de la nature, que peut-on? Que peut-on face à l'orage? Face aux marées? Face aux ouragans? F. Hollande est certes un peu -disent certains- "hectoplasmique", "américanophile" pour d'autres, converti depuis longtemps au libéralisme libre; et il fait ce qu'il peut, dans la tempête du seul système possible, "pobrecito" (en espagnol), "lo pauvre" (en occitan). Créditons-le au moins de sa bonne volonté, et surtout de sa persévérance. Il en a perdu 30 kilos. Et quant à l'austérité, à tout prendre, il vaut quand même mieux celle, équitable, de gauche que celle, brutale, de droite.
Flanqué de Vals et Moscovici, F. Hollande nous rassure. Nous pouvons enfin dormir tranquilles, à l'abri des nouveaux barbares, des voleurs de poules, de ces peuples qui se multiplient comme des lapins, de tous ceux qui rêvent de torpiller l'euro, de déclarer la guerre à l'OTAN, au FMI, à la BCE... Les meilleurs hommes politiques ne peuvent donner que ce qu'ils ont... Mélenchon devrait savoir que l'on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre, et que pour gagner les élections, il faut du miel, et ratisser large. ("ratisser" a aussi le sens de "prendre un râteau"). Après tout, tous les vrais Français ont le droit d'être protégés, quitte à consentir quelques sacrifices pour le bien commun. Si demain on doit raser gratis, acceptons de laisser pousser nos barbes quelque temps. Deux "tu l'auras" vaut mieux qu'un "tiens".
Capitaine du Titanic, Hollande aurait nié le naufrage, rassuré son monde, laissé jouer l'orchestre et chanter Edith. "Non, rien de rien, non, je ne regrette rien"... Et Piaf dans le mille!
Jean Ortiz
14:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
Un toro pour la "taxe carbone"
07:23 | Lien permanent | Commentaires (0)