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15/03/2014

Ortiz vendu au Figaro!

 

 

http://blog.lefigaro.fr/amerique-latine/2014/03/venezuela-un-an-apres-la-mort-de-chavez-maduro-veut-approfondir-la-revolution.html

09/03/2014

Venezuela : lettre ouverte à Olivier Compagnon

Maître de Conférences à l'Institut parisien des Hautes Etudes d'Amérique latine, vous êtes un latino-américaniste  reconnu, de premier plan, et je vous lis toujours avec intérêt.
Mais je ne peux accepter ce que vous déclarez dans "L'Humanité" du 9 mars 2014 à propos du Venezuela: "la violence politique et les manipulations médiatiques sont aujourd'hui l'apanage des deux camps, au point que le climat actuel s'apparente, plus encore qu'en 2002, à celui d'une guerre civile".
Cela revient, dans les faits, à renvoyer dos-à-dos les agresseurs et les agressés. Cela revient à nier la légitimité démocratique du gouvernement Maduro, et à légitimer, par contre, la violence d'une partie de l'opposition, celle qui veut en découdre par tous les moyens (la stratégie "du chaos", du "coup d'Etat rampant, permanent"), sans attendre les prochaines échéances électorales.

Ces théories de "l'équidistance" entre victimes et semeurs de troubles , du "juste milieu", des "deux violences", font partie, vous le savez, de la panoplie classique de  guerre idéologique de Washington, de la plupart des télés, journaux  et agences de presse occidentales, du "latifundium médiatique" néosociolibéral. Il s'agit de discréditer et d' isoler tout mouvement de libération anti-impérialiste, tout processus (vrai) de transformation sociale et de souveraineté nationale.

Ces théories, fort usées, servent également d'alibi au révisionnisme historique, à ceux qui, par exemple, à propos de la Guerre d'Espagne, "equiparan" (mettent sur un même plan) la "violence franquiste" et la "violence républicaine"... par ailleurs ni de même nature ni de même grandeur.

Il peut y avoir  au Venezuela, ça et là, des réactions d'auto-défense populaire contre "les violents", des faits isolés de provocateurs échappant aux autorités , mais ils restent marginaux, non stimulés et planifiés "d'en haut". Parler de climat de "guerre civile", comme vous le faites, est outrancier; cela participe à l'opération "climat de chaos", que l'opposition la plus conservatrice veut ancrer, accréditer, et pousser à l'extrême, afin d'en tirer les bénéfices, fussent-ils sanglants.

 

Nicolas Maduro est un président légitime, élu en avril 2013 par 50,66% des voix. C'est une victoire étriquée, j'en conviens, mais victoire quand même, reconnue par toute la communauté internationale, bien que niée par le candidat de l'opposition, Henrique Capriles. Celui-ci appela à la "désobéissance civile"; dans les faits, à la violence: 11 morts,  chavistes. Que se serait-il passé si les autorités légales avaient perdu leur sang froid? Et si elles le perdaient aujourd'hui alors que des groupes de choc détruisent des édifices sociaux, administratifs, des centres de santé, des coopératives, incendient des stations de métro, des centaines de voitures, des équipements publics, et qui, masqués, tirent parfois à balles réelles? Avec en sous main le soutien des Etats-Unis.

Ces "démocrates " escomptaient gagner les élections municipales de décembre 2013. Patatras! Nouvelle déconvenue électorale. Les leaders de droite la plus "ultra", Mme Maria Corinna Machado et M. Leopoldo Lopez, ont lancé "l'opération salida" ( "opération départ du président Maduro"), le 6 février au Tachira et le 12 à Caracas, pour chasser le président légitime, par la tension permanente, la violence de rue, le simulacre de chaos, la déstabilisation économique. "Opération salida": les mots sont les mots.

Sortir de la Constitution: n'est-ce pas une forme de violence? Appeler au soulèvement contre un prétendu "régime autoritaire", démocratiquement élu:  n'est-ce pas une forme de violence? L'opération est si flagrante, si dangereuse, que même l'OEA, le 7 mars 2014, a adopté une résolution (par 29 voix contre 3) ,condamnant l'entreprise de déstabilisation en cours au Venezuela. Du quasiment jamais vu! 29 pays du continent soutiennent Caracas et la mise en place, par le gouvernement chaviste, de "Conférence(s) de paix", nationale et régionales, ouvertes au patronat, à l'opposition...

Comment parler de "manipulation médiatique" alors que le gouvernement multiplie les initiatives de pacification? N'est-ce pas tomber dans le déni de démocratie, et cautionner, même si l'on s'en défend, les boutefeux? N'est-ce pas rendre un mauvais service à la légalité démocratique, à l'Etat de droit? Et au-delà, à notre engagement en faveur de la libération des peuples.


Jean Ortiz

Maître de Conférences (Pau)

08/03/2014

Paris, hommage à Hugo Chavez un an après sa mort

 

 

http://youtu.be/kB1PC-rJDSk