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28/01/2012

Sacrifices syndicaux

Il faut savoir faire des sacrifices en temps de crise. Les syndicats
espagnols nous montrent la voie...Ils viennent de signer avec le
gouvernement et les patrons un accord de "modération salariale".
Le président de la patronale CEOE (équivalent du Medef) en
redemande...Il s'est engagé à réaliser le plus de profits possibles pour
financer les oeuvres de charité de la CEOE. Et les deux leaders
syndicaux de l'UGT et de CCOO encensent le "dialogue social". L'"Accord
pour l'emploi et la négociation collective" qui vient d'être co-signé
contient des clauses qui facilitent la "flexibilité", déjà grande en
Espagne...Le gouvernement pousse à une "reforma laboral"  (du travail)
complète.
Le quotidien "El Pais" du 26 janvier nous explique que le gouvernement
espagnol "a aimé" cet accord, et, gourmand, en redemande...Il veut un
"accord total". Des syndicats à genoux ne lui suffisent pas, il les veut
couchés pour "donner confiance aux marchés". En période de crise, il
faut savoir se serrer les coudes et la ceinture. La lutte des classes
est au archaïsme que ne revendiquent que quelques nostalgiques du temps
jadis...En page "faits d'hiver", le journal raconte que Pablo Iglesias
et Marcelino Camacho se sont retournés dans leurs tombes.

Jean Ortiz

Commentaires

Eh oui, un renoncement en suscite un autre...Mais comment peut-on accepter le chantage et le recul dans une confrontation directe avec le capital? Vraiment pas la solution pour résister à son rouleau compresseur...Or, cela s'inscrit, avec les avancées de la social-démocratie et de la droite, dans le mirage du choix du "moins pire"... Et, sont posées bien-sûr, les questions de la force et de la place des syndicats en liaison avec le niveau d'engagement du monde du travail... C'est vrai aussi en France.

Écrit par : Castillazuelo | 29/01/2012

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