24/01/2012
L'incompétence des historiens
Lettre ouverte à Geneviève Dreyfus-Armand.
Chère Geneviève,
Après un tel réquisitoire, j'attendais l'exposé des concepts rigoureux de l'inspecteur- historien qui te met en question, mais il a le courage de l'anonymat, et j'ai dû rester sur ma faim. J'aurais tant aimé savoir comment être reconnu? Avant toi, je fus mis en cause par ce même historien un brin inquisitorial , parce que dans "L'Humanité", qu'il lisait jadis, dit-on, les maquettistes du journal avaient fait des encadrés parlant de "Guerre civile", autour et en dehors du corps de mon article (qui ne reprenait pas ce concept). J'étais donc devenu révisionniste, comme Paul Preston, Paco Espinosa, toi, Angel Viñas, etc.
Les conseils éclairés de ce donneur, supposément légitime, de leçons, vont nous aider à "être dans la bonne ligne", lorsque nous aurons pu prendre connaissance de ses critères d'excellence historique. Jadis, au temps de l'inféodation des intellectuels (cela avait du bon), pas besoin de pensée critique, de chercher, ni de réfléchir...
Cet historien (très unitaire) s'approprie l'histoire des guérilleros du haut de son œuvre. Il est pour nous un guide éclairé, un parangon de rigueur historique, de déontologie. Gloire éternelle à ce commissaire politique!! A ce Torquemada défenseur de La Vérité Unique, que tout historien qui se respecte révère. L'histoire, contrairement à ce que tu crois, n'est pas complexe, Geneviève. Elle ne nécessite nuls questionnements, ni confrontation respectueuse d'approches. Suivons la parole du camarade qui détient la Vérité. Pourquoi te fatigues-tu autant à rendre le monde intelligible?
Ce Bulletin et cette Amicale (celle de mon père) portent une histoire héroïque que je salue, j'aime, respecte et essaie de prolonger, de faire vivre. Le commandant "Robert" pense que l'anonyme historien est en quelque sorte un usurpateur. Ne le connaissant pas, je laisserai à José Antonio Alonso la responsabilité de tels propos. Mais il est vrai que "Robert" est mal placé pour témoigner d'une histoire et d'une période qu'il n'a pas connues; cela est de notoriété publique.
Rassure-toi, Geneviève: Voltaire disait "C'est le propre de la censure violente d’accréditer les opinions qu'elle attaque."
Jean Ortiz
19:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
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