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23/05/2012

Qui l'eût CRUE?

La Conférence des Présidents d'université espagnols (Conferencia de Rectores de las Universidades Españolas) vient de faire un bras d'honneur au ministre, en refusant de se rendre à une réunion programmée avec lui.

La CRUE lui a tourné le dos. Au même moment en France, l'ex-président de la Conférence des Présidents d'Université, Lionel Collet, vient d'être nommé Directeur de Cabinet de la Ministre du Supérieur, et l'ancien secrétaire du SGEN-CFDT, Conseiller de François Hollande pour l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Ces personnalités ont approuvé les lois Pécresse-LRU, condamnées par une majorité d'universitaires, et ont contribué à les mettre en place. Ne comptons donc pas sur eux aujourd'hui pour les abroger. Il faudra leur donner de sacrés coups de pieds au cul pour qu'ils avancent, et répondent aux exigences de la communauté.

L'ex-secrétaire de l'Unef, Bruno Juillard, est lui aussi Conseiller au Cabinet de Vincent Peillon. L'Unef, qui n'a pas été à une trahison près, sait être une pépinière de cadres pour le Parti socialiste, en toute indépendance syndicale. A Pau, on ne les voit que lors des campagnes électorales à l'université, venus de Paris, en mission commandée, par avion. Qui paye? Il est regrettable que le SNESup fasse de l'Unef son seul interlocuteur, et écarte d'autres forces syndicales étudiantes, comme SUD-Etudiants, la FSE, les libertaires, etc.

Les Rectores espagnols (Présidents), eux, ont condamné sévèrement les coupes budgétaires, les diminutions du nombre de bourses, et l'augmentation des droits d'inscriptions. Un massacre de l'université, à la tronçonneuse "libérale". Pour l'anecdote, le ministre du Supérieur s'appelle Wert. Parents, étudiants, lycéens demandent sa démission.

Jean Ortiz

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