succès du meeting du Front de gauche à Pau

Trois cents personnes, du tonus, "on lâche rien", des appels à l'unité, à la fraternité, à poursuivre le Front, des discours solides des candidats, des différentes composantes..et lorsque, à 22h15, satisfait "d'y avoir été", je repartais vers ma voiture, en retrait, dans l'obscurité du Parc des Expositions, place aux travaux pratiques: une fraternisation très classe, tendre, sereine et rassembleuse...A quatre contre un. Si j'avais perdu mon calme, la soirée aurait fait "la une" le lendemain, mais à la rubrique "faits divers" J'aime ce communisme qui me rappelle la belle époque des camarades, de London...et de milliers d'autres.
J'ai répété partout et je réitère mon appel à voter pour les candidats du Front de Gauche. J'essaie d'être communiste, depuis 1966. Ce n'est pas facile...Depuis mon arrivée en Béarn, mon expérience s'est enrichie de spécificités diverses et fécondes. Je compte rester en Béarn et y consacrer ma retraite à écrire sur ces "belles rencontres", sur cette terre si atypique...J'ai gardé moi aussi des archives édifiantes et qui seront mises à la disposition des chercheurs, et de l'Université.
Je vais soutenir ce soir à Albi, "mon pays", mes amis Géraldine et Serge. C'est le lot d"un "traître", pardon, d'un militant, qui trois ou quatre fois par semaine se tape conférences, projections, débats, pour devenir "enfin quelque chos" au sein du PCF, ce parti à qui j'ai donné ma vie, qui m'a apporté tant de satisfactions, de bonheurs, de déchirures aussi, et qui sera le mien jusqu'au bouT. J'arrête ce compte-rendu pour préparer mon prochain plan de comm... Mon grand oncle tenait une carrière près de mon village, et m'a initié...C'est dur. les pierres sont lourdes...Mais il s'en sortit. Il mourut communiste, sans grade...Je me souviens que pour fabriquer le gravier, les grosses roches passaient dans un con/casseur.

Jean Ortiz