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15/06/2012

Mexique: tel est PRI qui croyait prendre

Mexique

Tel est PRI qui croyait prendre

C'était couru d'avance: le vieux PRI (Parti Révolutionnaire Institutionnel) allait gagner les présidentielles au Mexique le premier juillet. Les dinosaures, le parti-état maffieux étaient de retour...Il avait gouverné pendant 70 ans , quadrillant le pays de sa bureaucratie, de ses caciques, voire ses pistoleros, de son paternalisme social, de sa réthorique pseudorévolutionnaire nationale, de ses syndicats "charros" (jaunes), de son emprise sur les communautés...
Son candidat, Peña Nieto, tel un DSK avant ..., était et est porté par tous les médias. C'est un produit de l'empire "Televisa", comme en France on est un "produit TF1"...
Et voilà-t-il que les étudiants s'en mêlent... Ils furent massacrés par le gouvernement du PRI lors du "mai mexicain" en 1968, Place des Trois Cultures, à Mexico. Ils viennent de créer un Mouvement baptisé #yosoy131, précisément contre l'embrigadement des médias, leurs agressions, mensonges, intox, caricatures, insultes, contre le candidat de la gauche et du centre-gauche (PRD, parti révolutionnaire démocratique), Manuel Lopez Obrador, populaire ancien maire de la capitale, et à qui le PRI vola par deux fois la victoire aux présidentielles en fraudant à grande échelle et toute honte bue. Et voilà que désormais Lopez Obrador talonne le candidat du PRI. La candidate du parti de droite, celui du président sortant, Felipe Calderon, qui a plongé le pays dans le chaos, s'effondre.
Et les jeunes, qui s'inspirent des "Indignés", n'entendent pas en rester là. Ils dénoncent aujourd'hui le système néolibéral, la marchandisation, plaident pour une société de partage, pour la transparence, la moralisation de la vie politique, autant de thèmes portés par le candidat de centre-gauche. Les étudiants ont mis les pieds dans le plat du PRI. Certes, il a de gros moyens, des réseaux redoutables, et peut acheter des milliers de voix, mais rien n'est encore joué.

Jean Ortiz

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