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26/06/2012

Danger en Bolivie

Danger en Bolivie

 

            Washington tente de reprendre la main en Amérique latine. Après le coup d'Etat au Honduras, contre le président élu Zelaya, qui adhéra à l'ALBA, et évolua d'un conservatisme initial vers une politique "de gauche", et le récent coup de force contre l'évêque progressiste Fernando Lugo, au pouvoir à la tête d'une large coalition, au Paraguay. Fernando Lugo, en parvenant au pouvoir, mit fin à 60 ans de gouvernement du parti "colorado", l'un des piliers de la dictature du Général Stroessner (1954-1989). La droite, majoritaire au Parlement, défend becs et ongles les intérêts de l'oligarchie terrienne.

            Le président Lugo soutenait les paysans contre les grands propriétaires, coupables du massacre du 15 juin 2012. L'oligarchie a tiré parti de cette situation pour provoquer une crise politique, et reprendre le pouvoir par un coup de force parlementaire. On attend encore la condamnation indignée du président Obama.

            Ce que nous avons caractérisé il y a quelques mois comme "contre-offensive de Washington" se poursuit; il s'agit aujourd'hui de déstabiliser la Bolivie de Evo Morales. D'anciens chefs politiques et militaires déchus manipulent une partie de la police, qui s'est lancée dans une grève violente contre le gouvernement, les institutions, et tente de provoquer un climat de chaos.

            Ce mouvement manipulé est d'autant plus infondé que le gouvernement venait de signer un accord salarial avec les représentants de la police, et qu'il a revalorisé chaque année de 40% le salaire des policiers.

Il est facile de comprendre qui tire les ficelles derrière cette nouvelle provocation. Les "grévistes" ont agressé des partisans d'Evo Morales, venus sur la place du palais Quemado (palais présidentiel), pour soutenir le gouvernement. Les mutins occupent et ont saccagé plusieurs bâtiments officiels. Ils veulent que le sang coule pour pouvoir passer à une seconde phase de déstabilisation.

            Il est urgent de dénoncer ces manœuvres putschistes, profondément antidémocratiques, et témoigner enfin aux processus révolutionnaires bolivien, vénézuélien une vraie solidarité, de ne pas céder au pilonnage mensonger des classes et des médias dominants.

 

Jean Ortiz, Maître de Conférences à l'université de Pau,

Président-fondateur du Festival CulturAmérica.

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