28/06/2012
l'UMPS? Politique-fiction?
L'UMPS ? Politique-fiction?
La voilà la "rigueur de gauche"...Elle n'a tardé que quelques semaines à voir le jour...
Les ministères devront réduire leurs dépenses de fonctionnement de 7% en 2013...Les effectifs publics devront baisser de 2,5% par an entre 2013 et 2015...L'éducation devrait rester "prioritaire"...Cause toujours...Nous serons très vite édifiés...
De vieux airs connus sont repris avec une douceur toute faussement empathique et des mélodies melliflues "de gauche", condescendantes, paternalistes, pleines de compassion, d'humanisme impuissant: "nous vous avons compris mais les temps sont durs...la crise...la crise... ("Esto no es crisis, es capitalismo, es un saqueo (saccage)" scandent les Indignés espagnols..."Il y a trop de fonctionnaires", "trop de service public", "même si nous sommes pour le service public...". "On ne peut remplacer tous les départs à la retraite"."On ne peut pas faire plus en temps de crise...stabilité budgétaire oblige...la BCE et la Commission européenne veillent...déficit...rigueur...réalisme...efforts équitables, librement consentis...pragmatisme...patience...On ne peut pas toucher aux mégaprofits des grands groupes sous peine de les faire fuir à l'étranger", etc.
C'est cela la "rigueur de gauche"...du Munich social (je sais, je suis excessif, populiste, etc.), mais à contre-cœur, en s'excusant, avec amour pour le pauvre peuple, des larmes de caïman..."On ne peut faire autrement..." "Le politique est impuissant face aux marchés"...Donc: léchons-leur le postérieur gôche pour être de bons élèves, bien notés... Prosternons-nous devant la déesse Finance... Montaigne parlait de "servitude volontaire"...
Et le syndicalisme ne devrait pas se mêler de lutte des classes, de politique, d'alternatives à construire ? Sur cette pente, une autoroute s'ouvre devant le Front National, et nous risquons d'être rapidement désarmés, neutralisés, affaiblis.
Cassandre
Les ministères devront réduire leurs dépenses de fonctionnement de 7% en 2013...Les effectifs publics devront baisser de 2,5% par an entre 2013 et 2015...L'éducation devrait rester "prioritaire"...Cause toujours...Nous serons très vite édifiés...
De vieux airs connus sont repris avec une douceur toute faussement empathique et des mélodies melliflues "de gauche", condescendantes, paternalistes, pleines de compassion, d'humanisme impuissant: "nous vous avons compris mais les temps sont durs...la crise...la crise... ("Esto no es crisis, es capitalismo, es un saqueo (saccage)" scandent les Indignés espagnols..."Il y a trop de fonctionnaires", "trop de service public", "même si nous sommes pour le service public...". "On ne peut remplacer tous les départs à la retraite"."On ne peut pas faire plus en temps de crise...stabilité budgétaire oblige...la BCE et la Commission européenne veillent...déficit...rigueur...réalisme...efforts équitables, librement consentis...pragmatisme...patience...On ne peut pas toucher aux mégaprofits des grands groupes sous peine de les faire fuir à l'étranger", etc.
C'est cela la "rigueur de gauche"...du Munich social (je sais, je suis excessif, populiste, etc.), mais à contre-cœur, en s'excusant, avec amour pour le pauvre peuple, des larmes de caïman..."On ne peut faire autrement..." "Le politique est impuissant face aux marchés"...Donc: léchons-leur le postérieur gôche pour être de bons élèves, bien notés... Prosternons-nous devant la déesse Finance... Montaigne parlait de "servitude volontaire"...
Et le syndicalisme ne devrait pas se mêler de lutte des classes, de politique, d'alternatives à construire ? Sur cette pente, une autoroute s'ouvre devant le Front National, et nous risquons d'être rapidement désarmés, neutralisés, affaiblis.
Cassandre
23:36 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Etre de gauche ne vous dispense pas d'un minimum de réflexion ni ne devrait vous vous autoriser à balancer des phrases indignées et vengeresses à l'encontre de ce gouvernement que les Français ont choisi, ne vous en déplaise, plutôt que des tribuns inspirés mais irresponsables, et qui s'est mis au travail pour sortir notre pays de là où il est en ce moment. Ce que vous dites n'est rien qu'une caricature... UMPS... on a entendu ça quelque part... mais jusque-là plutôt du côté de Marine le Pen... vous en êtes là ! Continuez à vous gargariser de vos tirades enflammées et à rêver des lendemains qui chantent pendant que d'autres sont les mains dans le cambouis.... ça ne vous mènera pas loin.
Écrit par : Christian RAFFALLI | 29/06/2012
Cher ami,
vous confondez les mains dans le cambouis et les mains dans la merde. On a beaucoup donné, depuis 1981. Des gouvernements socialistes, voire d'union, sont allés de renoncements en renoncements. Ils ont renoncé à "changer la vie", à dépasser le capitalisme cannibale; ils ont opté pour le gérer, le moins "inhumainement" possible. On connaît les résultats... Les compromissions néo-libérales du Parti socialiste, la déception populaire face au bilan du gouvernement Jospin, ont amené des millions de citoyens d'en bas à voter Front National, comme un cri de colère, un vote anti-système.
Un gouvernement de gauche qui fait une politique de droite creuse sa propre tombe, mais aussi celle des acquis du Front Populaire, de la Libération, et celle de la démocratie.
En Espagne, le gouvernement Zapatero a fait la retraite à 67 ans. Avec cette gauche-là, pas besoin de droite!
On juge un gouvernement aux actes, au bilan, et non à des considérations quasi affectives.
La gauche fait ce qu'elle peut, etc., etc. Une gauche qui ne s'attaque pas au "mur de l'argent" (Jean Jaurès), est une gauche qui trahit son histoire, ses valeurs, son identité et le peuple.
Je milite au quotidien depuis 1966 (syndicaliste, associations diverses, PCF...), et j'y ai sacrifié beaucoup de choses. Mon "irresponsabilité" relève, croyez-moi, d'une longue expérience...
Bien à vous,
Jean Ortiz
Écrit par : Jean ORTIZ | 29/06/2012
Merci à toi Jean pour ton indéfectibilité dans les combats sur le terrain et pour ta pertinence et ta clairvoyance dans l'analyse politique !
Nous sommes des millions d'électeurs du Front de gauche à avoir contribué à l'élection de F. H.,
cela légitime d'autant plus l'exercice de notre droit de regard et de notre sens critique sur la politique du gouvernement actuel !
Écrit par : Roja | 01/07/2012
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