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30/07/2012

Vertige des distances

Vertige des distances.

Merci à tous les lecteurs de l'Huma et de l'HD qui nous suivent, nous encouragent, nous critiquent... Abrazo à tous. Nous préparons un travail de fin août de l'Humanité Dimanche, sous la houlette du commandant en chef camarade Di Cicco!

Le Venezuela, c'est aussi une question de distances. Le pays est immense,  et les trajets se comptent en heures, et non pas en kilomètres. Des estimations tout au plus, car les impondérables sont, comme partout ailleurs, nombreux: embouteillages monstres, en raison d'une panne, d'un accident, d'un cheval sur la route, des travaux de réfection même au milieu de la nuit, des voies défoncées, et parfois coupées lors de fortes précipitations.
L'autre variable est incontestablement la vitesse. En théorie limitée, culturellement, surtout si l'on dispose d'une bonne voiture, il est de mise et de bon ton de rouler à plus de 150 km/h. Avaler les kilomètres afin de rester le moins longtemps possible sur la route. Un ralentissement quelconque, et le voyage s´éternise...
Sur le réseau routier, généralement de bonne qualité, la conduite est très libre, et acrobatique: un nid de poule, et nous voici sur la voie de gauche; un véhicule trop lent est dépassé tantôt à droite, tantôt à gauche, selon la voie dégagée. Les camions, chargés à satiété, ne connaissent pas davantage les limitations d'usage et de prudence.
Le ronronement du moteur devient bientôt répétitif et routinier pour le passager, contrairement aux paysages qui évoluent graduellement: des "llanos" de l'Etat de Portuguesa aux sommets andins des Etats de Táchira et de Mérida. La poétique monotonie du voyage est à peine interrompue par quelques contrôles policiers fixes. Dans ceux frontaliers avec la Colombie, il nous est déconseillé de circuler de nuit. Des groupes paramilitaires, venus de Colombie, se livrent aux trafics de drogue, carburants, etc. (au Venezuela, 32 litres d'essence valent moins d'un dollar, alors que le litre d'eau minérale en vaut environ 39, aux enlèvements, pour tenter de provoquer ue nouvelle crise, au moment où les relations entre le gouvernent chaviste et celui du président colombien Santos se sont normalisées.
En ville, la moto souvent importée de Chine, fait irruption à tout instant, à contresens, et à grand renfort de klaxon.

Menu à l'arrivée: Tajadas con queso (banane plantin frite, et fromage).
Douche à l'eau froide.

Jean Ortiz. Marielle Nicolas.

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