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30/07/2012

Retour a Caracas

Retour a Caracas.

 Nos chroniques n'ont d'autre ambition que d'esquisser pour le lecteur de l'Huma et de l'HD, a grands traits, colorés, avec quelques touches d'humour, n'en déplaise aux grincheux, les contours d'un pays en transition vers un systeme qui se détache progressivement du modele néo-libéral, sans rupture brusque, mais avec un objectif globalement défini et assumé: le "socialisme du XXIe siecle" dans des conditions de lutte intérieures et extérieures tres tendues. Des nouvelles formes de démocratie, de propriété, de relations de production, se mettent en place. Le processus doit beaucoup a Chávez; il est est le moteur, le catalyseur, le fédérateur. Son role est pour l'instant irremplacable. La révolution se fait au quotidien, dans le pluralisme: 14 campagnes électorales (une par an). Nous avons parcouru des milliers de kilometres; le pays est riche, divers, dispose d'un potentiel énergétique énorme (400 milliards de barils de pétrole dans la seule franje de l'Orénoque, de quoi exploiter pour plus d'un siecle). Le Venezuela a sans doute les réserves pétrolieres les plus importantes au monde. On comprend des lors le pourquoi de la convoitise et des agressions de Washington. Le pays, centralisé, bien qu'il s'en défende, autour de Caracas, devrait se décentraliser rapidement et se redéployer vers les régions pétrolieres de l'Oriente, métis, mulatre, caribéen.

Nous n'avons pas prétendu a une analyse de fond, nous avons volontairement survolé certains themes, inédits et fondamentaux pour les développer plus tard, pour les lecteurs, notamment, de l'HD. Certains, sont des marqueurs de ce processus:

- mise en place de l'autogestion, du pouvoir populaire, de la démocratie directe, des conseils communaux, et surtout des "communes"

- les "Missions" sociales, culturelles, éducatives, etc.

 - les nouveaux villages

- l'entrée au MERCOSUR et l'intégration continentale

- le plan du gouvernement (Plan Patria) pour 2013-2019, qui programme "plus de socialisme".

Dans les Etats de Zulia et de Táchira, gourvernés par l'opposition, nous avons rencontré des humbles qui ont peur du socialisme, du "communisme", qui vont voter contre Chávez. Dans les régions conservatrices, l'opposition est agressive, haineuse (nous avons pu le constater directement), et mise déja sur la déstabilisation par la contestaion du résultat des urnes, le 7 octobre.

 De retour a Caracas, place Bolivar, un prêcheur évangéliste cotoie des dizaines de jeunes chavistes qui répetent leurs slogans. Les journaux font écho au discours de Chávez, qui se considere "soldat de Jésus". La presse d'opposition insiste sur les insatisfactions populaires; on se dispute le journal gratuit, et pourtant de qualité, "Ciudad Caracas", dirigé par l'ami Ernesto Villegas. Sur un podium, un groupe musical interprete des textes de Ali Primera. Le théatre de rue "la ruta histórica" fait revivre aux passants l'épopée de Simón Bolívar, et le coup d'État contre Chávez d'avril 2002.L'inventivité popuaire est surprenante. Dans la rubrique "opinion" du quotidien "Quinto Día", Domingo Alberto Rangel écrit: "les systémes démocratiaues des pays des deux rives de l'Atlantique Nord vivent une décadence insupportable. L'Europe est non seulement vieille, mais elle veut transmettre son obsolescence aux autres continents, spécialement á l'Amérique latine.

A la Foire du Livre, 30 centimes d'euro l'ouvrage, nous rencontrons le grand poete venezuelien Gustavo Pereira. Pas besoin de lui présenter l'Humanité. Il connait! Il parle parfaitement francais, et a récemment écrit dans "Les etres invisibles": "un grafitti des années 1960, sur un mur de Montevideo disait ' Celui qui seme la faim récolte des révolutions'. Au Venezuela, nous vivons un processus qui tente enfin de traiter a la racine ce drame. Le gouvernement s'efforce de privilegier justice sociale au dela des mots, et des pactes secrets entre les puissants venezueliens et les multinationales. Ce n'est pas seuleñent réthorique, il s'agit avant tout de rendre visibles, c'est-a-dire acteurs de leur histoire, les etres invisibles. C'est-a-dire les déshérités. C'est-a-dire ceux qui constituent 80% de notre population. (...) Avec la solidarité des 'justes du monde'. Tu peux y mettre les communistes francais. Abrazo a l'Huma et a l'HD."

Caracas. 35 degrés. Au menu: poulet aux poivrons piquants et travail volontaire, pendant que nos amis du journal Nicolas, Stéphane, Cédric, PAM, Bernard, Cathy, et nous en passons, se dorent au soleil!

Jean Ortiz.

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