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14/08/2012

Chronique vénézuélienne

 

C'est la faute aux règles du jeu...!

 Salaud, l'arbitre!

 

             Que penserait-on d'un match où le perdant, ayant toutefois accepté de jouer, ne reconnaîtrait finalement pas les règles du jeu, ou crierait : "C'est la faute à l'arbitre!". C'est pourtant ainsi que la droite vénézuélienne, que le gouvernement américain et les grands médias internationaux, abordent les élections présidentielles du 7 octobre 2012 au Venezuela. Le plan de déstabilisation est en marche, vu qu'électoralement Chavez caracole en tête. S'il est élu, contre le candidat estampillé "démocratie, liberté et droits de l'homme", c'est qu'il y aura eu fraude. CQFD. La partition a été écrite par Washington, pour être interprétée par tous ses relais politiques et médiatiques. La riposte à l'inéluctable victoire chaviste se met en place.

 

            L'opération "travestissement du candidat ultralibéral Capriles" en social-démocrate a duré ce que dure un maquillage sous la pluie. Chavez a 20 points d'avance dans la plupart des sondages. Dans les kiosques, la presse d'opposition, très majoritaire dans son ensemble (El Nacional; El Universal, Tal Cual, plus modérément Últimas noticias) commence à broder sur la fraude annoncée. Début août, pour les grandes agences internationales (AP, EFE ...), les relais fidèles, comme le Nuevo Herald, aucun doute, le vote électronique, pourtant en place depuis longtemps, transparent et secret, est aux ordres de Chavez, comme l'informatique, chacun le sait, relève du stalinisme.

 

            Le candidat de l'opposition, a donc refusé de signer la charte électorale du Conseil National Electoral (CNE). Une simulation de vote a eu lieu dimanche 5 août, au grand jour, avec des observateurs internationaux, et a donné pleinement satisfaction.

 

 

 

            Mais quand on veut abattre son chien, on invente qu'il a un mal de chien à ne pas tricher... On se souvient de Salvador Allende, agent du communisme international, que les bons Américains furent obligés de suicider, pour restaurer la démocratie... Ainsi vont les choses à Caracas. Beaucoup de militants sont inquiets, et annoncent d'ores et déjà qu'ils occuperont les rues, si nécessaire.

 

 

 

Solutions possibles :

 

modifier les règles du jeu et supprimer les coups francs; ne garder que les coups tordus.

 

jouer sans arbitre, ou avec un arbitre à distance

 

annuler la partie

 

préparer un "coup d'Etat médiatique", un coup d'Etat en apparence constitutionnel, comme au Honduras, au Paraguay

 

 

 

Dans le bus qui nous ramène, au milieu des trombes d'eau, nous sommes sûrs que Le Monde, le Figaro, Libération, TF1, El País ... sauront, comme d'habitude, faire la part des choses.

 

 

 

Jean Ortiz. Marielle Nicolas.

 

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