Tais-toi!

 

¿Por qué no te callas?

 

Dans un discours de Noël à mille lieues de la réalité, sa Majesté Juan Carlos a appelé les Espagnols à l'effort, et les hommes politiques à "l'éthique personnelle et sociale". Un incendiaire peut-il faire la leçon aux pompiers? En matière d'éthique, la monarchie est plutôt mal placée; elle fait depuis des mois la Une de la rubrique corruption, scandales, des médias. Où est passée l'Immaculée Monarchie dont les uns et les autres nous rebattaient tant les oreilles?

Entre deux verres de Bourbon, le monarque compatit à "l'effort et aux sacrifices des citoyens". Lui qui vit aux frais des contribuables, sans "recortes" sur son budget, a le front d'affirmer "qu'aucun effort n'est vain"; il rend même hommage à "la solidarité des nombreuses organisations caritatives". Non content de soutenir la politique cynique et inhumaine du gouvernement Rajoy, il prône la charité, qui bien ordonnée, commence par soi-même, c'est bien connu.

Ensuite, il reprend la vieille antienne de Sarkozy, Zapatero, Merkel, Hollande, Rajoy, Papandréou ... : "les sacrifices d'aujourd'hui garantiront le bien-être de demain". Et il concède au passage que la crise provoque "le détachement envers les institutions et la politique". Puisse-t-elle engendrer le rejet d'une monarchie parasitaire, anachronique, dispendieuse, et bien "libérale"!

Vite, vite, vite! Une République sociale et fédérale!

 

Jean Ortiz.