"La nuit de roi" : une royale comédie

 

"La nuit du roi" : une comédie royale

 Sa Majesté Immaculée Don Juan Carlos de Bourbon (cuvée 1975) et du Botswana, vient de fêter ses 75 ans. Le "Canal 1" de la Télévision espagnole lui a consacré un programme spécial "La nuit du roi", destiné à lui cirer les pompes et à tenter de lui redonner le crédit qu'il a perdu. "La nuit du roi" s'inscrit dans l'opération de communication pour relégitimer une monarchie contestée par un nombre grandissant d'Espagnols. Pour ne prendre qu'un exemple, lorsqu'aujourd'hui le roi apparaît dans les tribunes des stades de football, il est copieusement sifflé.

Désormais "branchée", la Maison Royale a ouvert une page Web. L'interview de Juan Carlos, dans cette "Nuit du roi" fut royale, pleine de mieux communs, d'autopromotion, de satisfécits... L'interviewer "chien de garde" était là pour servir la soupe. Au-delà des banalités apparentes, le roi en a profité pour se présenter comme "Monsieur Liberté" ... On connaît la chanson: la démocratie en Espagne n'est pas le fruit des luttes populaires, mais un cadeau royal. L'interviewer ne posa aucune question sur toutes les affaires dans lesquelles le roi est présumé impliqué :

- scandale de corruption compromettant son gendre Urdangarin et sa fille Cristina

- mort de son frère par un coup de pistolet qui aurait échappé au jeune Juan Carlos

- sa fortune personnelle (et ses origines)

- la quantité de "fils naturels" qui lui sont attribués

- son immixtion pour soutenir la politique ultraréactionnaire du gouvernement Rajoy

etc., etc.

 Après l'interview, 25 personnalités défilèrent pour exalter la figure de Sa Majesté. Parmi elles, aucun Républicain...