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24/03/2013

Pau. Hommage à Hugo Chavez. 26 mars 2013.

 

Pau: MARDI 26 Mars:  HOMMAGE A HUGO CHAVEZ.  Amphithéâtre présidence de l'Université de PAU. 20h30

 

Hugo Chavez le métis, le petit vendeur des rues, est parti sous la haine, les insultes, les crachats, de tous ceux qui considèrent que le pouvoir appartient à la bourgeoisie. De naissance pour les uns, loi de la nature pour les autres...

Il est parti sous les anathèmes  de tous ceux qui pensent  que les pauvres doivent rester pauvres et à leur place.

Il est parti sous les déjections de tous ceux pour qui la "rente pétrolière" ne saurait bénéficier aux gueux, aux parias de toujours, aux "classes dangereuses", aux habitants des "ranchitos"... Gaspillage intolérable que de déposséder les grandes multinationales de leurs pactoles.

Alors qu'en Europe médiacrates , ministres ripoux, politologues collabos, journalistes en mal de pétainisme, commentateurs serviles, ne respectaient même pas la mort d'un homme que le président bolivien qualifia de "rédempteur des pauvres", en Amérique latine, des dizaines de millions d'hommes et de femmes pleuraient; ils pleuraient la mort d'un grand révolutionnaire, d'un changeur de monde, d'un porteur d'espoir...

Chavez fut aussi un vrai démocrate. Il perdit une élection (référendum) sur 16 (en 15 ans) et  renonça à son projet. En France, qui a tenu compte du "non" au référendum sur le traité européen? Qui fait l'exact contraire de ses engagements électoraux et renforce le Front national? Qui fait une guerre néo-colonialiste aux odeurs de pétrole, d'uranium, sous couvert de lutter contre des "terroristes" financés par le Katar, ce même Katar qui achète le Paris Saint-Germain, investit sans grande transparence en France et doit au passage arroser quelques jardins publics...

Taisez-vous menteurs, apostats, cyniques, arrogants, vous qui avez salué "le sens de l'honneur" de l'un des vôtres qui "aurait" été pris la main dans le sac. Vous n'avez de gauche que quelques mots lors des campagnes électorales, que vous vous empressez d'oublier.

Vous traitez Chavez  de "populiste" parce qu'il prend aux riches pour donner aux pauvres. Il a fait reculer la pauvreté de 50%. Chiche! Faites-en autant. François Hollande prend aux salariés, aux retraités, pour donner aux patrons, aux riches, et la pauvreté augmente. Nous ne sommes pas dupes: vous salissez Chavez pour discréditer toute alternative à votre système prédateur, inhumain.

Que les ennemis des peuples se rassurent: il a des morts plus vivants que les Cahuzac, Merkel,

Rajoy, DSK le sauveur, "Normal premier", sans compter tous les "mis en examen" pour excès de vertu... Il y a des morts qui ne meurent jamais. Ces mots sont un mélange de Che et de Galeano.

"Allez vous faire voir", lança un jour de 2006 Chavez aux dirigeants nord-américains; "ici il y a un peuple digne". Il a ouvert l'ère des transformations sociales enfin victorieuses, l'ère d'une vraie indépendance.

L'Amérique latine n' a jamais connu un tel processus d'intégration continentale. La quasi totalité des chefs d'Etat latino-américains présents aux obsèques à Caracas vous le diront: Chavez en fut le moteur. Ah s'il avait trahi ses promesses comme les dirigeants des partis socialistes français, espagnols, grecs... Il serait un vrai démocrate, avec toute la respectabilité que l'on doit aux transfuges, aux convertis au marché, à la "concurrence", à la "compétition", à la libre entreprise, à "l'excellence" pour "les meilleurs", "les gagneurs"...

Nous sommes en deuil de lutte, avec les nôtres, ceux d'en bas, ceux qui n'hésiteront pas demain, s'il le fallait, à risquer leur vie pour la liberté, la justice sociale, la souveraineté nationale... contre les Versaillais du Venezuela et d'ailleurs.

 

Jean Ortiz

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