Quand revient le mois d'octobre...

 

Quand revient le mois d'octobre...

 
 

Quand revient le mois d'octobre, monte une chanson d'automne, chantait Claude Vinci...1917, à l'assaut du ciel, 1917, dix jours qui ébranlèrent le monde, 1917...qui fut, comme chacun le sait désormais, un monôme de quelques dizaines d'excités, un "coup d'Etat", en tout cas le début d'un cauchemar d'insomnies et de trouilles pour les bourges et les intellectuels de marché, d'hier et d'aujourd'hui : Le cas le plus intéressant du point de vue clinique est celui de l'ex-encarté au PCF Alexandre Adler, qui osa traiter Chavez de "personnage grotesque" et autres qualificatifs simiesques...la grande classe d'un politologue paillettes et asservi.

 

Cet automne 2013 est désespérant, d'une noirceur à te foutre un froid glacial aux articulations.. De lourds nuages vert de gris pointent à l'horizon. La crise est abyssale et la gauche-gauche (pardon pour le pléonasme) ne capitalise pas grand chose. Elle paraît comme masochiste, autodestructrice, tétanisée...

Faut dire que le spectacle offert ne pousse guère au débordement d'enthousiasme militant. J.L Mélenchon déteste les "embrassades feintes" et il a raison. Il faudrait y ajouter les caméléons politiques, ceux qui savent prendre le vent, rouler avec le GPS sur le plan de carrière et qui sont francs comme un âne qui recule. Où est passée l'éthique en politique que revendiquait le Che, en commençant par se l'appliquer à lui-même?
 

Triste automne. Tristounet. J'ai acheté des cèpes à un bon prix, arrivés tout droit de Corrèze...ou de Tchernobyl. Mes rosiers déclinent. Les dernières figues sont sucrées. Je ne voudrais pas être à la place de Pierre Laurent.  Aurait-il dû prendre position sur Paris? Cela reste discutable; mais je n'accepterai pas que ce soit un prétexte à tenter de le déstabiliser. Pierre est un rassembleur, un bosseur, un dirigeant accessible, ouvert, et que l'on ne saurait accuser de grande ambition personnelle. On peut critiquer tel ou tel de ses positionnements, Pierre a été l'homme qu'il fallait au moment où  il le fallait.

 

Comme je n'aime guère la salade mixte politique, la mauvaise garbure politicienne,  je vais sur le terrain de ville en ville, débattant de l'Amérique du sud, du (d'un?) socialisme du 21ième siècle, du "buen vivir", de "l'écosocialisme"...Si l'on affirme que des alternatives sont possibles, il faut le démontrer concrètement. Je m'y livre en partant des expériences de transformation sociale en marche au Venezuela, à Cuba, en Bolivie, en Equateur...Dans ces pays, on parle de "révolution", de "socialisme" et les chantiers progressent, laboratoires à ciel ouvert. Expériences et non modèles; mais quel espoir ! Quel punch que cela donne.

 Oui c'est possible.  Oui le communisme n'a pas échoué: il n'a existé nulle part. Oui des avancées révolutionnaires sont possibles. Avec de la volonté politique, des objectifs clairs, et des peuples en mouvement.

En quinze jours: Rennes, Valence, Labastide, Privat... et des salles pleines, une soif de débat, de politique autrement, d'utopie les pieds sur terre; de marqueurs de gauche, de rupture avec le capitalisme. A Rennes comme à Valence, des dizaines de jeunes. Alors: PALANTE!!

 

Jean Ortiz