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20/12/2013

L'espoir renaît au Chili

 

L'espoir renaît au Chili

 

Quel symbole! La fille d'un général loyaliste, assassiné par ses pairs, l'emporte largement aux présidentielles, sur la fille d'un général putschiste.

C'est le deuxième mandat de la présidente, mais dans des conditions très différentes. La première fois elle représentait la "Concertation", une alliance de socialistes et de démocrates-chrétiens, avec une politique de gestion loyale du système néolibéral.
Par contre, aujourd'hui, la coalition et le programme différent : éducation gratuite et de qualité, réforme fiscale, modification de la constitution pinochétiste. Tels sont les axes de ce qui devrait être le nouveau pouvoir, la  coalition "Nouvelle majorité", dont sont membres le parti communiste et d'autres groupes de gauche.
Madame Bachelet l'emporte  au second tour avec 62,26% des voix. Sa rivale, Evelyn Matthei, obtient 37,73%. Ce résultat témoigne de la poussée du mouvement populaire et de la volonté de changements structurels. La majorité des Chiliens souhaitent une rupture définitive avec le pinochétisme et le "modèle économique". Une nouvelle étape peut s'ouvrir, à condition, selon l'avocat des droits de l'homme Eduardo Contreras, que "la mobilisation sociale ne faiblisse pas et que l'on puisse conjuguer l'action du gouvernement et la présence populaire dans les rues. Si le programme de la "Nouvelle Majorité" est mis en oeuvre, le Chili s'ouvrira une voie vers des changements de fond.

La voie n'est pas sans dangers, parce que persistent le contrôle total, par les classes dominantes, des médias, de l'armée, des leviers financiers.

Le record historique d'abstention (59%), plus qu'un rejet de la candidate Bachelet, traduit un "désenchantement" face au bilan des précédents gouvernements post-dictatoriaux. Ils avaient tourné le dos aux besoins du peuple et saccagé le pays. 1% des Chiliens possède 29,5% du PIB.

 

Pour Eduardo Contreras, le Chili "pourrait se réenchanter si le nouveau programme devient réalité".

Jean Ortiz

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