Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/06/2014

Couronnement d'un nouveau roi, le PPSOE

Le parti unique espagnol, le PPSOE, bras politique de la confédération patronale (la CEOE) vient d'approuver la "loi d'abdication", "organique", sur mesure, pour verrouiller la succession royale par un véritable coup de force après de répugnantes manœuvres : 299 voix pour, 19 contre (IU et ERC), 23 abstentions. Ah! elle est belle, leur démocratie occidentale! Relevons la tête lorsqu'ils s'acharnent contre Cuba; le Venezuela... Ne jouons pas les autruches lorsqu'ils s'érigent en donneurs de leçons.

Alors que 62% des Espagnols se prononcent pour un référendum entre monarchie et république, le PPSOE a rejeté de l'ordre du jour des Cortes une proposition de loi en ce sens, déposée par Izquierda Unida. Il faut passer en force, et rapidement, pour éviter tout débat sur la forme de l'Etat. Comme Franco le disait en 1969, "la situation est verrouillée, bien verrouillée". Les uns et les autres s'accrochent aux pactes rances de la transition, totalement caducs, qu'ils nous resservent aujourd'hui, mais le peuple espagnol n'en veut plus; il attend une alternative politique stable, crédible, large, radicale. C'est le défi devant lequel se trouvent toutes les forces de la gauche de transformation sociale.

Le PSOE s'enfonce dans la crise; des sections de bases et les jeunes se prononcent pour la république. L'opération "sauvetage de la monarchie" ne sert qu'à gagner du temps. L'exigence d'un processus constituant en tant que seule réponse à la gravité de la situation du pays prend de l'ampleur. Une nouvelle Espagne est en marche.

Jean Ortiz

Les commentaires sont fermés.