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09/04/2017

L’Odyssée racontée aux jeunes d’aujourd’hui (28 janvier 2017)

L’Odyssée racontée aux jeunes d’aujourd’hui

 

C’est l’une des plus belles odyssées, l’une des plus grandes histoires d’amour de la mite au logis, de la littérature des deux mondes, et rien ni personne n’a le droit d’y toucher. En attendant le retour de son guerrier chéri, Paix (née Mme Lope, épouse d’Ulysse), écrivait tout le temps, comme d’autres auraient tissé ou magouillé des chiffres.

 

La nuit, elle effaçait ce qu’elle avait écrit le jour, afin d’éviter un nouveau comptage, ou un éventuel mariage, et attendre la réapparition de son Ulysse cher-i. Oui, elle a beaucoup écrit, dans la discrétion totale, interlope, sous le pseudo « ith@que ». Elle était à la peine la pauvrette dans sa jupette. Mais elle croyait en lui. Dur comme fil de tissage.

 

20 ans durant elle a tant attendu, tant restée dans l’ombre du Château de son Ulysse si lisse, qu’elle commença à se rider. Jadis, ils, elle et l’autre, ils s’y rendaient pour s’aimer tous les dimanches, d’un jet de diligence. Mais le roi de l’île dut un jour partir combattre au Mali et en Syrie, comme tout un chacun. Le patriotisme dut s’imposer à l’amour. Elle attendra, pauvrine. La patience est une vertu révolutionnaire.

 

Après avoir compté et recompté les convocations de ses adversaires, tout autant vertueux, tripe à tout âge, Ulysse partit la fleur à la baille honnête. Après tout, qu’importe de savoir additionner lorsque les oracles ont déjà désigné le vin du coeur. Mât Crhon, au programme aussi danse qu’un vol de macreuses. Pourquoi voter si les jeux sont faits ? Ni de droite ni de gauche, l’ami d’Ulysse est un hybride, un OGM, une droite ripolinée (ripoulinée ?), celle des faux « complexés », de tous ceux qui souhaiteraient devenir milliardaires et qui feignent de ne pas oser.

 

Pendant ce temps, la très sainte Paix écrivait, inter minablement. Le stratagème du travail des faits la nuit, fut découvert et Mme Paix (née Lope) condamnée à un nouveau mariage, plus médiatique. C’est alors qu’apparut un vieillard cannu, longs cheveux crasseux, aux allures de mendiant en guenilles, primaire au possible. A fin de cacher son rang et sa vertu, le roi s’était travesti. Plein de vertu, il enjamba gauchement les ruines libérales, les rats semblaient s’y plaire, et notre Ulysse alla vers sa Dulcinée (contre-sens). A la belle son sang ne fit qu’un tour. Vingt dieux ! Mes damnés ! Mais c’est mon Ulysse si lisse aimé. Elle reconnut sur le chant Ulysse l’adoré, celui pour qui elle avait tant écrit et désécrit, tant œuvré. Tant tissé de rêves.

 

Et ils s’aimèrent comme des oies (racine grecque) jusqu’à ce que mort s’en suive. Ils chinèrent tant étang. C’était le jour où commençait « l’année du coq », animal fier et discret, bien connu des poules aïl-lées. Sur son île, le coq côtier jura qu’on ne l’y reprendrai plus, que sous les Odyssées se cachent souvent des gros lézards.

 

Que le lecteur pardonne mes trous noirs. J’ai étudié l’Odyssée au collège (CEG) du village, il y a fort de temps, avec un professeur que j’adorais, et qui se suicida. Par amour ? Revient Ulysse, j’ai (on a) les mêmes à la maison. Le jour où les macreuses voleront... Ils nous prennent vraiment pour des couillons. Alors debout ! Prenons notre colère par les deux bouts et attisons là ! J’ai parfois l’impression que nous avons peur d’exister. Soyons communistes. N’attendons le retour d’aucun Ulysse.

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