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09/04/2017

Isoler et éliminer le « gène rouge » (13 mars 2017)

Comment affranchir la société du marxisme ? Isoler et éliminer le « gène rouge ». L’anticommunisme « scientifique » des franquistes.

 

Le marxisme est une maladie génétique que l’on pourra guérir lorsque l’on parviendra à isoler « le gène rouge ». Le socialisme ne serait quant à lui qu’une « maladie mentale contagieuse ».

Ainsi raisonnaient, pendant la Guerre d’Espagne et les années de l’après guerre, Franco et le Chef des services psychiatriques militaires des armées franquistes, le « doctor » Antonio Vallejo Nágera, psy officiel des fascistes espagnols, nommé, par télégramme de Franco, le 27 août 1938. Et ce « médecin fou »... non ! ce facho, qui n’a rien à envier aux nazis, créa le « Cabinet d’investigations psychiatriques » pour étudier « les racines psychophysiques » du marxisme.

Il écrivit « La folie dans la guerre » en 1939, « Enfants et jeunes anormaux » en 1941, «  Eugénèse de l’Hispanité », et le « Concerto pour instruments désaccordés. Souvenirs d’un psy »,         publié en 1984, après sa mort (1960).         Vallejo Nágera engagea des recherches et des expériences médicales terrifiantes sur des prisonniers et prisonnières de guerre (une cinquantaine de femmes de Málaga), des membres des Brigades internationales (297), des détenus basques et catalans... Il opérait dans un camp de concentration à San Pedro de Cardeña. Il cherchait à établir les relations entre les « caractéristiques biopsychiques » du « sujet rouge » et son engagement communiste. Il partait d’un postulat : l’infériorité de l’homme et de la femme marxistes tenait à une malformation, à une perversion génétique. Eliminer le « gène du marxisme » éradiquerait donc le marxisme et améliorerait « la race ».

« Si comme nous le pensons, écrivait-il, les militants marxistes sont de préférence des psychopathes ordinaires, la ségrégation totale de ces sujets dès l’enfance pourrait libérer la société d’une plaie si terrible ».

Vallejo Nágera, ce Mengele espagnol, cet « idéologue eugéniste» du franquisme, était parvenu à un certain nombre de « constats scientifiques » sur lesquels s’appuyait la dictature pour mener à bien « le génocide » (Paul Preston) de l’Espagne antifasciste, ouvrière et paysanne : « l’infériorité mentale » des partisans de la République, et, au sujet de la femme militante : son « manque d’inhibitions intelligentes et logiques », « la faiblesse de son équilibre mental », son penchant pour la cruauté, le sexe libre... Les miliciennes boivent, fument, aguichent, draguent, portent l’uniforme serré et le fusil... Elles participent à la révolution seulement pour « satisfaire leurs appétits sexuels latents » .

D’où la nécessité, CQFD, de prisons féminines (l’enfer de celle de Las Ventas à Madrid, de celle de Albacete cauchemardesque....) afin d’ « enlever le diable » aux « salopes de rouges... et noires), de les « rechristianiser », de les « rééduquer », et le besoin de séparer les mères « rouges » de leurs enfants pour « éviter toute contagion ». Le régime confie les gamins des prisonnières, des « disparus », aux associations « bienfaitrices » phalangistes, et surtout aux institutions religieuses (l’Eglise espagnole a participé ainsi au « vol de milliers d’enfants », sans aucun mea culpa ni repentir jusqu’à ce jour), qui les « donnent » ensuite en « adoption » (vol d’enfant, crime d’Etat, crime contre l’humanité, imprescriptible) à des familles « bienpensantes », riches, bigotes, curaillones, phalangistes, militaires, gardes-civils... Les gamins recevaient un lavage de cerveau total, traumatisant ; on leur inculquait une idéologie contraire à celle de leurs parents. Des milliers d’enfants ont ainsi été volés (« sauvés ») par l’Etat franquiste, sans qu’aucun gouvernement espagnol n’ait à ce jour assumé ses responsabilités pour tenter, comme en Argentine, d’en retrouver le maximum. Plusieurs milliers et même sans doute plusieurs dizaines de milliers d’enfants volés en Espagne, beaucoup plus que dans toute l’Amérique latine des dictatures.

Des commandos de la Phalange se livrèrent même à l’époque, à la chasse à « l’enfant rouge » (« pour son bien »), en Espagne et même (et surtout ?) en France, où avaient trouvé refuge 17 489 enfants républicains espagnols évacués par la République... 12 831 d’entre eux « disparurent ». Pas de mystère ! Les franquistes se vantent de les enlever, en territoire français, pour les ramener en Espagne. Avec quelles complicités françaises officielles ? A quand des explications de la France officielle? On trouve des photos de trains entiers d’enfants de républicains arrivant de France en gare de Barcelone, de Madrid, bras tendus, en 1939, 1940, etc., après avoir échappé, dit la presse... « aux griffes du marxisme » en France.

Vallejo Nágera créa même l’officielle « Délégation extraordinaire de rapatriement des enfants ». Le 30 mai 1940, Franco, par décret, déchut de « l’autorité parentale » les vrais parents des gamins, et quelques mois plus tard, une deuxième loi autorisa les familles « adoptives » à changer le nom et le prénom des enfants. Le crime d’Etat fut ainsi consommé. Ni Felipe Gonzalez, ni Aznar, ni Zapatero, ni Rajoy, n’ont bougé ni ne bougent. Pas de « Commission justice et vérité », pas de Banque de données génétiques... Au nom sans doute d’une « transition » consensuelle mais fort peu « modélique », et bien mal en point aujourd’hui.

 

Pour bons et criminels services, en 1951, l’Académie royale de Médecine éleva Vallejo Nágera au rang d’académicien, alors qu’il relève plutôt de Nuremberg. Quelques rues espagnoles portent encore son nom. Et les anticommunistes sont devenus « classe », et j’allais écrire :« plus malins » ???? Encore que... Ils n’expliquent plus par la biologie « l’infériorité du marxisme » !!! Mais sur le fond...

La macronite aigüe, une maladie mortelle pour le progrès social, les services publics (8 mars 2017)

La macronite aigüe, une maladie mortelle pour le progrès social, les services publics

 

Ils ont tous la macronite aigüe, les sens tristes, les anciens cocos, passés sur le trottoir d’en face. Hue, hue, Robert Hue ! Lui qui n’a pas réussi à liquider le parti communiste, il donne un spectacle pathétique. Les « barons socialistes » qui trouvent ce brave, digne et honnête Hamon trop « gauchiste » lui sabotent la campagne, alors que Hamon est tout simplement un social-démocrate. Le PS n’a décidément plus rien de socialiste... à quoi bon s’accrocher à des chimères ? Bartolone, Delanoë, des ministres et non des moindres, Hollande qui tire les ficelles, s’arc-boutent (écrivez-le comme vous le voudrez). « Tout sauf la gauche-gauche », le capitalisme est « l’avenir de l’humanité ». Ils avancent comme les crabes, de travers et à reculons.

 

Macron, il est partout, et ici, et ailleurs. Il est antisystème comme moi le roi des paradis fiscaux. Il n’est pas dans les partis, il est hors parti, au-dessus des partis, mais son parti-pris, derrière le costume lisse, n’a rien de neutre ni de gauche. Il nage, comme dirait Marx, « dans les eaux glacées du calcul égoïste ». Macron, on voudrait nous faire croire que c’est une auberge espagnole sympathique... alors que ce n’est rien de moins que la continuité de mise en cage par le marché. Macron, Macron, Ma com’. Ils se rallient tous à la politique sans rupture de ce personnage (que l’on nous pardonne), mais qui doit encore travailler sa stature pour ressembler éventuellement à un président de la République française. De plus, il n’est pas du peuple. Il n’est pas des nôtres. Par conséquent, comment nous représenterait-il ? Ses bonnes manières, empruntées, puent le fric, le cynisme à peine rentré. Il a la condescendance de ceux qui pensent gagner à tout coup, parce qu’ils ont la finance avec eux.

 

Enarque, coopté par d’autres énarques, Macron se fout bien du peuple. Il est passé de la banque d’affaires aux affaires du pouvoir. Lui aussi, il a suffisamment de casseroles au cul pour devenir quincailler. Qui finance ses frais de campagne « en marche » vers une politique spectacle de plus en plus mégalo-libérale ?

 

Ministre de l’économie en 2016, il a fait organiser à Las Vegas, par « Business France » et le groupe Havas, une soirée où il se fit acclamer par 500 personnalités de la finance et des dirigeants de start-up. Cette grande messe officiellement de « l’Innovation technologique », nous aurait coûté la bagatelle de 381 759 euros. Pour « séduire » quelques friqués. Malgré sa mise en scène, le programme de Macron n’est que le prolongement de celui de Hollande et du Fillon allégé.

 

Il dit qu’il était proche de sa grand-mère, jadis principale de collège, et qu’il a appris par elle le service public. Comme nous ne doutons pas de la fidélité de la grand-mère, il a dû rater quelques leçons... Son conseiller santé a démissionné. Les affaires, toujours les affaires. Il avait réalisé plus de 60 prestations payées par le laboratoire Servier.

 

Le programme de Macron est celui de la continuité austéritaire, des saignées pour les mêmes, toujours les mêmes. 60 milliards d’économie en 5 ans sur le dos du peuple. De nouvelles amputations des budgets sociaux. La baisse des prestations et pensions sociales. Ce Macron-là est un montage des classes dominantes, une immense duperie. Accepterons-nous d’être les dindons d’une farce aussi peu ragoutante ?

MMB : Macron-Macri-Bayrou (22 février 2017)

MMB : Macron-Macri-Bayrou

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Macron n’est pas la déclinaison latine de Macri, l’argenté président argentin. Les deux sont, ceux pendant, belles gueules, sympas, anciens de la haute finance, des juteuses affaires mais mon dieu, cela est plutôt rassurant. Ils n’auront pas la tentation de piquer dans les « qu’est-ce », dans l’argent public, d’embaucher femmes, amantes, voisines, fils, fille...

Les deux, jeunes carnes de la vieille recette ultralibérale, ont remisé leurs fringues habituelles, pour « faire peuple », et se présentent comme des « hommes nouveaux ». Ils disent au peuple « ce qu’il veut entendre ». Belle éthique politique ! Et les médias les gonflent comme des baudruches. Ils sont de purs produits marketing au service du capital. Mais c’est ainsi l’on amène les pauvres à voter pour les riches. Terrifiant. Sordide. Tragique. Pendant la campagne électorale, ils ont la morgue rentrée, le mépris en sourdine, le sourire de commande ; ils aiment tout le monde, fellahs et compagnons de Bigeard, spécialistes de corvées de bois et Yveton, notre camarade... Entre les peuples et leurs bourreaux, ils s’écrient : « je vous ai compris... ». N’est pas Grand Charles qui veut.

Macron, l’homme de Rothschild, devra s’expliquer sur le financement de sa campagne. Macri, lui, l’homme des « fonds vautours », impliqué dans les dissimulations d’argent au fin fond des paradis fiscaux, aime les enfants au point de leur donner un verre de lait par jour dans les écoles. L’un comme l’autre sont des marionnettes libérales, des bulles vides de vrai sens, mais iridescentes, séduisantes, trompeuses, pour nourrir et faire perdurer le système.

Et voici que François Bayrou monte sur cet attelage macromiconesque. Reconnaissons qu’il est plus « fût-fût » politiquement que Macreuse, moins creux, et sans doute moins ri pou que Fils de Lyon et que le jeune étalon qu’il a choisi. Chacun sait que la bulle Macron explosera en vol. Maintenant, il y a la bulle Macron-Bayrou : tout faire pour empêcher la gauche d’être au second tour. Si vous voyez passer une étrange montgolfière, libérale, laissez-la dériver un peu plus, vers la droite. Macron-Macri-Bayrou. Trois pour un. Le centre, étymologiquement, est « le lieu de nulle part ». Donc à droite. Le centre n’est que la feuille de vigne écornée de la droite, et pas autre chose. Heureusement qu’à Pau, il nous reste toujours le Jurançon !