Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/04/2017

Je déteste les radis qualité (06 février 2017)

Je déteste les radis qualité

Je déteste les radis. Ils sont trompeurs. Faux-jetons. Ils sont rose à l’extérieur et blanc à l’intérieur. Ils ne sont mangeables que si on leur coupe la queue. Alors, depuis quelques jours : « merda » (occitan) aux radicalités. Au lieu de dénoncer l’enfer des serres andalouses, on se radine, on se tortille, on se « digode », on s’enturlupine, on s’entortille la cervelle, pour savoir quels sont les radis qualité « acceptables ».

Si j’ai bien compris, il y a en amont une radicalité acceptable parce que soluble dans le champ de radis, souple sous la botte... Celle-là, elle vaut tous les radis du monde . Elle est acceptable, présentable, raisonnable, absorbable, récupérable... Un moindre mal radingue. Et puis les radicailles, depuis Herriot, chez nous, on les connaît, on les rafistole, on caresse leurs bedaines. Elles nous servent souvent de girouettes, de caméléons de foire...

Et puis il y a l’autre, la radicalité extrême, totale, absolue, déraisonnable, inquiétante, populiste, celle qui s’indigne jusqu’à plus de colère, celle qui descend à la racine du mot et des maux, celle qui cause des radisphalées en trois dimensions aux friqués, celle qui se suspend en l’air et démultiplie son/ses égaux, celle qui s’adresse à des milliers de moutons noirs, et des jeunes, attention, « muchos jovenes », beaucoup n’ont pas un radis... la radicalité qu’il est urgent de siphonner pour sauver les profits, pour rencaster, celle qui ne radote pas, qui s’insoumise, qui ne pêche pas en eaux « radzocs ».

Il y a donc les radicelles et les radicules. A vous de choisir la qualité qui vous sied le plus.

A vos fans sans les fanes !

Ainsi font, font, font les siphonneurs (3 février 2017)

Ainsi font, font, font les siphonneurs

Ainsi font font font les petites marionnettes médiatiques... Hamon irait siphonner Mélenchon... Il monte, il monte dans les sondages, le siphonneur, au détriment du siphonné (au sens respectueux du terme). Conclusion : ralliez-vous, rassemblez-vous, derrière la candidature Hamon, le mieux placé car il dépasse Mélenchon au douteux audimat politicard, et il est habitué aux synthèses.... Les synthèses, Mélenchon, il a connu, mais depuis l’homme a changé et il l’a prouvé.

Ne nous racontons pas de craques ; le PCF a raison : il faut voter « programme », additionner la gauche (de gauche) historique, ancienne ou de fraîche date : Mélenchon, la France Insoumise, le PG, le PCF, Benoît Hamon, les écolos de gauche, etc., cela peut être mistral gagnant.

Mais pour le citoyen de base, dans l’actuelle monarchie présidentielle, le nom et la personnalité du (de la) candidat (e), son charisme, sa sincérité, son parler vrai, ses idées (quand il y en a), priment sur le reste.

Soyons clairs : s’il s’agit de rejeter le bilan catastrophique d’un gouvernement « socialiste », de rompre avec une politique dévastatrice, le candidat à la présidence ne doit avoir aucun lien avec le parti socialiste. En effet, que ce bilan ait été sanctionné par les électeurs socialistes aux « primaires » nous réjouit. Mais que penseront les Français si une démarche de « majorité gouvernementale » nous amène à voter au deuxième tour des législatives pour des siphonneurs et/ou siphonneuses des valeurs de la gauche, telles Mmes Touraine, El Khomri... ?

Les communistes ont majoritairement décidé de mener campagne « pour Mélenchon », sans se dissoudre dans le « rassemblement ». Là n’est pas le risque, tant notre soutien est mesuré, précautionneux. Au-delà de la forte personnalité du candidat, Mélenchon est celui dont les propositions se rapprochent le plus des nôtres ; le plus radical, le plus novateur dans le contenu et dans la démarche...

Alors oui, pour oublier ce qui me gêne dans le passé récent de Hamon, oui pour « oublier », sans oublier, les maladies consubstantielles à la social démocratie, oui à une nouvelle majorité sur des contenus offensifs, sans ambiguïtés, sans concessions austéritaires, mais pas au prix de n’importe quel siphon tourbillonnant. Au diable les simagrées des siphonneurs siphonnés, et qui savent ce qu’ils font ! Mélenchon, comme l’a réitéré Pierre Laurent, est le mieux à même de « porter le drapeau » de la gauche de gauche.

On va s’ennuyer (29 janvier 2017)

On va s’ennuyer

 

Les primaires viennent de le démontrer : on n’ a plus besoin de partis ni de militants. La démocratie ne sert plus à rien. L’audimat l’a prouvé. L’audimat c’est « le temps de cerveau disponible... » pour transformer les citoyens en « Duponts la joie » bêlants. C’était bien du foutage de gueule, et de surcroît payant. La campagne est terminée. Fillon à droite était le meilleur, le plus vertueux. Il en a reçu le juste prix. Il ne manquait que Madame de Fontenay et son chapeau extravagant. On aurait dit l’élection d’un « Misster France ». Une mise en scène « à l’américaine », une dramatisation calculée, des conseillers en comm qui ont tout réglé, nivelé. Aucun vrai débat, aucune possibilité de réflexion. Tout dans l’image et les faux-semblants. Un zest de peopolisation pour accrocher le téléspectateur... et c’est gagné. L’audimat est bon donc nous sommes bons ! Quel mépris du peuple !

 

Des candidats se surveillant jusqu’à la moindre posture, calculant leurs mots, lisses comme des bulles de savon. Il ne manquait que les buzzers pour une bonne soirée Quiz. On a les champignons hallucinogènes que l’on peut. La politique enfin élevée au rang de « questions pour un champion ». On vote pour le champion, pas pour un programme. Macron caracole sans avoir exposé le sien. Les médias eux aussi ont voté : Macron, ou Macron, ou Macron. Cachez cette droite masquée qui cherche à ramasser la mise. Macron est un produit de consommation réact, de tête de gondole.

 

Nous avions écrit : les primaires laisseront un champ de ruines, éclaté, dégraderont la et le politique. Pourquoi avoir hésité ? Que rassembler aujourd’hui ?

Le PS qui entendait se refaire une santé est au bord de l’éclatement. Hollande et Valls ont gagné, ils voulaient la disparition du PS. Plus qu’un suicide, c’est donc un assassinat. Outre les tripatouillages, on a transformé une échéance capitale en mascarade télévisée. Revenons, vite, vite, au terrain, à la question sociale, aux fondamentaux, à la dynamique d’une campagne communiste donc rassembleuse, avec Mélenchon, qui trace, qui a une longueur d’avance, qui mobilise, qui en appelle à une rupture avec le système actuel. On a tellement perdu de temps, que nous avons du mal à faire entendre notre voix. Pour les classes dominantes, c’est clair, tout est acceptable, sauf ce qu’ils appellent « l’extrême-gauche » : les communistes et Mélenchon, la gauche dont les racines plongent dans l’histoire des luttes de classe de notre pays, dans les résistances, les acquis sociaux, la gauche communarde, rouge cerise, sociale, celle qui empêche de dormir ceux qui s’enrichissent en dormant.