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19/06/2014

Pourquoi je bloggue irrégulièrement

Qu'y faire?

1. j'attends toujours de savoir quelle est la ligne, pour ne pas aller à contre-courant

2. la clandestinité oblige souvent à changer de domicile

3. les jours de grand vent, je fais sortir mon sosie, comme Fidel Castro (voir remarquable doschier de " L'Express " sur " la vie de nabab de Fidel Castro ", " un livre (modeste) qui change l'histoire ", placé sous le parrainage de Christophe Barbier, grand chef de la vieille maison, éditorialiste multi cartes et organes, sans parler de l'écharpe rouge que lui a offerte Carla Bruni S., et qu'il arbore sobrement). Mais l'homme, quand il entasse les ragots, a la classe d'un nabot moral. Il mène la guerre à tout ce qui bouge dans le sens du changement, et tant pis pour les tiques, les chiens en sont pleins et obéissent.

4. j'écris beaucoup pour des sites consensuels (LGS du mollah M.V.), pépites précieuses, pour des sites " étrangers ", pour moi, pour mon jardinier et ma soubrette, pour la famille : "humanite.fr", Humanité Dimanche", qu'il faut défendre à tout prix. Je suis payé au cachet... de doliprane.

5. Et puis, j'accepte encore beaucoup trop de débats et de conférences sur le terrain ; c'est là qu'il faut être pour reconstruire, partir à la reconquête, regagner la bataille des idées que nous avons perdue.

6. Et puis, me direz-vous, à Pau?

A Pau? Je suis classé réserviste par un spécialiste des médias qui prend bien la lumière. J'ai donc jeté l'éponge, ne voulant pas être calife à la place du calife ; chacun connaît mes ambitions. Je sais depuis déjà que les plans de carrière finissent le plus souvent à la carrière. A Pau, " midi, roi des étés ", les flashes artificiels n'aiment pas l'ombre. Mais le peuple de gauche, lui, sait à quoi s'en tenir sur l'image scintillante d'une liste de tête qui a si brillamment conduit ses co-listiers aux mairiales, et qui aime Méluche les jours pairs, pour " faire du monde ". Un proverbe chinois dit que plus le singe monte haut, plus il montre son fondement. Si un jour le singe parvient en haut de l'arbre, j'espère être mort pour ne pas participer aux obsèques forestières.

 

 

Jean Ortiz

ESPAGNE: Abdication des rouges

Les rouges ont renoncé à manifester leur vigueur, leur supériorité historique, à exhiber leur sens du collectif. Modestes, transparents, ils ont préféré l'alternance, céder la place. C'est tout à leur honneur que de s'être montrés à ce point magnanimes envers plus faibles qu'eux.

Faut dire que pour leur couronnement programmé par le Congrès des députés ce matin, les drapeaux autres que le rouge et jaune avaient été interdits. Après avoir longtemps régné, les rouges ont abdiqué, et tout un peuple pleure. La "roja", la "rouge", n'est plus aussi rouge que jadis. Elle n'a voulu sortir du "bosque" (bois).

 

La double catastrophe nationale a nécessité le quadrillage policier de Madrid. Au lieu du bus à plateforme, seule une décapotable a sillonné quelques rues où avaient été interdite toute manifestation rouge. Ça commence mal; la démocratie espagnole reste imprégnée de totalitarisme. Plusieurs personnes brandissant le drapeau républicain ont été arrêtées. La vieille grimace...

 

Et pourtant le nouveau monarque (toujours "illégitime" parce que non élu) en a rajouté des pelletées, se présentant comme "un roi constitutionnel", plaidant pour une "monarchie rénovée pour des temps nouveaux", décidé à "régénérer les institutions"... Et le peuple dans tout ça?

Le roitelet a adressé quelques clins d'œil assassins à papa, (la nécessité de "principes moraux et éthiques", "d'exemplarité", la main faussement tendue aux cultures et langues autres que l'espagnol, tout en insistant sur "l'unité", "l'unité"...

 

Bref un discours qui a tenté de répondre au puissant mouvement républicain qui se manifeste depuis des mois. Un discours pour essayer de "relooker" un régime décadent et en crise globale. Sous les flons-flons, la défense du néolibéralisme, sans le citer. Une défense défensive, une défense qui désormais encaisse des buts. Contrairement à Casillas, le roi Felipe VI ne laisse rien passer, comme hier papa. L'impunité du franquisme reste entière, bétonnée. Là-dessus, Felipito n'a pipé mot.

 

Jean Ortiz

18/06/2014

ESPAGNE: LE ROI EST NU

C'est aujourd'hui mercredi 18 juin 2014 que sa Majesté Juan Carlos de Bourbon et des Pachydermes du Botswana, signe son abdication, au cours d'une cérémonie solennelle, au Palais royal. Jusqu'à 18h, il est "inviolable". Une fois signé son renoncement pour cause d'excès de casseroles au derche, il deviendra un simple justiciable comme les autres, donc "violable", au sens judiciaire du terme. En toute légalité, il pourrait être arrêté à la sortie du Palais Rooyaal ce soir. Article 14 de la Constitution: "les Espagnols sont égaux devant la loi". Faut croire que certains sont plus égaux que d'autres.

Il faut donc garantir à sa Majesté abdiquante, à toute berzingue, l'impunité. Les frères siamois du bipartisme, PP et PSOE, se sont mis d'accord pour présenter d'urgence au parlement un amendement dans ce sens. Il serait ajouté en catastrophe à la "Loi organique du pouvoir judiciaire", un pouvoir judiciaire aussi indépendant que lierre sur un tronc d'arbre.

Demain 19 juin 2014, le roitelet sera intronisé par le parlement. Il est, selon la loi, chef de l'Etat. Sa majesté nouvelle commencera son règne, que nous souhaitons le plus bref possible, sans passer par les urnes... Cela sent l'autocratie, le "golpe", le coup d'Etat consommé. Felipe VI et ses parrains du PP-PSOE foulent aux pieds les libertés, la démocratie, soutenus par les médias au premier rang desquels l'apostat "El Pais". Tant que cela ne se passe pas à Caracas...

En clair: la monarchie socialo-pépiste impose un nouveau roi sans tenir compte de la Constitution et de la volonté populaire. La Constitution stipule que c'est dans le peuple " que réside la souveraineté". L'opinion publique exige, elle, à 62% un référendum pour choisir la forme de l'Etat. Pour la deuxième fois une restauration bourbonienne a lieu par un coup de force.

 

Le Sénat avait donné le feu vert à l'abdication par 88% des votants. S'y sont opposés Izquierda Unida, ERC (Gauche catalane républicaine) et ICV (écolo-communistes catalans).

 

Pour les classes dominantes, la monarchie "immaculée" et "modélique" doit durer; elle a permis aux grands groupes financiers et industriels de garder le pouvoir depuis la mort de Franco et de transformer l'Etat en marché.

 

Jean Ortiz