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15/08/2012

Chroniques vénézuéliennes: la der des ders

 

Le blues, le vague à l'âme, la "saudade", la "añoranza" des révolutionnaires.

 

 

 

Amis, "camaradas", lecteurs de l'Huma, de l'HD, nous vous donnons rendez-vous, avec un peu plus de recul, fin août, dans l'HD.

 

Baillonnés, fliqués, amaigris, nous mettons un point final à nos "chroniques venezueliennes"... Comme on nous a refusé l'asile politique, nous allons rentrer en France, continuer le combat.

 

Le Venezuela chaviste est un pays laboratoire d'expériences sociales et politiques passionnantes. Nous sommes convaincus que le résultat des élections présidentielles du 7 octobre concerne tous les révolutionnaires et progressistes du monde. La droite ne s'y trompe pas. Les Etats-Unis, la CIA, les grands médias internationaux, multiplient leurs campagnes de démonisation de la révolution, et de son leader, voire de criminalisation. Tous les sondages, n'en déplaise à l'immense écrivain et nain politique Vargas Llosa, donnent Chavez largement vainqueur. Le scénario impérialiste se précise de jour en jour: Capriles doit gagner. S'il ne gagne pas, c'est qu'il y aura eu fraude... On dit même qu'il pourrait, au dernier moment, retirer sa candidature pour susciter le chaos...

 

Communiste français, nous nous sommes présentés comme tels ici. Il y a encore beaucoup à partager, à échanger, avec les militants de cette révolution en marche. Elle ne sort pas du néant; les luttes populaires au Venezuela ont une longue tradition, même si le pacte de "Punto fijo" (1958), alternance au pouvoir des sociaux-démocrates (AD) et des chrétiens démocrates (COPEI), a tenté de les verrouiller par le bipartisme. Les années 1960 furent des années de grands combats politiques et sociaux. Le bolivarianisme a ici des racines anciennes. Le "cap socialiste" clive la population; la conquête des couches moyennes reste un enjeu essentiel.

 

Le quotidien à grand tirage gratuit Ciudad Caracas (120 000 exemplaires) nous a interviewé. Nous avons noué amitié avec son directeur, Ernesto Villegas, et le journaliste iconoclaste Julian Rivas, et beaucoup d'autres "chavistes".

 

Le pays a beaucoup changé depuis notre dernier séjour. "L'insécurité" reste la préoccupation principale de la population, loin devant tous les autres problèmes. Le Venezuela d'aujourd'hui n'a que peu en commun avec un pays du tiers-monde. Il déborde de possibles, mais aussi de conflits sourds qui peuvent, si Washington persévère, plonger le pays dans un bain de sang. Ici, la stabilité, la tranquillité, quoi qu'en disent les "chiens de garde", c'est Chavez. Les affiches clament: "Chavez, coeur de ma patrie". Nous n'avons rencontré aucun touriste; pour le pays, ce n'est pas une priorité, et il n'a pas pris la peine de développer les structures adéquates.

 

Le Venezuela n'est pas un modèle, mais un puissant stimulant. Nous terminons nos chroniques convaincus que la solidarité en Europe n'est pas au niveau suffisant, vu la force des enjeux et la stigmatisation permanente. Dans les rues de Caracas, on nous interpelle: "Eh, l'Humanité, on t'a vu à la télé...!"

 

Avec le chavisme, le taux de pauvreté générale est passé de 50% en 1998 à 27% aujourd'hui. IMPARDONNABLE!

 

30 degrés. Nuageux. Travail terminé. Merci à Marielle, spécialiste Es-cybercafé.

 

Enfin un "Cuba libre" et un hamac ... résistant!

 

Jean Ortiz

 

 

 

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