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11/10/2012

Rojo, rojito!

SEJOUR AU VENEZUELA

Nous avons été invités à un colloque sur plusieurs villes et Etats- d'où la petite "avioneta" poussive et cahotante- afin de réfléchir et d'échanger sur le thème: "Crise de la vieille Europe, socialisme du 21ième siècle". Un colloque ouvert, avec des conférences dans quelques grands centres industriels, des rencontres enrichissantes, passionnantes...Il y a tant à partager, à confronter...Le Venezuela bolivarien n'est pas un modèle mais un exemple, un laboratoire. On me dit souvent que Mélenchon occupe le terrain...tant mieux, et toute la gauche devrait être au rendez-vous. Si l'adversaire s'acharne autant contre Chavez, il doit y avoir des raisons...Cette révolution mérite solidarité, sympathie, respect...Ce qui m'importe, en tant que communiste, ce sont "les miens", ce que nous faisons Nous, qui sommes historiquement porteurs de traditions internationalistes. Le chantier est ouvert et appelle un investissement à la hauteur de ce qui se joue dans ce pays et ce continent. Solidarité ne signifie pas inconditionnalité. Il y a ici de vrais "rebelles", des révolutionnaires, des anti-impérialistes...Le Venezuela est la pointe avancée des changements en Amérique latine. Comme je ne suis pas spécialiste de la Syrie, je m'investis sur le terrain que je connais. Mon "viejo" m'a enseigné qu'il faut toujours marcher sur le trottoir d'en face quand l'impérialisme arpente les rues...Et l'impérialisme, je le connais bien dans son rôle libérateur: Irak, Afghanistan, Lybie,Vietnam, Chili, près de 200 interventions en Amérique du sud...
Partout, lors de ce nouveau séjour, nous nous sommes rendus compte que les militants connaissent bien la situation en Espagne, mais peu la nôtre et sa complexité. Pour les "bolivariens", la France reste celle des conquêtes sociales, de l'Etat de "bienestar social, des grands moments de l'histoire...Notre pays, si sa politique extérieure n'était globalement inféodée à celle des Etats-Unis, pourrait occuper au Venezuela une place de premier plan.
Les Vénézuéliens ont fait l'expérience de la social démocratie (Action Démocratique) pendant des décennies de bipartisme. Pour beaucoup, "adeco", membre de AD, est quasiment devenu  une insulte. "Action démocratique" est alliée à la droite dans la coalition d'opposition contre Chavez et combat le régime à boulets rouges...de sang. Le président social-démocrate Carlos Andrés Pérez fit tirer sur le peuple insurgé en 1992. Ce fut le "caracazo". On releva trois mille morts...
Quelques jours avant, à Caracas, Felipe Gonzalez avait vanté les mérites de son ami Carlos Andrés. L'actuel leader de AD, Ramos Allup, est vice-président de l'Internationale Socialiste...Vous comprenez pourquoi "Libé" et "Le Monde" font dans le dénigrement et l'hostilité systématiques?
Suite à venir

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