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30/11/2012

34ème anniversaire de la Constitution espagnole

 

34ième anniversaire de la Constitution espagnole.

Elle craque de partout, devient de plus en plus obsolète, en déphasage avec les nouveaux besoins et aspirations.  Mais socialistes et "pépistes" la défendent dur comme fer. Pas touche à la Constitution, parce que y toucher serait toucher à la monarchie...

Le 6 décembre, associations , organisations et partis républicains, appellent à une manifestation, Puerta del Sol, pour exiger un nouveau processus constituant, vers une Troisième République, fédérale, plurinationale, sociale...

La Constitution de 1978 fut appelée: "Norme suprême de l'ordonnancement juridique du Royaume d'Espagne, dont dépendent les pouvoirs publics et les citoyens". C'est long mais explicite.

De scandale en scandale, de soutien aux cures d'austérité en ingérences politiques conservatrices, la monarchie s'est progressivement discréditée, même si une majorité d'Espagnols lui demeure acquise. Elle sert un clan familial, protège les intérêts des classes dominantes, et bloque toute issue progressiste à la terrible crise que vit le pays.

Elle est la pièce maîtresse du "pacte de la transition", aujourd'hui contesté par de plus en plus d'Espagnols. Le pourcentage de citoyens favorables à une Troisième République était insignifiant il y a quelques années. Il serait aujourd'hui environ de 30%. Une progression forte sur un temps court...

En Espagne, la "transition " ne fut pas un processus de rupture avec la dictature, mais un pacte négocié et consensuel; négocié globalement aux conditions des vainqueurs. Il n'y a pas eu une véritable "défranquisation". D'où une démocratie bancale, incomplète, une démocratie de marché...

Une Junte d'Etat Républicaine (JER) s'est constituée en 2012 pour travailler, dans l'unité, à une alternative républicaine. La monarchie en Espagne est l'héritage du franquisme. Jamais le peuple espagnol n'a été consulté électoralement sur le choix entre République ou monarchie. Il est temps de mettre les pendules à l'heure et de reprendre le cours républicain interrompu par le coup d'Etat fascisant de juillet 1936.

 

Jean Ortiz

Le dernier tube : la cocoe

 

LA COCOE

 

(Sur l'air de "la Cucaracha")

 

La cocoe, la cocoe,

es una gran mierda mas,

porque le falta, porque le falta,

suficiente dignidad.

La cocoe, la cocoe,

ya no puede funcionar,

porque le falta, porque le falta,

el honor y la verdad.

 

La cocoe, la cocoe,

es cochambre y nada mas,

porque es cochina, porque es cochina,

 facha como sus papas.

 

La Révolution et la santé de Chavez

 

La Révolution et la santé de Chavez

 

L'opposition antichaviste (ex-social démocratie et libéraux) aime tellement le "comandante" qu'elle se préoccupe sincèrement de sa santé. La "vacance de pouvoir" l'empêche de dormir, parce que "le pays peut s'effondrer". Préoccupations désintéressées et ô combien patriotiques et humanistes!!

 Le président Chavez est en effet reparti à La Havane pour un "traitement complémentaire" contre son cancer. Il a demandé publiquement au parlement l'autorisation constitutionnelle de s'absenter , dans une longue lettre où il décrit même la nature du traitement qu'on va lui appliquer, à base d'oxygène pur et à forte pression... Je ne me souviens d'aucune lettre de ce type écrite par les présidents français Mitterrand et Pompidou , dont le cancer fut quasiment "secret d'Etat".

 Chavez a eu l'honnêteté et le courage d'annoncer sa maladie, son évolution, de tenir informé le peuple des étapes et des effets du traitement...

 Il venait à peine de terminer la chimio qu'il se lança dans une campagne des présidentielles que beaucoup croyaient au-dessus de ses forces...Et il étonna par son énergie, son charisme renouvelé ,son dynamisme, sa capacité à transcender les épreuves, son endurance...Quelle leçon pour les charognards, mais aussi pour nous tous: la conviction, l'utopie concrète, peuvent soulever des montagnes. Devant un tel exemple de courage et de dignité, le respect, voire l'admiration, s'imposent. Silence!!

 Après la dure et largement victorieuse bataille électorale, le président s'est reposé et va  compléter son traitement, à Cuba de surcroît. Quoi de plus normal. Et le pays ne s'effondre pas. Pas de chaos, pas de vide politique, pas de querelles de succession et d'ambitions personnelles, pas de Cocoe... Et si c'était parce que la révolution bolivarienne fonctionnait de plus en plus collectivement malgré le rôle encore indispensable de Chavez?

L'absence du président est d'autant plus marquante qu'elle tombe en pleine bataille pour l'élection des gouverneurs, le 16 décembre.

 Chavez n'y a pas engagé son "quotient personnel". Le résultat n'en sera que plus parlant. La campagne bat son plein dans chaque Etat, sur des bilans et des programmes d'avenir; l'intervention populaire y est massive et plus critique que pour les présidentielles, contre la corruption, la bureaucratie... Le grand débat national sur le "projet socialiste" pour 2013-2019 se poursuit dans tout le pays; un débat décentralisé, interactif, très participatif... On y parle de projet plus que leadership, même si, en silence, la santé de Chavez est dans tous les esprits.

 Le chavisme, c'est un rapport très affectif de Chavez au peuple, mais aussi très politique. Depuis plus de dix ans, "ceux d'en bas" se sont fortement politisés; le "pouvoir populaire" a progressé... Tout cela explique que le pays continue à vivre normalement...Chavez n'a pas désigné de "dauphin", comme le souhaitaient les nécrophages. Un homme politique béarnais aimait à répéter : le destin des dauphins est de s'échouer sur les plages... "Uh, Ah, Chavez no se va!"

 Jean Ortiz