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18/12/2012

Opposition vénézuélienne : la gueule de bois

L'opposition vénézuélienne accuse le coup après les élections "régionales": une nouvelle avancée du chavisme sans la présence physique du président...
L'opposition, fragilement "rassemblée" dans la MUD ("Table d'unité démocratique"), est depuis dimanche comme K.O. debout, de l'ultra-droite aux "adecos", membres de l'ex social démocrate parti "Action Démocratique". Elle tablait sur la maladie de Chavez et pensait qu'elle commencerait à lever "l'hypothèque Chavez"... Grossière erreur de calcul.

Les médias, peu suspects de sympathie chaviste, s'interrogent sur le thème: "que fera-t-elle pour survivre" et affronter une de plus en plus probable élection présidentielle à court terme? En effet, si le 10 janvier 2013 le président Chavez ne peut prendre ses fonctions et assumer un quatrième mandat, l'intérim sera assuré par le président de l'Assemblée Nationale, Diosdado Cabello, et ce dernier devra convoquer de nouvelles élections présidentielles dans un délai de 30 jours. Dans ce cas de figure, Nicolas Maduro, successeur désigné par Chavez, et qui s'affirme chaque jour davantage comme un fin politique, un homme de convictions, convaincu de la nécessité de poursuivre "l'option socialiste", affronterait Henrique Capriles, reconduit dans son mandat de gouverneur de l'Etat de Miranda  (qui englobe une partie de la capitale et "regroupe" à la fois des beaux quartiers et des "ranchitos" (quartiers pauvres) du Petare). Pour le professeur C. Blanco, de l'Université Centrale de Caracas, "l'opposition doit revoir sa stratégie". Elle manque d'"un message clair alternatif". En résumé: l'anti-chavisme, c'est un peu court...
Le secrétaire exécutif de la MUD, Ramon Guillermo Aveledo, dans une interview à la chaîne "Globovision", reconnaît hier que les résultats du 16 (victoire nette des candidats du PSUV dans 20 Etats sur 23), sont "un coup très fort" pour l'opposition. "Cela nous a fait très mal". L'arrière goût de défaite aux présidentielles a pesé au sein d'un électorat anti-chaviste contraint de constater que l'enracinement populaire de la révolution repose sur des acquis sociaux, sur la conquête et défense intransigeante de la souveraineté nationale...
Le quotidien "El Nacional " opine que "le chavisme s'en sort sans Chavez". Bien vu. L'éditorial attribue la victoire à la fois "à Chavez, mais pas seulement à lui".
A La Havane, le président, selon le quotidien "Ciudad Caracas", "recommence à travailler".

Jean Ortiz

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