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09/04/2017

Je déteste les radis qualité (06 février 2017)

Je déteste les radis qualité

Je déteste les radis. Ils sont trompeurs. Faux-jetons. Ils sont rose à l’extérieur et blanc à l’intérieur. Ils ne sont mangeables que si on leur coupe la queue. Alors, depuis quelques jours : « merda » (occitan) aux radicalités. Au lieu de dénoncer l’enfer des serres andalouses, on se radine, on se tortille, on se « digode », on s’enturlupine, on s’entortille la cervelle, pour savoir quels sont les radis qualité « acceptables ».

Si j’ai bien compris, il y a en amont une radicalité acceptable parce que soluble dans le champ de radis, souple sous la botte... Celle-là, elle vaut tous les radis du monde . Elle est acceptable, présentable, raisonnable, absorbable, récupérable... Un moindre mal radingue. Et puis les radicailles, depuis Herriot, chez nous, on les connaît, on les rafistole, on caresse leurs bedaines. Elles nous servent souvent de girouettes, de caméléons de foire...

Et puis il y a l’autre, la radicalité extrême, totale, absolue, déraisonnable, inquiétante, populiste, celle qui s’indigne jusqu’à plus de colère, celle qui descend à la racine du mot et des maux, celle qui cause des radisphalées en trois dimensions aux friqués, celle qui se suspend en l’air et démultiplie son/ses égaux, celle qui s’adresse à des milliers de moutons noirs, et des jeunes, attention, « muchos jovenes », beaucoup n’ont pas un radis... la radicalité qu’il est urgent de siphonner pour sauver les profits, pour rencaster, celle qui ne radote pas, qui s’insoumise, qui ne pêche pas en eaux « radzocs ».

Il y a donc les radicelles et les radicules. A vous de choisir la qualité qui vous sied le plus.

A vos fans sans les fanes !

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