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09/04/2012

Hasta la despedida, siempre

 

¡HASTA LA DESPEDIDA, SIEMPRE!

 

REVOLUCIÓN

 

 Hay palabras que suenan con genio,

 palabras que nunca claudican,

 que adelantan hasta los sueños,

 que interrumpen perpetuas orgías,

 que se hunden en la arcilla

 y renacen cuando ya es hora.

 
 

Hay palabras como maremotos populares,

que espantan a desalmados mercaderes,

que asustan a intelectuales de zarzuela,

que amedrentan a los Judas,

que marean cestas de ganancias,

que huelen a Bolsa quemada,

tabletean torrenciales renaceres,

despiertan mundos anhelados,

enjambran desde Caracas hasta Pau.


Hay palabras de mal talante

cuando sangran los despojados,

cuando uno se lleva la mejor tajada

y los muchos se quedan deszumados.

Palabras que trastocan el caos,

que nunca me desquisieron,

que siempre despuntan, soberbias,

y me ayudaron a no renunciarme,

a sentirme palestino, cubano, boliviano...

 

Hay palabras harto traicionadas,

palabras pendientes y saludables,

palabras como eternos manantiales,

palabras como tiranicidios,

voluntariosas y coreadas a miles,

palabras que dan grandes zancadas sin zozobrar

y poetizan gestas imborrables.

 

Hay palabras que merecen una vida,

con las cuales no se pueden fingir,

palabras que me afianzaron en Managua y San Salvador,

con las cuales fusioné en Santiago de Chile.


Hay palabras como brújulas certeras:

"Revolución, revolución, revolución".

 

Así arde en mí, inmarcesible,

indómita, infinita, guevariana,

volcánica, asequible, y tierna,

la palabra "revolución".

 

 

Jean Ortiz, 9 de abril de 2012

Poema de despedida de la Universidad

 

03/04/2012

Espagne: la refranquisation?

ESPAGNE 2012: L'épuration révisionniste du répertoire du nom des rues

   Les "conservateurs" du Partido Popular, sentent de plus en plus le néo-franquisme. De retour à la tête de nombreuses municipalités espagnoles , ils se livrent à un véritable nettoyage sémantique, historique, culturel... Ils suppriment tous les symboles non seulement de l'Espagne républicaine mais aussi de la culture espagnole, lorsqu'ils ne sont pas jugés "politiquement corrects".
   C'est ainsi que la municipalité de Huércal-Overa (Almeria) a débaptisé le théâtre municipal du nom de Rafael Alberti, immense poète, mais "communiste". Argument invoqué: "il ne vend pas la ville"!! Nous lui suggérons, pour plus de "lisibilité", de lui substituer le nom de: "Théâtre Légion Condor", en souvenir de Guernica...
   En octobre dernier, la municipalité "popular" de La Zubia (Grenade) débaptisait trois rues qui portaient les noms de l'autre grand "poète du peuple", Miguel Hernandez, de Che Guevara et de l'anarchiste Durruti. Nous lui suggérons de les remplacer par les noms, désormais connus, des assassins de Garcia Lorca. 
   La mairie de Grenade a rendu également hommage, à sa façon, aux bourreaux du poète, en retirant du cimetière municipal une plaque d'hommage aux républicains fusillés "comme on déboise"... au cas où quelques "génocidaires" seraient encore vivants et à la merci de juges... argentins ou chiliens. La plupart des criminels franquistes sont morts paisiblement, sans être inquiétés, sans mauvaise conscience, dans leur lit, alors que des dizaines de leurs confrères croupissent en prison à Buenos Aires et Santiago du Chili... Au centre ville grenadin se dresse toujours le monolithe franquiste à la gloire de Primo de Rivera, fondateur de la Phalange... "Ils sont de retour", disent de nombreux démocrates Espagnols.

  La mairesse de Elche, quant à elle, "décommunise" à tour de bras et "re-nationalise" (les franquistes se faisaient appeler les "nacionales"... les "autres" étant "l'anti-Espagne). L'avenue du Ferrocarril est devenue l'avenue Vicente Quiles, du nom d'un ancien maire franquiste de la ville...
  La municipalité de Séville a pour sa part rayé de l'onomastique des rues l'actrice Pilar Bardem, trop rebelle et talentueuse. Nous  suggérons de lui préférer le nom de Carmen Franco Polo. C'est plus saignant.
  A Madrid, le néo-franquiste Tribunal Suprême vient de décider que les "fosses communes du franquisme" ne relèvent pas du ressort national de la Audiencia Nacional (Madrid), mais des pitoyables Tribunaux locaux,  et considère en outre que les crimes du franquisme ne peuvent être qualifiés de "crimes contre l'humanité" étant donné que la notion n'existait pas pendant la Guerre d'Espagne... et que ,de plus, ils ont été "amnistiés" par la loi d'impunité, toujours en vigueur, de 1977. La notion  de crime imprescriptible était déjà présente dans le Code Pénal espagnol de 1928 !!! De plus, le Tribunal Suprême sait bien qu'en matière de "crimes contre l'humanité", l'ONU considère que l'on doit leur appliquer le principe de "rétroactivité impérative" (art. 607.bis du CP), principe souscrit par l'Etat espagnol.
  Ainsi vont la droite et son inhumanité lorsqu'elles tombent le masque, en Espagne et ailleurs. La vieille grimace fascisante, versaillaise, de "revanche de classe", reprend vite le dessus.
  Vite, vite, des "vagues rouges" partout: de Paris à Toulouse, Madrid,  Lisbonne, Athènes...
 Jean Ortiz
 Université de Pau