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27/05/2012

Tapis rouge pour les fachos

Le 25 mai 2012, des centaines de fachos espagnols ont manifesté dans les rues de Madrid, brandissant drapeaux nazis et franquistes, les bras tendus. Finis les rhumatismes, longtemps feints. Ah les bons vieux réflexes ! La vieille grimace fachote derrière la façade "démocratique", ici comme ailleurs...
La "Phalange espagnole" (de sinistre mémoire), celle-là même qui déposa l'accusation contre Garzon, en était la principale organisatrice. Les fachos ont copieusement insulté les supporters du Barça  et de l'Athletic de Bilbao venus à Madrid pour assister à la finale de la Coupe du Roi (de football). Ils les ont traités de '"terroristes " et de "séparatistes". Il ne manquait que la Brigade politico-sociale. Aux drapeaux franquistes et nazis s'ajoutaient les banderoles qui proclamaient: "Madrid sera le berceau du fascisme", et les slogans qui sentaient bon le passé, et la "croisade" : "Une seule Espagne, un seul drapeau", (après les errements du roi, ils n'ont pas osé crier "une seule cocue"); ils   meuglaient contre les "rouges", vociféraient: "Catalogne espagnole", "Fiers d'être Espagnols", "Séparatistes terroristes", "Chambre à gaz pour les prisonniers basques"... Des détails !!
On raconte que la très "classe" Esperanza Aguirre, présidente de la Communauté de Madrid, était tellement exitée qu'il fallut ensuite éponger à la serpillère le fruit de ses élans néo-franquistes...
Il y a quelques jours à peine, les Indignés étaient affectueusement matraqués.

Jean Ortiz

Tirez la chasse!

Une "chanteuse" suédoise (comme les allumettes),  heureusement d'origine marocaine, y cuyo apellido ya olvidé, a gagné le 57ième grand prix de l'Eurovision (qui est à la chanson ce que la diarrhée est à une bonne digestion), et qui plus est en Azerbaizan (écrit en espagnol), terre de liberté. Un palais de cristal fut construit pour l'occasion, et un feu d'artifices politiques guéantesques illumina les consciences et les cachots...

La lauréate a battu la candidate de Poutine et celle de la Serbie... Bravissssimo !! Elle aurait dû chanter en uniforme! 
Les téléspectateurs ont voté démocratiquement. Ils ont voté les bofs, "ils ont voté" (Léo Ferré), et les jurys grotesques, et en cette occasion, kollabos. Puis ils se sont lavés les mains.

Le régime avait, pour la circonstance, insonorisé les salles de torture... pour que l'on n'entende pas le son des poupées de cire. Cela m'a rappelé le Mundial de footteball dans l'Argentine des militaires... et la position merdeuse qu'adopta alors mon parti.
Moscou achetait  beaucoup de barbaque argentine.

Jean Ortiz

Nuestra sangre

 

Nuestra sangre

Déjenme mirar esta sangre;
esta sangre quiero verla,
compañero Federico.
Hay sangres semilleras,
sangres multiplicadas,
como milpas nicaragüenses.

Esta sangre puedo imaginarla,
si ha manado de nuestros cuerpos,
para imprimirse como bandera,
necesariamente impúdica,
turbia, pero nuestra, y nuestros
los rosales purpúreos de mi patio.

En el Frente de Madrid,
sangrientas sábanas lucharon,
inconquistables sangres sin luto,
como sementeras ya posibilitadas.
Todos cabemos en esta sangre;
en ella, las palabras recobran sentido;
nunca sangra en vano la valentía.

Esta sangre pura y mancillada,
quiero amarla semiluna;
es nuestra savia recaudada,
grabada en mantas vadeadas,
en arrebatos envalentonados,
que retoman impulsos pasionales,
para morir sin recato.

Esta sangre íntima y vaginal,
enamoradamente colectivizada,
quiero verla, compañero poeta.

Jean Ortiz
domingo 27 de mayo de 2012
a las cinco de la mañana