12/09/2012
La tauromachie, Harlem Désir et Cambadélis
Le Conseil Constitutionnel composé de bénis oui-oui toujours prêts à enfiler des perles et à s'opposer, à genoux, aux différents pouvoirs, a été saisi pour statuer sur le sort de la tauromachie. Vaste programme, vital pour l'avenir de l'humanité. Les Verts ont raison: le sort des toros importe plus qu'un pacte budgétaire guillotine, qu'une "règle d'or" qui enchaîne et musèle, qu'un traité super-austéritaire, qui lie pieds et poings, et même les oreilles et les queues. Les Verts ont raison: l'avenir des peuples passe par la défense des animaux opprimés: toros, veaux, moutons, escargots, saumons, cochons, etc. Laissons-les vivre en paix, et mangeons bio. C'est à la portée de toutes les bourses.
Le Conseil Constitutionnel a compétence à choisir entre les formes d'art. Les amis de la Chanson Populaire viennent d'introduire un recours contre l'opéra, expression ultime de l'art bourgeois. Ils attendent le verdict de classe. Un deuxième recours a été introduit par l'AAJO contre TF1 pour "décervelage de masse". Nous sommes persuadés que le Conseil Constitutionnel sera aussi exigeant qu'il l'est envers la barbarie de la corrida. Quant aux pacifistes, ils l'ont saisi pour "Crimes de guerre et contre l'humanité" en Irak et en Afghanistan, libérés par l'OTAN.
Quant à moi, je l'ai interpelé au sujet de la désignation très démocratique (on appelle cela en Amérique latine: le "dedazo", désigner du doigt) du successeur désiré de Mme Aubry, qui fit une campagne à gauche, et s'est convertie au sarkomerkozisme. Il y a là violation de la démocratie, et "abus de confiance". Qu'en pensent les braves du Conseil Constitutionnel? Je leur ai également demandé de statuer sur l'éthique des deux candidats à la succession de la dame au brie.
Le PS a le choix entre deux vierges, certes bourrées de casseroles au cul, mais c'était il y a si longtemps... En 1998 le Sieur Désir fut condamné à 18 mois de prison... avec sursis (il y a beur et beur) pour "recel d'abus de confiance". Il était un "emploi fictif" dans une association lilloise, sans doute très antiraciste vu que Harlem était à l'époque président de "SOS-Racisme-je roule pour le PS"
Le rival pour la succession, Le Sieur Cambadélis, a été jugé coupable en 2006 dans les affaires des emplois fictifs de la mutuelle étudiante MNEF, pompe à fric du PS, mais vieil acquis social de la grande UNEF de l'époque. Condamné à six mois de prison... avec sursis. Il était rémunéré pour faire carrière entre 1991 et 1995, pour la modique somme de 620 500 euros. Plus une autre condamnation à cinq mois de prison... avec sursis, pour un "emploi de complaisance" dans une société gestionnaire de foyers de travailleurs immigrés dirigée par un ancien cadre du Front National. ça c'est de l'antiracisme! Certes la justice a soldé tout cela; mais ces tristes sires ont coulé la belle MNEF et sali l'éthique en politique.
Qu'en pense le Conseil Constitutionnel? Il y a une forme d'art de la corruption alors que la corrida n'est qu'une forme d'art tout court, qui englobe tout le Bassin méditerranéen et une grande partie de l'Amérique latine depuis des siècles.
Que pense le Conseil Constitutionnel des dirigeants sans scrupules de PSA, et d'un gouvernement de gauche, qui selon le Monde du 12 septembre "valide la fermeture d'Aulnay"? Si le Conseil Constitutionnel se positionne courageusement sur tous ces sujets, je suis prêt à modérer ma passion pour la tauromachie, et à lui attribuer de grandes oreilles et beaucoup, beaucoup de queues, pour avoir mis sa vie en danger dans une arène tendue de velours.
Jean Ortiz.
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11/09/2012
La Catalogne, nouvel Etat de l'Europe?
Ce 11 septembre, jour de la Diada (fête nationale catalane), la Catalogne a connu sans doute la plus grande manif de son histoire: plus d'un million et demi de personnes exigeant "l'Indépendance".
La manif avait été convoquée par l'Assemblée nationale catalane et le Gouvernement nationaliste conservateur de CIU (Convergence et Union), celui-là même qui en rajoute par rapport à la brutalité de la saignée (recortes) sociale administrée par le gouvernement du PP au peuple espagnol. En Catalogne, CIU applique une politique ultralibérale d'amputation des budgets sociaux, des services publics, des salaires des fonctionnaires, des milliers de suppressions de postes d'enseignants, de fonctionnaires, d'hospitaliers, etc.
Historiquement, la bourgeoisie catalane, par intérêt de classe, prône depuis longtemps "l'Indépendance". C'est que le région est riche, et il ne s'agit pas de faire l'aumône aux bouseux d'Andalous, aux peigne-culs d'Extrémadoure.
Mais cette revendication d'indépendance gagne aujourd'hui du terrain populaire, et charrie des tendances et des forces très hétérogènes. Dans la manifestation, il y avait par exemple, le chanteur Luis LLach. L'auteur de ce blog n'est pas partisan d'une Europe fédérale, pas plus que d'une Europe du capital.
"La Catalogne, nouvel Etat de l'Europe?" Après les éclats, le morcellement des ex-pays de l'Est, une Europe "balkanisée" peut-elle répondre aux aspirations des salariés?
Nous sommes pour le droit à l'autodétermination des peuples; la Catalogne est une nation. Aux Catalans de décider, majoritairement. Mais l'histoire a tissé des liens, des échanges, que l'on ne pourra rompre unilatéralement sans graves dangers, sans traumatismes, sans déchirures. Les communistes espagnols prônent une "république sociale et fédérale", un processus constituant, et une nouvelle Constitution. Cette démarche nous semble fondée, dans un pays multinational, où la fameuse "transition" est à bout de souffle, et où s'achève un cycle historique. Mais pour les organisateurs de la manifestation, pas question de République ni de social, pas plus que de constituante.
Une heure avant le raz-de-marée, la "gauche indépendentiste" avait rassemblé plusieurs milliers de personnes, "pour l'Indépendance", mais aussi contre la politique sociale du gouvernement catalan, contre "l'Europe du capital", et pour "le socialisme".
Jean Ortiz
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09/09/2012
Ils sont niais, naïfs ou collabos ?
La droite espagnole (selon la presse de ce jour) qui s'acharne à saigner le peuple, n'est pas gentille, selon la direction du PSOE. Elle n'a pas voulu que les socialistes l'aident dans sa sale besogne... Le PSOE aurait aimé trouver un consensus pour égorger un peuple consensuellement.
Ainsi le PSOE, comme un amoureux éconduit, annonce passer à une étape d'opposition renforcée... Il était temps. Jusqu'à présent, il pensait que le "profil bas", voire "l'union sacrée", étaient possibles. Sacré Rubalcaba. Quel pif !
Le PSOE constate qu'il ne capitalise pas politiquement le mécontentement, qu'il peut être débordé à gauche (quel cauchemar!), et qu'un secteur du parti souhaite qu'il entende la rue... Et voilà les explics!
Donc, le PSOE vient de se rendre compte que l'ultra-droite, le PP, pratique une politique ultra-libérale, comme le Zapatero des derniers mois de mandat, et qui ne tire pas profit de sa neutralité bienveillante ... face à la crise. On sait que la crise, c'est la crise!
Avec les socialistes, on n'est jamais déçus... retournements, abandons, promesses, discours de gôche et capitulation à droite, caméléonage politique, maquigonnnage électoral, danse du ventre devant le MEDEF, ou le "mierdero" son homologue espagnol.
Il finit toujours par faire le trottoir au profit de la droite.
Je n'ai rien contre les prostituées. Je les trouve plus respectables que ceux qui font une campagne à gauche et annoncent un "paquet" libéral de sacrifices (pour le peuple), que la droite leur jalouse. Cela s'appelle reniement, trahison, duplicité...
Le changement, c'est terminé pour ceux qui ont cru, avant même d'avoir commencé. Hollande, comme Rubalcaba, font du Sarkomerllande. HP!
Heureusement qu'à l'université, il nous reste les Assises, pour nous asseoir ... sur la LRU!
Jean Ortiz
18:16 | Lien permanent | Commentaires (2)