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13/11/2013

Le courage des humbles

Aujourd'hui, 11 novembre, commence le procès, devant le Tribunal Supérieur de Justice andalou de Grenade, de 54 ouvriers agricoles sans terre, et de deux dirigeants emblématiques des luttes populaires en Andalousie: Sánchez Gordillo, maire de Marinaleda, et le porte-parole du Syndicat des Travailleurs Andalous, Diego Cañamero. Ils sont accusés d'avoir occupé (pacifiquement) illégalement une grande propriété improductive du Ministère de la Défense : Las Turquillas, de plusieurs milliers d'hectares, pour exiger qu'elle soit utilisée à des fins socialement utiles. Occupation "illégale" peut-être, mais légitime dans la situation terrible que vit l'Andalousie. A la tête d'un cortège d'ouvriers agricoles, Cañamero et Sánchez Gordillo se sont rendus jusqu'aux portes du Tribunal, mais ont refusé d'y pénétrer et de comparaître.

Ils ont décidé de ne pas assister à cette caricature de jugement, et nient les "délits" qui leur sont imputés. Ils ont qualifié ce procès de "politique". Le gouvernement entend intimider et réprimer les mouvements sociaux les plus combattifs. Ils ont demandé au Tribunal de mettre au ban des accusés les banquiers et les politiciens ripoux. Accusés de "désobéissance grave", l'ensemble des justiciables sont menacés de plusieurs mois de prison et d'amendes astronomiques.

REDOUBLONS de SOLIDARITÉ!


Jean Ortiz
Le procès des 54 jornaleros du SAT accusés "d'occupation illégale" d'une grande propriété improductive du Ministère de la Défense (Las Turquillas) s'est ouvert hier à Grenade
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marigarci62@hotmail.com

11/11/2013

Le courage de deux hommes et de 54 militants

Aujourd'hui, 11 novembre, commence le procès, devant le Tribunal Supérieur de Justice andalou de Grenade, de 54 ouvriers agricoles sans terre, et de deux dirigeants emblématiques des luttes populaires en Andalousie: Sánchez Gordillo, maire de Marinaleda, et le porte-parole du Syndicat des Travailleurs Andalous, Diego Cañamero. Ils sont accusés d'avoir occupé (pacifiquement) illégalement une grande propriété improductive du Ministère de la Défense : Las Turquillas, de plusieurs milliers d'hectares, pour exiger qu'elle soit utilisée à des fins socialement utiles. Occupation "illégale" peut-être, mais légitime dans la situation terrible que vit l'Andalousie. A la tête d'un cortège d'ouvriers agricoles, Cañamero et Sánchez Gordillo se sont rendus jusqu'aux portes du Tribunal, mais ont refusé d'y pénétrer et de comparaître.

Ils ont décidé de ne pas assister à cette caricature de jugement, et nient les "délits" qui leur sont imputés. Ils ont qualifié ce procès de "politique". Le gouvernement entend intimider et réprimer les mouvements sociaux les plus combattifs. Ils ont demandé au Tribunal de mettre au ban des accusés les banquiers et les politiciens ripoux. Accusés de "désobéissance grave", l'ensemble des justiciables sont menacés de plusieurs mois de prison et d'amendes astronomiques.

REDOUBLONS de SOLIDARITÉ!


Jean Ortiz

 

 

 

Le président Nicolas Maduro et le petit oiseau

 

Le président Nicolas Maduro et le petit oiseau

 

Le président Maduro s'est dit à plusieurs reprises visité par "l'esprit de Chavez", sous la forme d'un petit oiseau. Le camarade président "fumerait-il la moquette"?  l'herbe des "llanos"?

 

Cette métaphore lui a valu moqueries, quolibets et coliques verbales en abondance, de la part de tous les oiseaux de mauvaise augure, ses détracteurs emplumés, de vraie droite et de fausse gauche. Contrairement aux petits oiseaux , les vautours, eux,  sont à l'affut, prosaïquement, du moindre écart.

Le grand bourgeois Henrique Capriles, gendre idéal, candidat raté de l'opposition, a traité le président Maduro de "déséquilibré" et de "délirant". Lorsque, lors du coup d'Etat contre Chavez (2002), ce même Capriles escalada le mur de l'ambassade cubaine, il commit un "délit en grand", calculé et pas du tout délirant.

 

Qui sont les plus "déséquilibrés"?

 

Ceux qui condamnent les salariés à trimer jusqu'après leur mort?

Ceux qui se prosternent devant les charognards de la finance?

Ceux qui ostracisent un président latino-américain et son avion?

Ceux qui mènent cyniquement des "guerres humanitaires"?

Ceux qui illusionnent le peuple par les jeux de hasard, les revues people?

Ceux qui jouent à qui perd-perd avec le Front national?

Ceux qui font la chasse aux Roms comme d'autres chassent la palombe?

Ceux qui nient aux peuples leurs cosmovisions, leur nécessaire altérité?

Ceux qui ont perdu toute capacité de comprendre la "pensée magique"?

Ceux qui à force de se prostituer pour "gagner" en ont oublié la loyauté?

Ceux qui décérèbrent les citoyens au nom de la liberté de consommer, d'informer?

Ceux qui "produisent" toujours plus de profits en détruisant l'homme et la nature?

Ceux qui formatent la jeunesse en anéantissant le service public et la pensée critique?

Ceux qui s'empiffrent et ne laissent que  miettes aux "nadie" (riens), à des millions d'autres?

Ceux qui voudraient que l'exploité baise la main qui l'exploite?

Ceux qui ont détruit les pyramides  pour y construire hier des églises , aujourd'hui des temples de la marchandise?

Ceux qui se comportent en prédateurs assoiffés de sueur et de chair humaine?

Ceux qui ont perverti toutes les valeurs morales pour "mondialiser" le capital?

 

 

A tout prendre, je préfère la poésie, l'appétit de rêves possibles, et le petit oiseau du président Maduro. Et en plus, il siffle pour que Maduro lui réponde. On peut aimer le monde à travers un petit oiseau. Pas à travers les fauves de la jungle capitaliste.

 

Jean Ortiz