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24/12/2013

Bayrou monte-en-l'air

 

On savait François Bayrou capable de toutes les virevoltes, de toutes les cascades politiques, mais de là à être pendu par une jambe aux grilles arrière d'un stade de rugby, de quoi se faire la pau tout seul...fallait-il qu'il nous épatâtes.
Rien n'effraie  Saint François de Bordères. Il y a 24 ans, il sauta dans une piscine vide. Il y a quelques mois, il replongea dans une droite bien pleine, qu'il n'avait en fait jamais quitté. C'est que le centre, territoire de nulle part mais de droite, se prête à toutes les contorsions, à toutes les escalades.

Il y a fort longtemps déjà, Léonard de Vinci écrivait: "le néant n'a pas de centre, et ses limites sont le néant". Saint François de Bordères vient une nouvelle fois d'en reculer les limites. A chaque campagne électorale notre homme se centre, se concentre, se déjante, se recentre, mais finit toujours par "tomber" chez lui, à droite. Une seule chose nous étonne cette fois-ci: il vient de tomber à gauche, après avoir été pendu par une jambe, au milieu -oui au milieu- d'une grille de 2,5 m de haut.

Que voulait en réalité Saint François:

prendre à revers la mêlée?

rivaliser avec le père Noël?

se rendre intéressant?

toucher des droits sur un jeu vidéo?

passer inaperçu?

entrer sans payer?

en bon politicien, faire les poches des spectateurs?

s'en griller une dans le dos du public?

se faire la belle en douce?

un crash-test avant la chute finale?

la politique buissonnière?

 

Le centre est une chute perpétuelle à la droite du rien.

 

Jean Ortiz

22/12/2013

Le président Maduro à l'offensive.

 

Sans Chavez, pas de chavisme, ânonnait en boucle l'opposition vénézuélienne. Et de ressasser que "ce qu'il restait de chavisme" ne survivrait pas aux élections municipales du 8 décembre 2013. Mal vu!

Pour la quatrième fois, la MUD, ce conglomérat anti-chaviste qui va des ex sociaux-démocrates à l'ultra droite, a tout faux, même si son étiage électoral reste haut. Le leadership de son présidentiable, Henrique Capriles, du parti "Primero Justicia", l'aile la plus conservatrice de la MUD, ne fait pas l'unanimité.

Les chavistes ont mené à l'occasion de ces municipales plus une campagne politique sur les problèmes du quotidien que sur la figure et le souvenir du "comandante". La politique a repris le dessus sur l'affectif.

Cette "distanciation" progressive par rapport au "père", a permis à la fois un "travail de deuil" et de mesurer combien Hugo Chavez a bel et bien légué à la gauche vénézuélienne une doctrine politique et un projet de société, non achevés certes, mais inédits, spécifiques, synthétisés dans le "Plan de la Patrie" (2013-2019). Le parlement vient de l'adopter comme un "plan recteur de la République", comme un document quasiment constitutionnel. Cette boussole, conçue sous l'égide de Hugo Chavez avant sa mort, se présente comme le "deuxième plan socialiste de développement économique et social", dans un pays qui attend des réformes structurelles afin d'accélérer la marche. La nouvelle équipe entend -tache ardue et à long terme- sortir peu à peu d'une économie déformée car basée sur la "rente pétrolière", cette bénédiction maudite, jalousée par Washington ; elle fait que "l'on peut tout importer", qu'un litre d'eau de source coûte au Venezuela plus cher qu'un litre d'essence, distorsion à laquelle le gouvernement devra s'attaquer sans tarder, sur un terrain ô combien sensible.

Le "chavisme sans Chavez" s'enracine donc, surmonte la disparition de son fondateur, se consolide. Il devance l'opposition de 675 000 voix et va gérer 76% des 335 municipalités du pays.

L'opération consistant à décrédibiliser le président Maduro a globalement échoué. Ses détracteurs présentaient le nouveau président comme un "incapable", un médiocre politique comparé à Chavez , aujourd'hui couvert de louanges pour les besoins de la cause. Or, Nicolas Maduro s'affirme et le chavisme gagnent nettement les élections municipales, devançant l'opposition de 6,5%. Le 14 avril 2013, Nicolas Maduro, le "chauffeur de bus", le "prolétaire", n'avait élu président qu'avec un écart de 1,5%.

Il a donc regagné une partie des électeurs perdus par le chavisme aux présidentielles. Sans doute les "pouvoirs spéciaux" ("Loi Habilitante") attribués récemment au président pour faire face à la déstabilisation économique, les mesures musclées prises contre la "guerre économique" (spéculation sur les prix, valse injustifiée des étiquettes, trafic de devises, sabotage économique, pénuries organisées, stockage illégal, corruption) ont-elles répondu concrètement aux attentes populaires.

Le président Maduro a désormais la main politiquement et au niveau d'une économie secouée depuis plusieurs mois. En construisant un "état communal", il entend transférer l'essentiel du pouvoir aux "communes socialistes" de base. Dans le même temps, il tend la main à une opposition divisée, dans laquelle toutes les composantes n'acceptent pas la stratégie de "coup d'Etat permanent rampant" mise en œuvre par les plus intransigeants, aux commandes de la MUD. Le président, le 19 décembre, a invité les maires d'opposition au palais de Miraflores pour tenter de dégager ensemble un consensus politique minimum autour des projets prioritaires. Un geste fort qui met l'opposition face à ses responsabilités et la pousse à une stratégie plus constructive.

 

Jean Ortiz

21/12/2013

"Chirigota" subversive au carnaval de Cadix


http://youtu.be/ceinLGHkKC0


Rajoy, Zapatero, Aznar, en prennent pour leur grade austéritaire.

Un "recorte", c'est une coupe claire, ou sombre (au choix), opérée sur les salaires, les budgets sociaux, les services publics, etc.


Il y a la même différence entre l'austérité de droite et l'austérité de gauche qu'entre un hypocrite et un sournois.


Jean Ortiz