21/04/2014
De la virgule machiste
Una clase corta de Castellano.
'Si el hombre supiera realmente el valor que tiene la mujer andaría en cuatro patas pidiéndole perdón'.
Análisis Diferencial:
Si usted es mujer, con toda seguridad colocaría la coma después de la palabra "mujer", quedando la frase así:
'Si el hombre supiera realmente el valor que tiene la mujer, andaría en cuatro patas pidiéndole perdón'.
Pero, si usted es hombre, con toda seguridad colocaría la coma después de la palabra "tiene". La frase cambia y las cosas quedarían así:
'Si el hombre supiera realmente el valor que tiene, la mujer andaría en cuatro patas pidiéndole perdón'.
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20/04/2014
La chanson de Valparaiso
08:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
18/04/2014
Il y a des gifles flamencas qui ne se perdent pas
Il y a des gifles flamencas qui ne se perdent pas
A l'heure où des notes officielles recommandent la chasse aux "Roms" dans les rues de nos villes, j'ai assisté à Séméac (Tarbes) à un récital flamenco, donc "Rom", à un"tablao de pura verdad"
A t'arracher des larmes de colère jouissive.
"Rom" est devenu le terme générique pour désigner un ensemble de peuples qui auraient une origine indienne. Il s'applique donc aux Gitans, aux Tsiganes, aux Manouches, aux Romanichels... Autant de termes approximatifs, souvent connotés péjorativement. Autant de peuples historiquement persécutés. Autant de résistances séculaires. Autant de cris d'espoir désespéré. Autant de peurs irrationnelles. Autant de feux sacrés au sein des familles de cette race cosmique.
Les Gitans qui vivent en Espagne (les "kalés"), "los nuestros", "los de todos", constituent une branche du grand arbre "Rom".
De ces grands arbres que nul ne peut abattre, pas plus le vent, le temps, que des petits, tout petits chasseurs de voix, haineux.
"Que l'on bannisse la haine
mais que l'on me laisse la guitare
Elle rêve et sonne, sonne et rêve
illuminant l'envers des cauchemars
Désireuse de mondes qui appellent des mondes pour tous.
Que l'on me laisse la guitare, si plaintive et pourtant solidaire
Si complice.
Elle souffre de nos déchirures
Elle résiste en ces temps de ressacs asphyxiants
Vite, vite, une soleá, une guajira, un tango, une malagueña
'Redentoras' Rédemptrices."
Que l'on me laisse les guitares de Manuel Rodriguez et de Daniel Heredia
L'un comme l'autre ont un physique et un "toque" torturé
si "ensimismado" , si "de l'intérieur"
que l'on ne sait plus si le corps est le prolongement de la guitare
ou l'inverse, sans doute aussi
Manuel a donné à cette noirceur que j'aime depuis l'enfance
une profondeur, une mélancolie, une exigence, une éthique rares.
Il ne joue pas. Il se joue.
Ce soir il a invité un gamin de 17 ans, qui est né avec une guitare entre ces innombrables mains
et qui vit dans la pauvreté près de Grenade
Ceux qui mutilent, étouffent, écrasent, de tels talents
Ce sont les mêmes, les chasseurs de "Roms"
Ceux qui ont peur du peuple du flamenco
De ces pulsions essentielles de "los de abajo"
De ceux qui permettent de respirer
Même lorsque les temps sont irrespirables
Une beauté sans rivages.
Au chant et au violon, deux adolescentes habitées: la "famille Doya"
Deux bourgeons qui fréquentent le "duende";
Aux percussions, un hyper-cuteur;
Et à la danse -mais est-ce de la danse?- le sévillan Pedro Medrano.
Qui a dit qu'Antonio Gades était mort? Son âme rôde
et ses disciples tutoient les dieux,
"zapateando", lui, moi, toi, nous,
et se brisent, se redressent, se brûlent, se projettent
vers ceux qui donnent leur corps à l'utopie,
vers qui sait pleurer le bonheur toujours à recommencer
Vers qui sait aimer et comprendre les Gitans que nous sommes tous:
"payos" (non Gitans) et gitans, gît tant, au temps des Gitans.
Jean Ortiz
22:18 | Lien permanent | Commentaires (1)