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01/11/2011

Vient de paraître...

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... un ouvrage sur les "Guerrilleros et mineurs . Les résistances en pays minier: Decazeville, Carmaux."

Editions Atlantica, Biarritz.

Jean Ortiz

Un ex-guérillero devient maire de BOGOTA

Ainsi va l'Amérique latine, ex "arrière-cour" des Etats-Unis


L'ex guérillero Gustavo Petro est devenu dimanche maire de Bogota, la grande mégapole...ce qui fait de lui le second personnage de l'Etat.
Petro fut arrêté par les militaires en 1985 alors qu'il dirigeait le mouvement  M19 et longuement torturé. Il écopa de deux ans de prison.
Fondateur du "Pôle Démocratique", il l'a quitté pour créer le "Mouvement progressiste". Tout au long de "l'uribisme" ,il dénonça les para-militaires du régime, la corruption, la narco-politique, la violente répression, les milliers d' assassinats de paysans, syndicalistes,  et les "disparitions"...L'Otan considérait Uribe comme un ami fidèle, acceptant des bases militaires américaines sur son territoire...BHL et les journalistes , les intellectuels "libérateurs" de la Lybie, la gauche anesthésiée, la droite bien droite, trouvaient que la Colombie c'était loin...Petro vivait sous la menace permanente, dormait avec un gilet pare-balles...
Il vient d'être porté à la mairie de Bogota par un raz-de-marée électoral : 721 000 voix...L'historique "Parti Libéral" en recueille 93 000...
Petro annonce une politique sociale, la lutte contre la corruption, la priorité aux pauvres... Ainsi va l'Amérique latine...

La présidente "péroniste de gauche" Kichner (elle pratique une politique de souveraineté nationale, de meilleure redistribution sociale...Washington la déteste...) vient de gagner haut la main les élections présidentielles argentines...
L'Uruguay du président ex-guérillero Mugica a voté la fin de l'impunité des militaires tortionnaires; l'Argentine vient de condamner à la prison à perpétuité l'officier Astiz, "l'ange de la mort", coupable de tortures, de centaines de crimes et de  "disparitions" (vols de la mort au cours desquels les corps des victimes étaient jetés dans le Rio de la Plata), de l'assassinat de deux religieuses françaises..assassinat qui n'a pas empêché de dormir ni les autorités ni les intellos et la "gauche" anti-chaviste et anti-Khadafyste... sur le tard, lorsque le satrape ne campait plus dans les jardins officiels parisiens...
.A Buenos Aires, le haut lieu de l'horreur du temps de la dictature "made in USA", l'Ecole Mécanique de la Marine, a été transformé en lieu de mémoire des crimes du régime...
En Espagne, la droite néo-franquiste (Parti Populaire) propose d'ouvrir largement au tourisme le sanctuaire fasciste "Valle de los Caidos", entretenu aux frais des contribuables, et où Franco dort tranquille dans une basilique monumentale creusée dans la pierre par des milliers de prisonniers politiques-esclaves...En Espagne toujours, la loi "d'amnistie" de 1977 continue à protéger l'impunité du franquisme et le juge Garzon est à nouveau sous le coup de deux procès, à court terme, pour avoir trop fourré son nez dans l'énorme affaire de corruption "Gurtel" engageant élus et appareil du Parti Populaire ,et dans les fosses du franquisme...
En Israël, un citoyen français est embastillé dans les geôles du régime, coupable de délit de solidarité avec les Palestiniens.
En France, en octobre 1961, les Algériens sont tombés dans la Seine tous seuls, et il vaut mieux être grand flic, mandarin, politicien, patron ou banquier voyou, ami du président...que s'appeler Mouloud. Ainsi va le "monde libre"!! Mon Dieu, libérez-moi de ces libérateurs !!

Jean Ortiz

21/10/2011

L'adieu au terrorisme

Pour nous tous qui vivons proche du Pays -Basque, qui voulons une Espagne Républicaine, la journée d'hier 21 octobre 2011 restera historique, de même que pour tous les démocrates Espagnols.
Je suis de ceux qui ont trinqué lorsque l'ETA tua le fasciste Carrero Blanco le 20 décembre 1973, héritier en lice pour un franquisme sans Franco.
Puis l'ETA s'est engagée dans une dérive terroriste insupportable et qui ,reconnaissons-le, fut bien instrumentalisée par les deux grands partis espagnols et par le caméléonesque parti nationaliste basque. Chacun se souvient du terrorisme d'Etat, des GAL ,qui venaient chasser le Basque, y compris en France, du temps de Felipe Gonzalez.
Je suis de ceux qui ont toujours dit:
1. Il a une "question Basque"
2. Le Pays-Basque est une nation.
3. Le terrorisme doit être banni
4. il ne peut y avoir de solution que politique
Lorsque l'on milite dans notre région, cette question parasite souvent les luttes, mais elle est incontournable. Je me souviens d'une époque où certains  voulaient créer une université "basque", au Pays -"Basque" avec droits d'inscription "basques", à statut dérogatoire "basque""...et où il fallut expliquer que cela affaiblissait toute l'UPPA, que le problème était de créer au Pays Basque, par étapes, un pôle de SERVICE PUBLIC d'enseignement supérieur et de recherche, dans le cadre de l'UPPA, dans la complémentarité, la synergie...
Une étrange coalition tirait les ficelles...
Aujourd'hui, l'horizon s'éclaircit. Isolée, discréditée, battue politiquement et militairement, l'ETA vient de rendre définitivement les armes, suite à la récente "Conférence internationale de paix. L'annonce est historique. IL aura sans doute fallu des centaines d'heures de négociations secrètes, d'efforts politiques", alors que les néo-franquistes du Parti Populaire jetaient de l'huile sur le feu, prônant le jusqu'auboutisme militaire. Or , la solution ne pouvait être que POLITIQUE. Nous y sommes.
Ne gâchons pas ce moment  exceptionnel.  Il reste les conséquences du conflit, les victimes et leurs familles, les blessures,  les prisonniers politiques, la plupart emprisonnés loin de leurs familles ,et les questions de fond. Il est temps que chacun prenne ses responsabilités et ne joue plus avec le feu.
Jean Ortiz