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02/06/2014

Putsch en Espagne

Un chef d'Etat (car le roi est en Espagne chef de l'Etat) va être désigné sans passer par les urnes!! Nous écrivons depuis des mois que la monarchie espagnole vacille, qu'elle est corrompue, illégitime, que pour la première fois dans un sondage (janvier 2014) elle est passée en dessous de la barre des 50% de sympathie, que tout l'édifice de la "transition modélique" est en crise... Et dire qu'on nous les présentaient comme "immaculées"! Le PP et le PSOE sont en Espagne plus monarchistes que le roi!!

Comme le demandaient plus de 60% des Espagnols, y compris de nombreux secteurs de droite, le roi vient d'abdiquer et de désigner "du doigt", suivant des privilèges héréditaires et totalitaires, en faveur de son fils, le Bourbon Philippe VI, frère d'une Infante mise en examen pour corruption et abus de biens sociaux.

Le roi Juan Carlos demanda jadis à Hugo Chavez de "se taire". Aujourd'hui, c'est lui, créature de Franco, qui devrait "se taire". Il revient aux Espagnols désormais de choisir, par référendum, entre République et monarchie. Tout autre fonctionnement relèverait d'un néo-franquisme insupportable. On sait que le roi verrouilla le système pour garantir l'impunité de la dictature, de ses crimes contre l'Humanité, pour protéger le capitalisme espagnol, et qu'il est depuis toujours "l'homme de Washington".

Discrédité par les scandales dans lesquels on l'a dit compromis, il vient d'abdiquer, prenant les devants par rapport à une opinion publique qui se républicanise. Ceci dit, il n'est plus "inviolable" comme le stipule la constitution à propos du monarque. Il doit donc relever de la justice ordinaire et être traduit devant les tribunaux, comme un citoyen parmi d'autres.

Si un nouveau roi devait succéder à Juan Carlos, cela relèverait du putsch.

Jean Ortiz

30/05/2014

"Au feu! j'ai mis le feu!"

Une manifestation de jeunes a eu lieu jeudi à Paris contre le Fhaine. Les jeunes "à la gauche du PS étaient les plus nombreux". Bon: "acte!". Ne pas laisser se banaliser un parti dangereux, cela me paraît sain.

Mais la montée du FN n'a pas été la surprise du siècle et ne relève pas de la génération spontanée. Les millions de Français qui se trompent de colère ne sont pas pour autant tous fascistes.

La prochaine manif, je propose de la faire devant les sièges du MEDEF, de l'UMP, du PS, de l'Unef, et (en toute fin de manif) devant le bureau de Robert Hue.

Combien de fois l'Unef a négocié au rabais, s'est vendue pour trois cacahuètes?

Comment a-t-elle géré la MNEF?

Combien de fois le MEDEF a-t-il défendu l'intérêt des travailleurs, la souveraineté de notre pays? Les plus pauvres? Les chômeurs, les précaires? Ce vampire s'empiffre de la sueur, de la souffrance des hommes et des femmes.

Combien de fois le PS est-il allé jusqu'au bout d'une politique de transformation sociale?

Combien de fois s'est-il trompé de poches? S'est-il comporté en "gérant loyal" du capitalisme?

Combien de fois l'UMP s'est-elle opposée aux Etats-Unis, à la BCE, aux grands patrons, à l'argent fou? C'est le parti des profits, de la France à genoux pourvu que l'on en tire des bénéfices.

Quant à Robert Hue, de "mutation" en "mutation", il allait nous perdre à "l'aile gauche" du PS. Paix à son âme.

Mais l'essentiel, c'est bien que

après avoir mis le feu, les pompiers socialistes et de droite crient "au feu!" :

pour faire passer l'austérité ravageuse,

le marché unique transatlantique

pour continuer à instrumentaliser comme repoussoir, élément de division, le Fhaine

 

Assez de pyromanes pompiers! Pour regagner un à un les électeurs du Fhaine, il faut changer la vie, la leur, la nôtre. Du concret! Et de l'éthique!

Jean Ortiz

25/05/2014

Au secours! Les fachos sont aux portes du pouvoir!

 Au secours!! Au secours!! La première force politique de France, pays des Lumières et de la Révolution, est ce soir l'extrême-droite, devenue respectable et désirable. Quelle surprise!! Le Front national a grimpé tout seul, spontanément, par surprise... A qui la faute? A ce printemps pluvieux. Que peut-on contre la météo?

Valls dramatise. Il n' a rien vu venir. Il a tout fait pour l'empêcher. A la xénophobie galopante, il a répondu par la chasse aux Roms.

Au besoin d'une vie meilleure: par la chasse aux pauvres, et des câlins aux patrons. Donnons-lui plus de temps pour qu'il réussisse.

Le tsunami Front national relève de la génération spontanée.

Les uns et les autres n'y sont pour rien. La France est devenue un champ de ruines politiques parce que Dieu l'a voulu ainsi.

Ce soir la France, la démocratie, sont malades, très malades. Défaite historique de la "gauche" mal aimée. La marche à l'abîme ne saurait lui être imputée.

Les Français n'ont pas compris que l'Europe des délocalisations, l'Europe américaine, l'Europe des marchés vampires, leur voulait du bien. Des cons, tous des cons! Changeons de peuple!

L'heure est grave et nous n'y étions pas préparés. Que faire? Ressortir le Chant des Partisans?

Prendre le maquis? Continuer à naviguer à vue? Trouver un bouc émissaire?

Soyons sérieux!

Qu'avons nous fait pour crédibiliser le Front de gauche? Pour maintenir, structurer et prolonger la dynamique des présidentielles? Aucune erreur? Une stratégie vraiment commune? Nous ne sommes certes pas les seuls responsables, mais nous sommes les principaux artisans, les piliers du Front. Nous devons d'abord regarder devant notre porte.

Reconstruire, refonder l'espérance, la confiance, la fraternité, sera au plus haut point difficile, mais c'est le dernier espoir.

J'ai peur de ceux qui attendent, ici et là, l'heure des couteaux.

Plus que jamais: l'alternative n'est pas "Front ou parti" mais "Front et parti". Il existe une forte demande de Front de gauche. La contourner serait suicidaire. "L'appel au peuple" ne tromperait personne.

Je milite depuis 1966... au vieux singe que je suis, on ne lui apprendra pas à faire la grimace! Et merde aux procès en sorcellerie. Je rentre, fatigué, d'un débat près de Montpellier : la salle était comble et affectueuse, comme au temps des camarades. J'y crois toujours, au temps des camarades. Nous avons partagé la pizza, entre communistes frontistes et anti-frontistes, avec quelques PG infiltrés, une militante d' "Ensemble", des jeunes, une tête de liste aux municipales d'à peine 19 ans, et même un anarchiste, le tout arrosé de chants de la guerre d'Espagne. Dans les caves d'un château.

¡A las barricadas!

Jean Ortiz