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15/02/2012

L'Horreur Chaviste

L'Horreur Chaviste

Alors qu'en France Total réalise des milliards de profits pour engraisser actionnaires, spéculateurs et nantis, le"dictateur" vénézuélien Hugo Chavez utilise la "rente pétrolière" au service du progrès social, de l'inclusion sociale, d'une redistribution plus équitable... Je me souviens de banderoles dans les quartiers pauvres (les "barrios") qui proclamaient: "maintenant le pétrole arrive dans les écoles, les dispensaires, les centres sociaux..." Quelle horreur: sortir les gueux de leur condition de parias !! Chacun à sa place "comandante"!!

Le "dictateur populiste" a mis en place, pour contourner un  Etat encore "bourgeois" et corrompu, et qui résiste aux changements, des "missions sociales" d'urgence afin de combattre la pauvreté, assurer  un statut aux milliers de petits vendeurs ambulants, leur permettre l'accès à la Sécurité sociale, aider les jeunes mères célibataires, garantir un minimum vieillesse aux damnés de la terre, promouvoir la médecine gratuite, des programmes éducatifs en direction de toutes les couches de la population, l'aide aux enfants des rues,  aux handicapés, l'ouverture de supermarchés populaires à prix cassés... des "conseils communaux" élus (structures d'autogestion), font régner la terreur du "pouvoir populaire", de la "démocratie participative",  dans les quartiers, les villages...

De source  ONU (CEPAL), la pauvreté au Venezuela est passée de 49,4% en 1998 à 27,8% aujourd'hui. Le pays est devenu le moins inégalitaire d'Amérique latine. Pure propagande totalitaire !! Chavez arrose les pauvres à des fins électorales, les rend "visibles" pour les touristes. Quel gaspillage d'argent public!! Rien pour les riches, non de Dieu, qui sont pourtant des citoyens à part entière et de "civilisation supérieure"!! Que chacun reste à sa place et la rente pétrolière sera bien gardée. Pourquoi la dilapider?

 Les prisons sont pleines d'opposants, d'amis de BHL, le sang coule dans les rues de Caracas. Les petits marchands en font du boudin "caraqueño" qu'ils vendent dix bolivars... La droite française et ses scribouillards paillettes-serviles s'insurgent... La gauche hollandaise et moultes intellos ont peur de la contagion "populiste"; ils veillent sur le respect des libertés et des droits de l'homme à Caracas. La gauche-gauche, elle est partagée. Une partie s'engage (nous en sommes), l'autre hésite. Et si c'était une ressucée de soviétisme ? Elle observe cet "objet politique non identifié", non breveté "made in occident", ce putain de "socialisme du 21 siècle", ce curieux mélange... Attention aux mots!! Ne le nommons pas encore!!  Il ne correspond pas à nos grilles de lecture, à nos schémas. Ce n'est pas "la révolution" ajoutent les puristes. Et puis Chavez est impulsif, militaire, "zambo" (métis), il se trompe parfois en matière de politique internationale (j'en conviens) . Observons les élections d'octobre 2012 pour voir s'il les gagne démocratiquement. Et puis nous aviserons...

L'internationalisme de jadis , la solidarité (sans aveuglement ni inconditionnalité), attendront  jusqu'en novembre.
Une fois de plus, malheureusement, notre euro-centrisme, notre frilosité, peuvent nous conduire à regarder les trains passer. NON, NON et NON!! Les barricades, comme disait Elsa Triolet, n'ont que deux côtés. Washington a déjà choisi le sien, et il arrose, il arrose... les siens, les siens de garde du néo-libéralisme en péril.

Jean Ortiz
qui trouve cet univers-si-terre, si terre-à-terre

09/02/2012

Rassemblement de soutien au juge Garzon

L'association MER (Mémoire de l'Espagne Républicaine) appelle à un rassemblement samedi 11 février, à midi, devant le Consulat d'Espagne à Pau, en soutien au juge Garzon.

MER PAU

Garzon exécuté

GARZON EXÉCUTÉ

Le néo-franquiste Tribunal Suprême vient "d'inhabiliter" le juge Garzon pour 11 ans dans l'affaire du "réseau Gurtel", le plus grand scandale politico-financier de l'histoire de l'Espagne dans lequel ont trempé et se sont enrichis des élus de premier plan du Parti Popular, des cadres, l'appareil... Pots de vin, commissions, fausses factures, détournements colossaux... Des centaines de millions d'euros et aucun condamné... sauf le juge Garzon qui instruisait l'affaire et qui est accusé d' "écoutes illégales" pour avoir demandé que soient placés sur écoutes téléphoniques les détenus (ripoux en col blanc) et leurs avocats à la botte.
Décidément, le franquisme n'est pas encore définitivement mort en Espagne, et la Justice espagnole est inféodée. Une "monstuosité", selon Gaspar Llamazares, député d'Izquierda Unida. Hurlons, accusons, protestons! Nous sommes tous des juges Garzon.

Jean Ortiz,
Maître de Conférences à l'université de Pau, initiateur du premier appel de soutien à Garzon