05/02/2012
Avec Garzon, les crimes contre l'humanité ont un visage
Le procès Garzon se poursuit. Ce mauvais Garzon est jugé en ce moment pour "prévarication"... une faute professionnelle pour avoir accepté en 2008 les requêtes des familles de disparus, de torturés, d'enfants volés... afin de savoir enfin, d'obtenir justice et réparation. Depuis plusieurs jours , la défense du juge donne la parole aux rescapés de la terreur planifiée, aux familles des victimes des crimes contre l'humanité du franquisme.... Pour la première fois dans l'histoire, les cris des suppliciés résonnent dans les couloirs glacés de la "justice" espagnole, du sinistre "Tribunal Suprême". Moralement, Garzon et nous, les antifranquistes, les familles, avons déjà gagné... quel que soit le verdict. NON, nous n'avons pas été "tous coupables"... comme l'affirmait le titre sous lequel fut publié en Espagne le livre de l'historien médiatique français de référence: Bartolomé Bennassar, qui a versé dans le "révisionnisme", sur le tard et sur le 20ième siècle espagnol....Nous garderons son oeuvre, de haut niveau, sur d'autres époques historiques... Les grands témoins des associations de victimes et mémorielles ont démontré à la barre que OUI il y a bien eu un plan prémédité d'extermination, appliqué méthodiquement par les franquistes, pendant et après la Guerre. Le Tribunal voulait réduire au silence les martyrs, jeter un voile définitif de l'oubli sur les crimes imprescriptibles du franquisme, sur les origines "génocidaires" de la dictature: c'est loupé. Le Parti Populaire bave sur le thème: "arrêtons d'ouvrir de vielles blessures"... c'est que nombre d'héritiers voudraient faire oublier que papa, grandpapa, ont les mains tachées de sang, qu'ils s'en sont mis plein les poches en dépouillant des dizaines de milliers de familles républicaines, que le capitalisme espagnol a entassé des profits énormes et s'est développé sur le sang et la sueur des "vaincus". Et ils sont encore là, plus que jamais; comme disait ma tante Pilar: "ce sont les mêmes chiens; seuls les colliers ont changé".
Jean Ortiz, sinistré du rail de retour de Clermont-Ferrand où le Winnipeg a accosté devant des dizaines de courageux, malgré un froid polaire.
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02/02/2012
Poème pour mon frère Henri
Poema a mi hermano Enrique
Entré en tu "Esclerosis Lateral Amiotrófica",
sabias palabras, más cuerdas y menos dolientes
para decir: "enfermedad de Charcot".
Charcot, un nombre como una burla
un misterio
una película muda
un mundo gélido
¿Quién fue aquel poeta,
aquel explorador
que dio su nombre a esa caída sin fin?
Entré, pero sin entrar:
ya no había espacio
para tan rara función
Día tras día se fueron despidiendo los miembros, los músculos,
las entrañas, los pulmones
Respirar: en cada aliento, una hazaña
Hermano, medio limón,
crucificado,
momificado,
motorizado,
eternamente inmóvil,
Hermano encerrado en tu cuerpo ya invertebrado,
espíritu libre en su cautiverio,
quise compartir hasta el final
tu soledad con compañía,
tu insoportable lucidez
de chilotito tierno,
de milpa entrañable
Hermanos bromeando juntos
para olvidar el imposible olvido
esperando el final de la función,
dándole la bienvenida a cada mañana ganada,
a cada noche congelada
Contigo, se me va la última raíz,
el último recuerdo:
el padre, nuestra infancia fría,
nuestra juventud comunista,
nuestras travesuras en los montes,
el trinar de los pájaros,
nuestros sueños desmedidos y sencillos.
Moriremos juntos
al alimón,
para seguir respirando,
guiñándole al payaso
Le clown va mourir
Claro que si Alfons: entre el dolor y la nada,
me quedo con el dolor.
Jean Ortiz, 1/02/2012
11:22 | Lien permanent | Commentaires (3)
La mujer española
Ouf !! Nous voilà revenus aux vraies valeurs. La femme espagnole, chantaient les troubadours franquistes, est mère "de verdad", "sacrificada", "sufrida", "santa", "en su hogar"... o puta. Le gouvernement néo-franquiste de Rajoy va revenir sur la "liberticide" loi de 2010 sur l'avortement, applaudi par l'Eglise catholique, les évêques et archevêques, qui ont fait voeu d'abstinence sexuelle, ne s'en portent pas plus mal, sauf que... La nature humaine a des élans que Dieu pardonne.
Gracias a Dios précisément, et à Rajoy, et au bilan calamiteux du PSOE, la Sainte croisade est de retour. Une bonne régression vers cet "ordre moral" qu'aime "la vraie droite", dans tous les pays. Les droits des femmes? Regardez la Pologne, l'Arabie Saoudite, des femmes heureuses. Les salaires féminins et le harcèlement au travail en Sarkolandia? De la propagande marxiste... Burka, Burko, violences, précarité, discriminations, humiliations... résignez-vous mes soeurs, a déclaré (c'est l'esprit) lundi le saint évêque de Saint-Sébastien. Celui-là a la nostalgie du "caudillo" qui lui colle aux basques.
On ne peut avoir à la fois le TGV et l'IVG. Par temps de crise, l'essentiel est ailleurs. D'ailleurs les femmes ont toute la place qu'elles méritent et réussissent même à égaler les hommes... Mmes Lagarde, Parisot, Merkel, MAM, Pécresse, Esperanza Aguirre... portent haut le drapeau de la libération de la femme du peuple.
Jean Ortiz
11:20 | Lien permanent | Commentaires (0)