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29/06/2012

la feuille de route de Hollande

Terra Nova précise la feuille de route du gouvernement socialiste

Jeudi 28 juin 2012
 

Le célèbre journal de référence du néolibéralisme, nous avons nommé le journal Le Monde, nous prépare aux dures réalités des prochains mois. Pour cela, il organise un débat entre deux « experts » néolibéraux tous les deux députés, Eric Woerth pour l’UMP et Olivier Ferrand pour le PS, ce dernier aussi responsable du club de réflexion néolibéral de gauche Terra Nova (voir Le Monde des 24 et 25 juin 2012).
Dans cette préparation au pire, voilà ce qu’écrit l’inimitable Olivier Ferrand :

« On est en situation de contraintes dures. On sait que l’essentiel de ce qui sera demandé aux Français sont des efforts dans les mois qui viennent, des efforts justes mais des efforts… La RGPP a porté exclusivement sur les dépenses de l’Etat - les dépenses de l’Etat c’est 200 milliards d’euros sur 2 000 milliards d’euros de dépenses publiques en France. Vous avez mis 900 milliards de côté. Il faut aujourd’hui étendre la RGPP aux collectivités locales et à la Sécurité sociale. Il faut aussi cesser de réfléchir à des économies de gestion où l’on supprime des ramettes de papier, des stylos et des fonctionnaires, mais où l’on essaie de faire tour ce qu’on faisait avant, mais moins bien parce qu’on rabote, on rabote, on rabote. Il faut prioriser. Il y a des politiques publiques qu’il faut développer et d’autres qu’il faut limiter, non pas en rabotant le nombre de fonctionnaires, mais en disant ”ça on ne fait plus”. »

Nous voici prévenus : la société du spectacle organisée par l’UMP et le PS durant les campagnes électorales de la présidentielle et des législatives, c’est fini ! Passons au réel concret !
Effectivement, il y a, chez Olivier Ferrand, une différence entre le néolibéralisme de droite et celui de gauche : l’austérité du néolibéralisme de gauche sera « juste ». Mais il y a un point commun entre le néolibéralisme de droite et celui de gauche : c’est que l’austérité doit continuer en s’amplifiant !
Nous voici prévenus : la RGPP ne sera pas remise en cause mais elle doit être étendue à la Sécurité sociale, aux dépenses sociales des départements et aux investissements publics (qui constituent la majorité des dépenses des collectivités locales).
Nous voici prévenus : le gouvernement  de la France issu des élections des 6 mai et 17 juin va diminuer le périmètre du public pour continuer à privatiser les profits et socialiser les pertes.
Nous voici prévenus : après le célèbre discours de l’« expert » Denis Kessler (4 octobre 2007 dans la revue Challenges) pour fixer la feuille de route de Nicolas Sarkozy, voilà celui de l’« expert » député socialiste Olivier Ferrand pour le nouveau pouvoir politique. Nous reconnaîtrons à ces deux personnages le mérite de dire tout haut la vérité cachée par la plupart des politiciens néolibéraux de droite ou de gauche.

 

 

Chavez bourre les sondages

Chavez bourre les sondages

Si l'on votait aujourd'hui le "dictateur/caudillesque/populiste/mégalomilitarolibertophobe" (condensé de BHL, Robert Ménard, Paranagua du "Monde", et du très PSOESque "El Pais") gagnerait les présidentielles avec 52% des voix, selon tous les sondages.
Le candidat de la liberté libérale , le jeune loup de droite étatsunienne,  Henrique Capriles Radonski, tourne autour de 30%, et ne décolle pas.
Comment faire d'ici le 7 octobre pour inverser la tendance ?
Quelques suggestions:

sabotages d'été divers
relance de la crise frontalière avec la Colombie
troubles de tous ordres
déstabilisations multiples
organisation de pénuries alimentaires
Menaces de Washington
 stratégie de la tension et de la déstabilisation vu que la campagne électorale pacifique et démocratique s'avère improductive...
Ojo !! Vigilance et solidarité.

L'engagement des intellectuels

 


   
   
   
   


Espagne:  4-11 juillet 1937: le Congrès militant des intellectuels, artistes et écrivains antifascistes


Le 75 ème anniversaire du mythique "Second congrès international des écrivains pour la défense de la culture", qui se tint à l'été 1937 (du 4 au 11 juillet 1937) à Valencia, Barcelona et Madrid en guerre, sous les bombes, en présence de Neruda, Aragon, Hemingway, Octavio Paz, André Malraux, Nicolas Guillen, Maria Zambrano,  Rafael Alberti, José Bergamin, Miguel Hernandez, Ramon Sender, Luis Bunuel, Cernuda, Pedro Garfias, Manuel  Altolaguirre......sera marqué en Espagne, à la rentrée, par un Congrès d'écrivains, d'artistes et d'intellectuels "pour l'engagement", aussi nécessaire, aujourd'hui... Isaac Rosa, Emma Cohen,  Vazquez de Sola, Marcos Ana, Lourdes Ortiz,  Alfonso Sastre... et des dizaines d'autres grandes figures du monde de la culture, en sont les promoteurs.

Le  légendaire "manifeste" de 1937 et le congrès furent un moment fondateur: ils posaient plus fort que jamais, et sans détours, la question de la responsabilité de l'écrivain sur le terrain politique, condamnaient le "soulèvement criminel de militarisme, cléricalisme et aristocratisme de caste, contre la République démocratique espagnole, contre le peuple, représenté par son gouvernement de Front Populaire", fustigeaient le "monstrueux soulèvement du fascisme", et "déclaraient l' identification totale et active (des intellectuels) avec le peuple, qui lutte glorieusement aux côtés du Gouvernement du Front Populaire".

 Jamais sans doute les intellectuels du monde entier, les écrivains, ne se levèrent aussi nombreux , déterminés, politisés, conscients des enjeux, dans une dialectique écrivains/société, pour défendre une cause juste: la république espagnole et l'antifascisme... Ils "prenaient parti" aux côtés des ouvriers "jusqu'à se souiller" (Gabriel Celaya), devenaient "bardes", certains même miliciens, soldats, allaient réciter leurs poèmes sur le front, se faisaient militants, éveilleurs de conscience, ouvreurs d'horizons nouveaux, organisaient des veillées culturelles pour les combattants de l'armée républicaine, inventaient un nouvel humanisme (très anti-capitaliste), de nouveaux langages poétiques de lutte , à la hauteur des exigences du moment (sans renoncer pour autant à la qualité de la langue, de l'esthétique) ,  enfantaient l'art de l'affiche d'agit-prop, du documentaire de combat, et produisirent le  magnifique "cancionero" (floraison poétique) de la guerre d'Espagne. Des "vents du peuple" (Miguel Hernandez) les portaient, les poussaient. "Vents du peuple", ce poème-drapeau publié pour la première fois le 22 octobre 1936, dans la revue "El mono azul".

L'Alliance des Intellectuels antifascistes pour la Défense de la Culture, créée le 30 juillet 1936, dynamisa le congrès. Elle publiait la célèbre revue "El mono azul"; elle multiplia  conférences, récitals, spectacles, manifestes... Elle s'inspira du premier Congrès d'écrivains qui se tint à Paris le 22 juin 1935 (le PCF y joua un rôle de premier plan), et donna naissance à l'Alliance des Intellectuels antifascistes pour la défense de la culture.
"La poésie" était et reste, "une arme chargée de futur", comme l'écrira plus tard (1955) le poète Gabriel Celaya, de cette génération emblématique.

Jean Ortiz