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25/06/2012

Paraguay: que font la France et l'UE? et BHL? et Ménard? et les anti-chavistes?

COMMUNIQUE DE PRESSE du 24 06 12

 

Paraguay : La France et l'Union européenne doivent condamner le coup de force et apporter leur soutien au président Fernando Lugo

 Grâce à un procès expéditif et sommaire la droite paraguayenne se permet de destituer le président démocratiquement élu, Fernando Lugo, en totale violation de la légalité. Le président est accusé d'avoir donné son soutien aux mouvements paysans qui réclament la mise en œuvre d’une réforme agraire qui s'attaque aux intérêts des grands propriétaires terriens alliés à cette droite qui a dominé le Paraguay pendant six décennies en soutenant la dictature d'Alfredo Stroessner.

 La violence avec laquelle a été immédiatement réprimée la foule qui manifestait son soutien au président légitime, après la décision des parlementaires, fut une nouvelle provocation dans la recherche du chaos pour tenter de justifier ainsi le coup d’État déguisé. 

 Ce coup de force provoque déjà un rejet des gouvernements de l'Union des nations de l'Amérique du sud (UNASUR). Celle-ci considère que le procès s’est tenu sans aucune garantie de respect des principes le plus élémentaires du droit et de la démocratie. La brutalité et la lâcheté avec laquelle les partis Colorado et Libéral ont procédé suscite un élan fort de solidarité dans la région et dans le monde.

 Le gouvernement français et l'union européenne doivent se joindre à cette condamnation et exprimer clairement leur refus de reconnaître le gouvernement issu de ce coup de force. 

 Le Parti communiste français exprime sa solidarité avec le président Fernando Lugo, avec le peuple paraguayen, avec les organisations sociales et la gauche progressistes de ce pays qui se refusent à reconnaître le gouvernement usurpateur de Federico Franco et appellent à une  mobilisation pacifique et déterminée.

 Parti communiste français

 Paris, le 24 juin 2012.

 

Lettre ouverte à François Hollande

Lettre ouverte à François Hollande

Monsieur le Président

Pour tout vous dire, j'ai voté pour vous, ou plutôt contre N. Sarkozy, au deuxième tour s'entend, en me demandant si vous alliez tarder 15 jours ou un mois avant de nous imposer "la rigueur de gauche". Votre coup de pouce au SMIC relève du coup d'auriculaire. Vos conseillers en communication ont dû vous suggérer de maigrir davantage. C'est bon pour votre santé, mais par pour le pouvoir d'achat de millions de travailleurs.
Votre coup de pouce équivaudrait en réalité à un gain de 6,6 euros par mois (en plus de l'inflation). De quoi s'acheter un flacon de vaseline pour faire passer votre "rigueur de gauche".
Je sais... Je sais... La "rigueur de gauche" est humaniste, équitable, justement partagée, presque indolore, familiale, et surtout "de gauche", alors que la "rigueur de droite" n'est que de droite, et donc: brutale. Pour ceux, ceux d'en bas, qui vont en faire les frais, le résultat est cependant le même; mais à se faire entuber, il vaut mieux que se soit par "les nôtres"...
Cher Monsieur le Président
Ce qu'il y a de bon, de prévisible, avec les sociaux-libéraux, c'est qu'ils ne vous déçoivent jamais. On sait qu'ils ne s'attaqueront ni aux puissances financières, ni aux "marchés" prédateurs, ni au "mur de l'argent", ni aux grands patrons. "On ne peut pas les faire fuir!!! Ce sont eux qui créent les richesses, l'emploi". Soyons donc réalistes, pragmatiques, ne demandons que ce qui est possible... Laissons l'utopie à "l'extrême gauche" irresponsable, surenchériste, communiste, mélenchonniste, utopiste...
Cher Monsieur le Président
Des millions d'électeurs de gauche attendaient autre chose et vont rapidement avoir la gueule de bois ( pas celle d'un ex bon vivant au lendemain d'une grande bouffe corrézienne). Souvenez vous, c'était hier:  Qui a assuré la victoire de la gauche? Qui descendra dans la rue demain? Qu'en est-il de "la croissance par la feuille de paye"? Je ne regrette pas, monsieur le Président  d'avoir contribué à battre, par mon  vote, votre prédécesseur. J'aurais aimé aussi, du même coup, virer par la porte la politique économique "libérale"... Mais le temps des promesses est terminé... vous la faites rentrer par la fenêtre,  alors qu'elle n'était même pas sortie.

Jean Ortiz
Maître de conférences à l'Université de Pau

Sujet du Bac ou propagande?

SUJET DE BAC OU PROPAGANDE ?

 Le sujet d'espagnol Langue Vivante 1 pour les candidats au Baccalauréat
des sections S et ES, 2012, relève de la basse propagande et non de la pensée
 critique, du questionnement et de l'analyse ouvertes, nécessaires...
 Les impétrants doivent étudier un torchon tellement anti-cubain
 qu'il en est ridicule pour qui connaît, mais qui bourrera le crâne, lobotomisera
 ceux qui doivent prétendument y "réfléchir"... Peut-on réfléchir sur un tract
 du Front National? Les réalités cubaines sont si complexes, si évolutives,
qu'elles peuvent et doivent se prêter à approches plurielles, à confrontations
 fondées,  contextualisées... Bienvenus le doute, la critique,
la démarche rigoureuse,  sourcée, bienvenue l'approche scientifique,
en empathie ou hostile...
Mais pas le torchon. Les candidats auraient pu réfléchir
 sur des auteurs cubains critiques ou "révolutionnaires", talentueux,
dont il restera la qualité de l'écriture et souvent du questionnement:
Reynaldo Arenas, par exemple, violent, mais grand écrivain,
 pamphlétaire , mais "con arte",
sans parler du foisonnement passé et actuel de romanciers et poètes cubains
de qualité: les maîtres: Alejo Carpentier, Nicolas Guillen, Cabrera Infante,
Lezama Lima...
 et les générations d'aujourd'hui: Miguel Barnet, Leonardo Padura ,
qui mériterait d'être "nobélisable" un jour,
Anton Arrufat, Nancy Morejon, Abilio Estévez, Ena Lucia Portela,
Reinaldo Montero, Julio Travieso, Alexis Diaz Pimienta...
Aucun n'avait ni n'a le doigt sur la coûture du pantalon... Mais aller chercher
un médiocre auteur espagnol, en visite touristique dans l'enfer dictatorial
cubain,  où "Le muchacho de Camagüey" (titre du texte), crèverait
de faim et terminerait  en prison, cela relève de la crapulerie intellectuelle,
de la guerre idéologique,  du cliché politicien usé, de la pensée unique...
Cuba n'est ni le "paradis socialiste",  ni le "goulag tropical". Mais son peuple,
 sa révolution, ses acquis, ses erreurs,
 ses manques, et son histoire le luttes pour l'indépendance, la dignité,
la souveraineté, la justice sociale, méritent une vraie réflexion,
pas du vomi, sassé et ressassé par les plupart des médias-mensonges
 et malheureusement la plupart des intellectuels et enseignants français,
 "aux ordres", parfois même sans s'en rendre compte. Ce n'est pas à Cuba mais
 en France qu'un peuple a rejeté par référendum un traité constitutionnel
 qu'on lui a finalement imposé. Ce n'est pas à Cuba que la liberté médiatique
 relève  de marchands d'armes, de canons, d'avions de combat,
de milliardaires du bâtiment et des travaux publics...
Ce n'est pas à Cuba que l'on chasse le Gitan, le sans-papiers, l'immigré,
 que l'on brime le syndicaliste, l'universitaire trop critique... C'est l'Espagne
 de l'auteur du torchon, Luisgé Martin, qui possède le seul parc
 thématique fasciste  au monde: le Valle de los Caidos, où est enterré
 le dictateur Franco  (domaine et mausolée franquistes entretenus
 aux frais des contribuables).
L'auteur, ou les auteurs du choix de ce sujet poubelle, devraient avoir
le courage  de nous expliquer ce qui a motivé un choix
si caricatural, mensonger, dénigrant,
si peu conforme à la réalité cubaine,
 si contraire à notre esprit de la Renaissance,
des Lumières, des philosophes, de la Révolution française...,
de notre "école laïque et républicaine".
Oui au pluralisme, à l'approche critique, plurielle... non à l'embrigadement ,
 à la propagande "libérale" au sein du service public d'Education Nationale.

Jean Ortiz Universitaire Cubaniste