26/06/2012
Les enfoirés
ça sent le sapin pour le pouvoir d'achat
Un ormeau ne peut donner des poires-nous le savions- et les "socionéolibéraux" nous ont habitué depuis longtemps à capituler devant le Merdef, avant même de livrer bataille. Mais à chaque fois, au deuxième tour, on fait semblant d'y croire...Cette fois-ci, il aura suffit de moins d'un mois pour être cocufiés...
Le véritable "coup de pouce" sur le SMIC "s'élève" à 0,6%. Quelle insulte aux salariés, aux chômeurs, aux précaires... à tous ceux qui ont cru au: "le changement c'est maintenant". Une gifle. Une aumône. Même pas la reconnaissance minimale que l'on doit au "peuple de gauche". Le MERDEF , lui, juge raisonnable" les quatre miettes, cette rigueur "de gauche", et est "satisfait". Il y a de quoi.
Les politiques économiques et sociales se suivent et se ressemblent. Les actionnaires, les milliardaires, les grands groupes, s'empiffrent, pendant que "ceux d'en bas" comptent leurs sous, triment, souffrent, serrent la ceinture, vont de déception en déception... Cela s'appelle une politique de classe. Nous savions depuis longtemps qu'il ne fallait pas compter sur le Parti socialiste pour mener la lutte des classes, mais capituler à ce point devant "le changement" promis, cela relève de la pornographie, de l'indécence...
CGT et FO s'indignent....Qu'attendre dans cette situation de la "conférence sociale de juillet? Un nouveau bluff, avec sourire et vaseline cette fois-ci, contrairement à l'ère Sarkozy. Alors oui: révolution citoyenne !!! Ne comptons que sur le mouvement social, nos luttes, nos forces, pour construire la véritable alternative anti-capitaliste !!
Et surtout, surtout, qu'aucun dirigeant ou intellectuel socialiste ou socialisant, aucun média de cette "gauche" capitularde, ne vienne plus jamais donner de leçon à Chavez, à Evo Morales, à Correa ou à Cuba...
"Señores", pour utiliser un espagnol académique, "ustedes son unos grandes hijos de puta".
Jean Ortiz
21:01 | Lien permanent | Commentaires (3)
Danger en Bolivie
Danger en Bolivie
Washington tente de reprendre la main en Amérique latine. Après le coup d'Etat au Honduras, contre le président élu Zelaya, qui adhéra à l'ALBA, et évolua d'un conservatisme initial vers une politique "de gauche", et le récent coup de force contre l'évêque progressiste Fernando Lugo, au pouvoir à la tête d'une large coalition, au Paraguay. Fernando Lugo, en parvenant au pouvoir, mit fin à 60 ans de gouvernement du parti "colorado", l'un des piliers de la dictature du Général Stroessner (1954-1989). La droite, majoritaire au Parlement, défend becs et ongles les intérêts de l'oligarchie terrienne.
Le président Lugo soutenait les paysans contre les grands propriétaires, coupables du massacre du 15 juin 2012. L'oligarchie a tiré parti de cette situation pour provoquer une crise politique, et reprendre le pouvoir par un coup de force parlementaire. On attend encore la condamnation indignée du président Obama.
Ce que nous avons caractérisé il y a quelques mois comme "contre-offensive de Washington" se poursuit; il s'agit aujourd'hui de déstabiliser la Bolivie de Evo Morales. D'anciens chefs politiques et militaires déchus manipulent une partie de la police, qui s'est lancée dans une grève violente contre le gouvernement, les institutions, et tente de provoquer un climat de chaos.
Ce mouvement manipulé est d'autant plus infondé que le gouvernement venait de signer un accord salarial avec les représentants de la police, et qu'il a revalorisé chaque année de 40% le salaire des policiers.
Il est facile de comprendre qui tire les ficelles derrière cette nouvelle provocation. Les "grévistes" ont agressé des partisans d'Evo Morales, venus sur la place du palais Quemado (palais présidentiel), pour soutenir le gouvernement. Les mutins occupent et ont saccagé plusieurs bâtiments officiels. Ils veulent que le sang coule pour pouvoir passer à une seconde phase de déstabilisation.
Il est urgent de dénoncer ces manœuvres putschistes, profondément antidémocratiques, et témoigner enfin aux processus révolutionnaires bolivien, vénézuélien une vraie solidarité, de ne pas céder au pilonnage mensonger des classes et des médias dominants.
Jean Ortiz, Maître de Conférences à l'université de Pau,
Président-fondateur du Festival CulturAmérica.
09:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
ESPAGNE: les hommes en noir. los enterradores.
Les hommes en noir
Les croque-morts arrivent une nouvelle fois en Espagne. Selon le chef de l'exécutif, le pâle Rajoy , il ne devait pas y avoir de conditions accompagnant le "rescate" (sauvetage-pillage) de l'Espagne (pardon, des banques) par le FMI et l'Union Européenne.
La droite a menti et ment avec un aplomb et un cynisme digne des "noticieros" franquistes de jadis.
On apprend que "Bruxelles" ("Bruxelles? qui l'a élue? comment?...) recommande une saignée plus grande encore...Certaines salaires (enseignants, fonctionnaires...) ont déjà été amputés de 20 à 30%, "por amputadores muy hijos de puta"...
Et voilà-t-il que les charognards "européens" poussent le gouvernement à "envisager" une TVA (IVA) à 18% sur les produits de première nécessité , notamment ceux qui ne peuvent être remplacés par "d'autres options". Des milliers... C'est le cas des langes pour bébés, des prothèses médicales, des tampax, des préservatifs...Quelle humanité et quelle classe ces "experts" de Bruxelles, de la Commission européenne!! Nouvelle "Légion Condor", ils sont en route pour Madrid, les valises pleines de sangsues, de bombes à l'austérité, de "conditions" pour "recapitaliser" les banques, vers un "prêt" de 100 milliards d'euros...Par contre, pas un mot sur comment "rescatar" (sauver) les 50% de jeunes diplômés au chômage..."Gandules, holgazanes, perezosos !!", "fainéants", désormais faits néant. Il y a des "sauvetages" qui tuent.
Le chef de cet "hijoputismo politico" (putasserie politique), le néo-franquiste (et cyranusien) "Rajnar" (Rajoy et Aznar en coulisses), s'est félicité hier et déclaré "fier", devant le Merdef espagnol (la CEOE), du "courage", de la "matûrité", avec lesquels le peuple espagnol , sacrificiel, accepte "les sacrifices". A voir et à suivre. Le grand parti d'opposition, le PartiSocialisteOuvrierEspagnol, fait profil bas, et, à défaut d'éléphants africains comme le roi, chasse la perdrix en attendant la prochaine alternance...après le "sale boulot"... qu'avait déjà entrepris Zapatero. Avec cette gauche là, la droite peut parler au nom du bipartisme "libéral", du "parti unique" du capital.
"A las barricadas!"
Jean Ortiz
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