Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/01/2012

Sacrifices syndicaux

Il faut savoir faire des sacrifices en temps de crise. Les syndicats
espagnols nous montrent la voie...Ils viennent de signer avec le
gouvernement et les patrons un accord de "modération salariale".
Le président de la patronale CEOE (équivalent du Medef) en
redemande...Il s'est engagé à réaliser le plus de profits possibles pour
financer les oeuvres de charité de la CEOE. Et les deux leaders
syndicaux de l'UGT et de CCOO encensent le "dialogue social". L'"Accord
pour l'emploi et la négociation collective" qui vient d'être co-signé
contient des clauses qui facilitent la "flexibilité", déjà grande en
Espagne...Le gouvernement pousse à une "reforma laboral"  (du travail)
complète.
Le quotidien "El Pais" du 26 janvier nous explique que le gouvernement
espagnol "a aimé" cet accord, et, gourmand, en redemande...Il veut un
"accord total". Des syndicats à genoux ne lui suffisent pas, il les veut
couchés pour "donner confiance aux marchés". En période de crise, il
faut savoir se serrer les coudes et la ceinture. La lutte des classes
est au archaïsme que ne revendiquent que quelques nostalgiques du temps
jadis...En page "faits d'hiver", le journal raconte que Pablo Iglesias
et Marcelino Camacho se sont retournés dans leurs tombes.

Jean Ortiz

24/01/2012

L'incompétence des historiens

Lettre ouverte à Geneviève Dreyfus-Armand.


Chère Geneviève,

Je découvre dans le Bulletin d'Information de l'Amicale des Anciens Guérilleros Espagnols en France (FFI) de décembre 2011, à côté d'une référence à mes récents travaux, un article qui te dénigre professionnellement. En effet, tu "ne fais pas autorité en matière de résistance, ni française, ni espagnole" (as-tu combattu?), et ton attitude est "bien peu conforme aux exigences de rigueur et de vérité du débat scientifique". Tu "manques d'expérience ès direction de recherche".

Après un tel réquisitoire, j'attendais  l'exposé des concepts rigoureux de l'inspecteur- historien  qui te met en question, mais il a le courage de l'anonymat, et j'ai dû rester sur ma faim. J'aurais tant aimé savoir comment être reconnu? Avant toi, je fus mis en cause par ce même historien un brin inquisitorial , parce que dans "L'Humanité", qu'il lisait jadis, dit-on, les maquettistes du journal avaient fait des encadrés parlant de "Guerre civile",  autour et en dehors du corps de mon article (qui ne reprenait pas ce concept). J'étais donc devenu révisionniste, comme Paul Preston, Paco Espinosa, toi, Angel Viñas, etc.
Les conseils éclairés de ce donneur, supposément légitime, de leçons, vont nous aider à "être dans la bonne ligne", lorsque nous aurons pu prendre connaissance de ses critères d'excellence historique. Jadis, au temps de l'inféodation des intellectuels (cela avait du bon), pas besoin de pensée critique, de chercher, ni de réfléchir...
Cet historien  (très unitaire) s'approprie l'histoire des guérilleros du haut de son œuvre. Il est pour nous un guide éclairé, un parangon de rigueur historique, de déontologie. Gloire éternelle à ce commissaire politique!! A ce Torquemada  défenseur de La Vérité Unique, que tout historien qui se respecte révère. L'histoire, contrairement à ce que tu crois, n'est pas complexe, Geneviève. Elle ne nécessite nuls questionnements, ni confrontation respectueuse d'approches. Suivons la parole du camarade qui détient la Vérité. Pourquoi te fatigues-tu autant à rendre le monde intelligible?
Ce Bulletin et cette Amicale (celle de mon père) portent une histoire héroïque que je salue, j'aime, respecte et essaie de prolonger, de faire vivre. Le commandant "Robert" pense que l'anonyme historien est en quelque sorte un usurpateur. Ne le connaissant pas, je laisserai à José Antonio Alonso la responsabilité de tels propos. Mais il est vrai que "Robert" est mal placé pour témoigner d'une histoire et d'une période qu'il n'a pas connues; cela est de notoriété publique.

Rassure-toi, Geneviève: Voltaire disait "C'est le propre de la censure violente d’accréditer les opinions qu'elle attaque."

Jean Ortiz

La "rigueur" (los recortes) de gauche dans l'enseignement en Espagne



D'après le quotidien "El Pais" de dimanche 22 janvier 2012, depuis deux ans, les budgets de l'enseignement en Espagne ont été amputés de plus de 3 milliards d'euros (soit de 6,3 à 7% en moins); moins 5% pour les universités publiques.

Le budget de la santé a perdu quant à lui 5 milliards (moins 9%)... les bienfaits de l'huile d'olive. La recherche a été mutilée de 1,1 milliards (moins 13%). Pourquoi chercher alors que le soleil est si généreux?

et ce au moment où il y a 200 000 étudiants en plus .. des fainéants qui refusent d'aller ramasser les olives.
 
Le taux d'échec scolaire atteint 28%...peu importe, la télé-"basura" se chargera d'instruire les perdants.

La première amputation à la hache fut décidée ,en mai 2010, par le gouvernement socialiste: diminution de 5% des salaires des enseignants...plus les "recortes" des "comunidades"(gouvernements provinciaux). Au total des amputations de 10 à 20%...Des vaches à lait les "docentes" espagnols!!

L'aide publique à l'enseignement "concerté" (le privé subventionné) a augmenté significativement dans les Asturies, à Murcie, à Madrid, à La Rioja. L'Eglise espagnole a toujours excellé en matière de formation des citoyens.
Des milliers de jeunes diplômés quittent désormais l'Espagne... comme jadis les saisonniers vendangeurs.
 
La dépense par élève a reculé de 15% en trois ans...L'Etat ne peut aider le pauvre patronat alors que les familles remplissent leurs bas de laine. Qu'elles contribuent à l'effort national!!
L'Espagne des "recortes" aujourd'hui de droite , est candidate au Triple B.A;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;(triple bonnet d'âne)

Peut-on croire hollandemains qui chantent?
Jean Ortiz