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20/05/2012

On prend les mêmes et on recommence...

(source: http://sauvonslarecherche.fr/spip.php?article3688)

Nous avons donc une nouvelle Ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche (Geneviève FIORASO) dont la nomination n'a été assortie d'aucune déclaration sur ses projets et sur la politique qu'elle entend mener en dehors de sa volonté de restaurer dialogue et confiance. Il n'a échappé à personne que sa trajectoire démontre tout l'intérêt qu'elle porte à l'innovation : espérons qu'elle ne la conçoit pas à la manière du défunt gouvernement, et qu'elle n'en fera pas l'unique objectif de l'enseignement supérieur et de la recherche. On peut donc d'ores et déjà s'attendre à ce que la communauté de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) soit extrêmement attentive à ses premières déclarations et décisions.

Dans un tel contexte on ne peut qu'exprimer une circonspection certaine lorsque nous apprenons que son Directeur de Cabinet sera Lionel COLLET ! Lionel Collet dites vous ? Le Collet de la CPU des années 2009-2010 ? Et oui c'est bien de lui qu'il s'agit et nul doute que nombreux seront celles et ceux qui ont gardé de ce personnage un souvenir disons pour le moins partagé ! Au passage rappelons qu'il a participé aux travaux de réflexion du groupe de Vincent Peillon sur l'Education. Déjà à ce sujet Anne Fraisse avait exprimé son étonnement dans sa lettre adressée à François Hollande : On peut s'étonner quand un candidat socialiste recrute ses conseillers parmi ceux qui ont aidé à mettre en place la LRU, ceux qui « dialoguent » aimablement avec Mme Pécresse sur l'avenir de la recherche en France et ont eu la naïveté de croire au marketing de « l'excellence » et de « l'autonomie ».

Que dire alors de cette nomination de Lionel Collet à la tête du cabinet de Geneviève FIORASO ?

Comme toujours dans une telle situation il est bon de se référer à quelques unes des interventions publiques de ce responsable engagé.

Ainsi le 29 mars 2010, interrogé au sujet du bilan de la loi LRU, il déclarait dans une interview au journal Libération :

  • D'abord, cela ne peut concerner que les dix-huit premières universités devenues autonomes au 1er janvier 2009 pour lesquelles on a du recul. Il était indispensable que l'on devienne responsable en matière de budget et de ressources humaines. Nous pouvons ainsi élaborer et appliquer notre politique. Nous allons suivre les carrières des personnels, mettre en place une revalorisation. La LRU nous donne aussi de la souplesse dans le recrutement. On établit plus rapidement le profil des postes à pourvoir, les affichages sont plus brefs, sans nécessité de repasser par le ministère. Tout cela est extrêmement positif. Nos établissements sont responsabilisés. Plus il y a d'autonomie, plus on voit une dynamique s'enclencher, notamment vers l'international.

Et dans la même interview à la question “Sentez-vous encore beaucoup d'hostilité ?” il répondait :

  • Il y a toujours des personnes opposées à toute réforme, qui craignent un désengagement de l'Etat. Mais nous sommes aujourd'hui cinquante et une universités autonomes, y compris avec des présidents qui n'y étaient pas favorables au départ. La réforme du statut des enseignants-chercheurs avait suscité une large hostilité, la grande crainte étant que l'on allait alourdir la charge de travail. Or cela s'est révélé sans fondement.

Circulez il n'y a plus rien à voir ! Ce qui contraste avec une déclaration précédente effectuée lors de la consultation PS-PC-Verts sur l'ESR en 2009 :

  • Interrogé sur son sentiment concernant la loi LRU de l'été 2007, Lionel COLLET estime que le noyau dur de cette loi, fondée sur la déconcentration de la gestion des universités, doit être préservé. En revanche, il se dit ouvert à de profondes évolutions du modèle de gouvernance des établissements qui, selon lui, n'est pas satisfaisant. En tous les cas, il se déclare prêt à des évolutions de la loi LRU dans ce domaine particulier, proposant par exemple que chaque président d'université ne soit en charge que de l'administration de celle-ci.

Concernant le statut des enseignants-chercheurs, là-encore on le retrouve à la manœuvre à l'occasion d'une interview donnée à Educpros en mars 2009 lorsqu'à la question “La réforme du statut des enseignants-chercheurs peut-elle être encore « sauvée » ?” il répond :

  • Elle doit l'être. On ne peut pas ne pas modifier le décret de 1984. Nous en avons besoin pour mettre en place la modulation des services de façon satisfaisante. La modulation se faisait déjà mais pas toujours dans la légalité. Elle doit désormais être encadrée selon des modalités acceptées par la communauté universitaire. Il s'agit donc de nous mettre en conformité avec des pratiques existantes. L'évaluation en elle-même ne pose pas de problème aux enseignants-chercheurs. Ce sont les modalités de sa mise en place qui suscitent les inquiétudes et notamment l'articulation entre le rôle du CNU et l'intervention au niveau local. Il faut que le décret sur le CNU sorte vite.

Balayées en quelques lignes les questions concernant la modulation des services et les processus d'évaluation des enseignants-chercheurs ! Non sans se lamenter dans la même interview du rôle de boucs émissaires joués par les présidents d'universités !

Ceci étant dit quand il s'agit de modulation, Lionel Collet n'y est pas toujours favorable ; surtout quand cette modulation concerne le montant de la prime généreusement attribuée par Valérie Pécresse aux présidents d'universités ! Ainsi il déclare dans Libération du 25 juin 2010 :

  • Nous sommes hostiles à cette part modulable, explique Lionel Collet, président de la CPU (conférence des présidents d'université), nous ne sommes pas des recteurs nommés par le ministère. Nous sommes élus par le conseil d'administration de l'université. Nous demandons donc au ministère de trouver une autre solution, par exemple que cette part soit incluse dans la prime fixe.

Et concernant l'évaluation encore, comment ne pas se réjouir à la lecture d'un article, publié en mars 2010 sur le site de la CPU, intitulé ‘La culture qualité s'enracine' :

  • En préalable au lancement de la campagne des évaluations de la vague B, l'AERES a animé une série de réunions visant à dresser un bilan de l'existant en termes d'implantation de la démarche qualité dans les établissements, dans un contexte où les engagements européens pris dans le cadre du Processus de Bologne notamment à travers les ESG (European Standards and Guidelines)1 et les responsabilités et compétences élargies conférées par la loi LRU aux universités, imposent la qualité comme un mode de management stratégique répondant aux exigences accrues de transparence et d'efficacité.

Associée à cette opération, la CPU a participé en tant qu'observateur aux rencontres qui se sont déroulées successivement à Clermont-Ferrand le 11 janvier, à Aix en Provence le 18 janvier, à Poitiers le 26 janvier et à Rennes le 10 février. Les travaux de la dernière réunion qui s'est tenue à Paris le 24 février dans les locaux de la CPU, ont été ouverts conjointement par Lionel Collet et Jean-François Dhainaut, symbole de la volonté commune des deux institutions de travailler dans le cadre d'un partenariat actif pour le plus grand bénéfice des établissements.

Mais bien sûr ce grand visionnaire n'a pas manqué d'apporter son commentaire au sujet du Grand Emprunt et des investissements d'avenir au sujet desquels il déclarait en mai 2010, à l'occasion d'une interview à La lettre de l'Education :

  • Les règles du jeu du grand emprunt se précisent en effet. Sur le fond, la CPU est extrêmement favorable à cet important effort financier sur l'enseignement supérieur et la recherche. Le 1er avril, la ministre nous a rassurés sur la gouvernance des universités. Non seulement, l'Etat n'exigera pas que tous les établissements ou regroupements d'établissements optent pour une gouvernance unique, mais le gouvernement a rappelé que tout projet présenté aux différents appels d'offres [laboratoire d'excellence, institut de recherche technologique, institut hospitalo-universitaire, etc.], doit s'inscrire dans une politique de site. L'enjeu est désormais d'internationaliser nos universités, et non un seul chercheur ou un seul laboratoire. Cela dit, il reste une interrogation concernant la définition des différents cahiers des charges pour les appels d'offre annoncés. Nous attendons toujours d'être associés à leur définition. Le ministère nous l'avait promis, mais pour l'instant nous ne voyons rien venir. Dans le cadre de l'initiative d'excellence allemande, notre homologue, la HRK, avait été associée, c'est également notre souhait.

Là on sent réellement le fin politique avisé capable d'anticiper la pensée pécressienne, mais au moins cela laisse quelque espoir pour une éventuelle révision de la politique de fusion menée au pas de charge dans les derniers mois de l'agonisant précédent gouvernement. Il sera peut-être utile de lui rappeler les termes de cette intervention !

Nous avons donc une nouvelle Ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche (Geneviève FIORASO) dont la nomination n'a été assortie d'aucune déclaration sur ses projets et sur la politique qu'elle entend mener en dehors de sa volonté de restaurer dialogue et confiance. Il n'a échappé à personne que sa trajectoire démontre tout l'intérêt qu'elle porte à l'innovation : espérons qu'elle ne la conçoit pas à la manière du défunt gouvernement, et qu'elle n'en fera pas l'unique objectif de l'enseignement supérieur et de la recherche. On peut donc d'ores et déjà s'attendre à ce que la communauté de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) soit extrêmement attentive à ses premières déclarations et décisions.

Dans un tel contexte on ne peut qu'exprimer une circonspection certaine lorsque nous apprenons que son Directeur de Cabinet sera Lionel COLLET ! Lionel Collet dites vous ? Le Collet de la CPU des années 2009-2010 ? Et oui c'est bien de lui qu'il s'agit et nul doute que nombreux seront celles et ceux qui ont gardé de ce personnage un souvenir disons pour le moins partagé ! Au passage rappelons qu'il a participé aux travaux de réflexion du groupe de Vincent Peillon sur l'Education. Déjà à ce sujet Anne Fraisse avait exprimé son étonnement dans sa lettre adressée à François Hollande : On peut s'étonner quand un candidat socialiste recrute ses conseillers parmi ceux qui ont aidé à mettre en place la LRU, ceux qui « dialoguent » aimablement avec Mme Pécresse sur l'avenir de la recherche en France et ont eu la naïveté de croire au marketing de « l'excellence » et de « l'autonomie ».

Que dire alors de cette nomination de Lionel Collet à la tête du cabinet de Geneviève FIORASO ?

Comme toujours dans une telle situation il est bon de se référer à quelques unes des interventions publiques de ce responsable engagé.

Ainsi le 29 mars 2010, interrogé au sujet du bilan de la loi LRU, il déclarait dans une interview au journal Libération :

  • D'abord, cela ne peut concerner que les dix-huit premières universités devenues autonomes au 1er janvier 2009 pour lesquelles on a du recul. Il était indispensable que l'on devienne responsable en matière de budget et de ressources humaines. Nous pouvons ainsi élaborer et appliquer notre politique. Nous allons suivre les carrières des personnels, mettre en place une revalorisation. La LRU nous donne aussi de la souplesse dans le recrutement. On établit plus rapidement le profil des postes à pourvoir, les affichages sont plus brefs, sans nécessité de repasser par le ministère. Tout cela est extrêmement positif. Nos établissements sont responsabilisés. Plus il y a d'autonomie, plus on voit une dynamique s'enclencher, notamment vers l'international.

Et dans la même interview à la question “Sentez-vous encore beaucoup d'hostilité ?” il répondait :

  • Il y a toujours des personnes opposées à toute réforme, qui craignent un désengagement de l'Etat. Mais nous sommes aujourd'hui cinquante et une universités autonomes, y compris avec des présidents qui n'y étaient pas favorables au départ. La réforme du statut des enseignants-chercheurs avait suscité une large hostilité, la grande crainte étant que l'on allait alourdir la charge de travail. Or cela s'est révélé sans fondement.

Circulez il n'y a plus rien à voir ! Ce qui contraste avec une déclaration précédente effectuée lors de la consultation PS-PC-Verts sur l'ESR en 2009 :

  • Interrogé sur son sentiment concernant la loi LRU de l'été 2007, Lionel COLLET estime que le noyau dur de cette loi, fondée sur la déconcentration de la gestion des universités, doit être préservé. En revanche, il se dit ouvert à de profondes évolutions du modèle de gouvernance des établissements qui, selon lui, n'est pas satisfaisant. En tous les cas, il se déclare prêt à des évolutions de la loi LRU dans ce domaine particulier, proposant par exemple que chaque président d'université ne soit en charge que de l'administration de celle-ci.

Concernant le statut des enseignants-chercheurs, là-encore on le retrouve à la manœuvre à l'occasion d'une interview donnée à Educpros en mars 2009 lorsqu'à la question “La réforme du statut des enseignants-chercheurs peut-elle être encore « sauvée » ?” il répond :

  • Elle doit l'être. On ne peut pas ne pas modifier le décret de 1984. Nous en avons besoin pour mettre en place la modulation des services de façon satisfaisante. La modulation se faisait déjà mais pas toujours dans la légalité. Elle doit désormais être encadrée selon des modalités acceptées par la communauté universitaire. Il s'agit donc de nous mettre en conformité avec des pratiques existantes. L'évaluation en elle-même ne pose pas de problème aux enseignants-chercheurs. Ce sont les modalités de sa mise en place qui suscitent les inquiétudes et notamment l'articulation entre le rôle du CNU et l'intervention au niveau local. Il faut que le décret sur le CNU sorte vite.

Balayées en quelques lignes les questions concernant la modulation des services et les processus d'évaluation des enseignants-chercheurs ! Non sans se lamenter dans la même interview du rôle de boucs émissaires joués par les présidents d'universités !

Ceci étant dit quand il s'agit de modulation, Lionel Collet n'y est pas toujours favorable ; surtout quand cette modulation concerne le montant de la prime généreusement attribuée par Valérie Pécresse aux présidents d'universités ! Ainsi il déclare dans Libération du 25 juin 2010 :

  • Nous sommes hostiles à cette part modulable, explique Lionel Collet, président de la CPU (conférence des présidents d'université), nous ne sommes pas des recteurs nommés par le ministère. Nous sommes élus par le conseil d'administration de l'université. Nous demandons donc au ministère de trouver une autre solution, par exemple que cette part soit incluse dans la prime fixe.

Et concernant l'évaluation encore, comment ne pas se réjouir à la lecture d'un article, publié en mars 2010 sur le site de la CPU, intitulé ‘La culture qualité s'enracine' :

  • En préalable au lancement de la campagne des évaluations de la vague B, l'AERES a animé une série de réunions visant à dresser un bilan de l'existant en termes d'implantation de la démarche qualité dans les établissements, dans un contexte où les engagements européens pris dans le cadre du Processus de Bologne notamment à travers les ESG (European Standards and Guidelines)1 et les responsabilités et compétences élargies conférées par la loi LRU aux universités, imposent la qualité comme un mode de management stratégique répondant aux exigences accrues de transparence et d'efficacité.

Associée à cette opération, la CPU a participé en tant qu'observateur aux rencontres qui se sont déroulées successivement à Clermont-Ferrand le 11 janvier, à Aix en Provence le 18 janvier, à Poitiers le 26 janvier et à Rennes le 10 février. Les travaux de la dernière réunion qui s'est tenue à Paris le 24 février dans les locaux de la CPU, ont été ouverts conjointement par Lionel Collet et Jean-François Dhainaut, symbole de la volonté commune des deux institutions de travailler dans le cadre d'un partenariat actif pour le plus grand bénéfice des établissements.

Mais bien sûr ce grand visionnaire n'a pas manqué d'apporter son commentaire au sujet du Grand Emprunt et des investissements d'avenir au sujet desquels il déclarait en mai 2010, à l'occasion d'une interview à La lettre de l'Education :

  • Les règles du jeu du grand emprunt se précisent en effet. Sur le fond, la CPU est extrêmement favorable à cet important effort financier sur l'enseignement supérieur et la recherche. Le 1er avril, la ministre nous a rassurés sur la gouvernance des universités. Non seulement, l'Etat n'exigera pas que tous les établissements ou regroupements d'établissements optent pour une gouvernance unique, mais le gouvernement a rappelé que tout projet présenté aux différents appels d'offres [laboratoire d'excellence, institut de recherche technologique, institut hospitalo-universitaire, etc.], doit s'inscrire dans une politique de site. L'enjeu est désormais d'internationaliser nos universités, et non un seul chercheur ou un seul laboratoire. Cela dit, il reste une interrogation concernant la définition des différents cahiers des charges pour les appels d'offre annoncés. Nous attendons toujours d'être associés à leur définition. Le ministère nous l'avait promis, mais pour l'instant nous ne voyons rien venir. Dans le cadre de l'initiative d'excellence allemande, notre homologue, la HRK, avait été associée, c'est également notre souhait.

Là on sent réellement le fin politique avisé capable d'anticiper la pensée pécressienne, mais au moins cela laisse quelque espoir pour une éventuelle révision de la politique de fusion menée au pas de charge dans les derniers mois de l'agonisant précédent gouvernement. Il sera peut-être utile de lui rappeler les termes de cette intervention !

19/05/2012

Vous avez aimé Pécresse...

Geneviève Fioraso, l’élue (et ministre de l'Enseignement Supérieur) augmentée. Vous avez aimé Pécresse, ...

Geneviève qui ? Yep, la toute fraîche intronisée ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche n’est pas une sommité à l’échelle hexagonale. Mais elle est plus connue à Grenoble, où elle fait des pieds et des coudes pour promouvoir la « ville du futur ». Les aminches du journal « Le Postillon » s’étaient penché sur son cas il y a quelques mois. Voici ce qu’ils en disaient.

Geneviève Fioraso™, l’élue augmentée

Vous avez certainement déjà entendu parler de «  l’homme augmenté ». Ce vieux rêve de la science fiction, des eugénistes et des transhumanistes – augmenter les performances humaines grâce aux progrès technologiques – devient réalité dans les laboratoires du monde entier. Le jour où l’on verra des cyborgs dans la rue se rapproche. En attendant, on peut observer un prototype grenoblois : l’élue augmentée, plus connue sous le nom de « Geneviève Fioraso™ ». Actuellement au poste de députée, d’adjointe à la Ville de Grenoble (chargée de l’économie, l’emploi, l’université et la recherche), de première vice-présidente de la Métro (chargée du développement économique, universitaire, scientifique et de l’innovation), et de présidente de la SEM Minatec Entreprises, c’est une innovation développée par le Parti socialiste en partenariat avec le Commissariat à l’énergie atomique et les grandes entreprises de la région. La preuve de la réussite de ce produit ? Geneviève Fioraso™ a été chargée de l’« innovation  » dans l’équipe de campagne du candidat à la présidence de la République François Hollande.
Tous les jours, Geneviève Fioraso™ se dépense sans compter pour «  monter des projets  » et « faire aboutir des dossiers  ». Inlassablement, l’élue augmentée se dévoue avec le même élan pour la cause de l’Innovation, repoussant toujours plus loin les capacités de l’élu du peuple. La perfection du système est telle que Geneviève Fioraso™ ne s’arrête jamais, pas même pour penser : aucune réflexion ne vient retarder sa quête du Bien, c’est-à-dire du Progrès Technologique. Alors que Geneviève Fioraso™ se démène actuellement sur plusieurs fronts – de la ville intelligente à la promotion de la biologie de synthèse, de l’industrie innovante à sa réélection au poste de députée de la première circonscription de l’Isère –, partons à la découverte des fonctionnalités de cette post-élue.

«  Ils m’appelaient Miss dollar, s’amuse-t-elle. C’est vrai. Ça ne sert à rien de chercher à faire le top du top si on ne le vend pas. Il faut coller à un cahier des charges et dégager de la marge pour réinvestir dans la R&D...  »2. Ainsi parle Geneviève Fioraso™, alias Miss Dollar, surnom donné par ses collègues de la start-up Corys où elle a travaillé dans les années 1990. Chez elle, «  le style spontané est direct, rapide, efficace, sans formules de politesse  » et elle est « ‘‘à l’aise dans le monde du business, elle sait parler prix, profit...’’, note Guy Sarrey, de Grenoble Ecole de Management »3. Dans le monde d’aujourd’hui, savoir parler prix et profit plutôt que salaires et acquis sociaux est un réel atout pour les représentants du peuple.

.../... La suite ici: http://www.article11.info/?Genevieve-Fioraso-TM-l-elue-et

Nous jugerons la dame au pied du mur. Si la loi Pécresse relève de "l'horreur univesitaire", il faut l'abroger, et non l'amender. Mme Fioraso, si elle recule devant cette exigence majoritaire des universitaires, deviendra rapidement Mme Fiascoso... On a balayé Sarkozy, il reste à imposer une véritable politique de rupture avec le système prédateur en vigueur. L'histoire montre que la gauche fromagère n'a avancé que lorsque le peuple a poussé... Il peut y avoir des coups de pieds au cul salutaires.

Le naufrage de Thalassa

 

Le naufrage de Thalassa

Où t'as laissé
t'as lassa
t'as lassé
t'as jeté
t'as lassa
de jadis
t'as quitté...
Modeste pastiche en hommage à Boby de Pézenas, taille-pointe irremplaçable...
Vendredi 18 mai 2012, sur la chaîne publique française FR3, l'émission "culte" Thalassa a abordé à Cuba, pour y faire naufrage. Une heure sur Cuba ou plutôt: contre Cuba. Thalassa nous laissa et devint "La voix des Amériques", célèbre station anti-castriste, donc: "voix de la liberté". Tout fout le camp Boby. Thalassa était une émission de qualité qui nous avait habitués à plus de nuances....... On a eu droit(e) pendant une heure à tous les poncifs (certes c'était le pont de l'Ascension) anti-castristes, anti-communistes... et j'allais écrire anti Front de gauche, emporté par l'élan et la victoire de la Section paloise en demi-finales de l'ovalie pro-D2.
Cuba, la terrible dictature, les disparus, les tortures, les prisons pleines, la gégène (non, ça c'était pas à Cuba), le bagne de Guantanamo (non, çà c'est Obama), la chasse aux étrangers (non, çà c'était le passe-temps favori de Guéant), la répression impitoyable, les opposants assassinés (non, çà c'est au Honduras, en Colombie, au Mexique...)...
Les témoins à (dé)charge publique ont défilé, enfilant vrais ressentis et propagande. Ces témoins existent, s'expriment, témoignent des graves problèmes qui frappent l'île. Qui le nie? Mais n'y aurait-il que ceux-là ? Thalassa et "mer cousue" sur l'humaniste blocus américain, si altruiste,si désintéressé, pour le bien des Cubains, "mer cousue" sur les sacrifices qu'il impose à tout un peuple depuis 50 ans au nom du "monde libre", rien sur la générosité "internationaliste" (grossièreté) de cette petite île digne...Ce 18 mai, Thalassa était devenue une vieille dame indigne...
Et merde !! Cuba, ce n'est pas le paradis (qui le dit?), mais entre David et Goliath, je choisis mon camp...L'immense romancier mexicain Carlos Fuentes, pourtant très critique, écrivit: entre Cuba et les Etats-Unis, il y a une barbe...
Pour Thalassa
tallader Cuba
ce soir là, 18 mai(s)
c'était le service public
en taillanderie.
Sortez vos couteaux!! Cuba n'est qu'un goulag...mais tropical,avec putes d'Etat, un clone de l'ex URSS, un bronze-cul paradisiaque...mais totalitaire. Contradiction absolue!! Comment bronzer ses fesses si l'on n'a pas le droit de montrer son cul? Thalassa a pris les Cubains pour des cons et les concubins, et tous les téléspectateurs, les qui défendent le service public et les autres, pour "du temps de cerveau disponible" pour la bienpensance...
Tous au paradis !! Là-bas, au large, à Miami, au soleil, et en toute liberté. En attendant que l'île redevienne un protectorat ou une néo-colonie de Washington. Et pourquoi pas une étoile de plus sur le drapeau américain? Le drapeau de la liberté du marché. "Viva Cuba libre, carajo!". Cuba, à la difficile mais souveraine recherche d'un second souffle révolutionnaire... Notre vin est peut-être amer, mais c'est "notre vin", répétait "l'apôtre" José Marti.

Jean Ortiz
Universitaire